Comme vous pouvez l’imaginer, le circuit du Mans a évolué depuis 1923
Je ne parle pas de la qualité du revêtement ou de la sécurisation des abords. Je parle juste du tracé du circuit.
Les modifications ont lieu en général pour améliorer la sécurité. Des concurrents ou des spectateurs.
Souvent le but d’une modification est de faire baisser la vitesse des voitures. Malgré cela, il est à noter que les vitesses au tour, les vitesses moyennes sur 24 heures et le nombre de tours réalisés en 24 heures ne font quasiment qu’augmenter.
A chaque modification de circuit ou de virage, la distance du circuit est modifiée et la chasse aux records est relancée.
J’ai utilisé les informations de Wikipédia pour vous montrer les évolutions du tracé. Si vous trouvez des similitudes d’informations, vous en connaitrez la cause.
Tracé
Années
Les modifications
Distance
Meilleure moyenne
1923 - 1928
C’est le circuit du départ. Il a été raccourci par rapport au circuit du grand prix de France. Il va jusqu’à Pontlieu, soit l’actuelle rocade.
17,262 Km
111,219 Km/h
1929-1931
La pointe de Pontlieu est tronquée
16,340 Km
125,735 Km/h
1932-1955
La pointe de Pontlieu est supprimée, des terres ont été achetées entre maison blanche et le tertre rouge au sud du tracé original pour “arrondir” le tracé.
13,492 Km
172,308 Km/h
1956-1967
Refonte complète de la zone des stands, modification de la courbe Dunlop. Le panneautage a lieu dans la partie la plus lente du circuit à la sortie du virage de Mulsanne.
13,461 Km
218,038 Km/h
1968-1971
Création du virage Ford entre Maison blanche et les stands pour ralentir les voiture dans cette deuxième partie.
13,469 Km
222,304 Km/h
1972-1978
De grosses modifications entre Arnage et les stands : modification du tracé à Maison Blanche et création des virages Porsche entre Maison Blanche et les chicanes Ford.
13,640 Km
210,188 Km/h
1979-1985
Modification du virage du Tertre rouge, dont l’angle s’agrandit et modification des zones dédiées aux spectateurs.
Un nouveau revêtement est appliqué sur la piste.
13,626 Km
212,021 Km/h
1986
Modification du virage de Mulsanne(au bout de la ligne droite des Hunaudières) due à la création d’un rond point par la DDE.
13,535 Km
207,197 Km/h
1987-1989
Modification de la courbe Dunlop pour abaisser la vitesse de 100 Km/h.
En 1988, le ligne droite des Hunaudières est refaite par la DDE à l’aide de laser pour améliorer la planéité.
13,535 Km
221,665 Km/h
1990-1996
Mise en place des deux chicanes dans la ligne droite des Hunaudières. Modification de la ligne droite des stands avec création d’un mur et retour d’espace sécurisé pour le panneautage.
13,600 Km
213,358 Km/h
1997-2001
Modification du ralentisseur Dunlop(plus 5 m), puis diminution de la bosse de Mulsanne(hiver 2000 / 2001)
13,605 Km
208,666 Km/h
2002- 2005
Modification du tracé entre la passerelle Dunlop et le virage de la Chapelle à la demande de la fédération de moto. Suppression du bâtiment de la chapelle.
Création de 2 nouveaux stands(en 2002).
En 2004, réfection du revêtement du Bugatti, donc entre le raccordement et le virage de la Chapelle pour le circuit long.
13,650 Km
215,415 Km/h
2006
Grosse modification du village et de la courbe Dunlop, sans modification de la longueur du circuit.
13,650 Km
215,409 Km/h
2007-2017
Modification du virage du tertre rouge.
Création de nouveaux stands pour atteindre 55 emplacements.
Création d’un mur de verre pour protéger les stands et les panneauteurs.
En 2012 réfection du revêtement des Hunaudières, modification du virage d’Arnage pour le sécuriser.
En 2016, extension du nombre de stands à 60.
13,650 Km
225,228 Km/h
2018
Modification du virage Porsche en améliorant la zone de dégagement.
La ligne de départ est avancée de 145 mètres avec la réalisation d’un portique pour les feux de départ.
13,626 km
220,148 Km/h
Ça fait beaucoup de chiffres, mais cela prouve que le circuit est en permanente évolution et bien vivant.
Voilà, voilà …
Lionel.
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Pour rester avec les couleurs, cette semaine je vais vous parler des drapeaux utilisés en course pour que l’organisation puisse informer les pilotes. Quand je parle de l’organisation, je veux dire le directeur de course ou une personne désignée pour le départ et la fin de la course, ou les commissaires qui sont postés sur le bord de la piste. Je vous présenterai uniquement les drapeaux et significations pour les circuits sur asphalte et le rallye. Les explications sont simplifiées, si vous désirez la totalité des explications, vous les trouverez sur le document de la FFSA(Fédération Française du Sport Automobile).
Pour le départ et l’arrivée, ils sont tenus par le directeur de course ou une personne désignée par lui.
Le départ est matérialisé en agitant le drapeau du pays, en l’occurrence le Bleu Blanc Rouge pour la course du Mans.
L’arrivée est matérialisée en agitant le drapeau à damier.
Drapeau
Circuit
Rallye
du pays
Départ de la course
La route est réservée au passage des concurrents
A damier
Fin de la séance d’essai ou de la course
Fin de la compétition(mais pas l’ouverture de la route)
Rouge agité
Depuis la ligne de départ pour arrêter une séance d’essai ou une course.
Depuis un poste de commissaire, sous l’ordre du directeur de course, les voitures ralentissent, n’ont plus le droit de doubler et regagnent les stands ou un point défini.
Pas utilisé.
Noir avec un oval orange avec le numéro du concurrent
Fixe. La voiture désignée a un problème mécanique
Pas utilisé.
Blanc et noir séparé diagonalement avec le numéro du concurrent
Fixe, le pilote désigné fait l’objet d’une investigation à cause de sa conduite
Pas utilisé.
Noir avec le numéro du concurrent
Fixe,
Arrêt obligatoire du concurrent désigné
Pas utilisé.
Bleu
Fixe : une voiture sort des stands.
Agité : un autre concurrent va vous doubler.
Pas utilisé.
Jaune
Agité : Danger, réduisez votre vitesse, ne doublez pas, il y a un danger sur le bord ou sur une partie de la piste.
Agité : Danger, réduisez votre vitesse, ne doublez pas, il y a un danger sur le bord ou sur une partie de la piste.
Deux drapeaux jaunes
agités par le même commissaire. Idem un drapeau jaune plus : des commissaires travaillent sur la piste.
Pas utilisé.
Panneau de 80X40 cm avec SC
Sous l’ordre de la direction de course, le Safety Car est sur la piste, les concurrents doivent se mettre derrière elle.
Les dépassements sont interdits
Pas utilisé
Panneau FY
Full Yellow
Procédure identique que le double drapeau jaune mais étendu à tout le circuit
Pas utilisé
Panneau de 60X40 cm avec un flèche jaune
indique le coté libre de la piste.
Pas utilisé
Drapeau vert
Agité
à l’ouverture de la piste pour indiquer que tout est OK.
Fin de zone neutralisée(drapeau jaune)
Relance après Safety Car
Pas utilisé
Drapeau à bandes verticales jaunes et rouges
Fixe. Détérioration de l’adhérence.
Pas utilisé
Drapeau blanc
Agité. Vous risquez de rattraper un véhicule lent.
Vous risquez de rattraper un véhicule plus lent.
Vous avez compris que si vous avez une mauvaise mémoire, vous avez intérêt à faire du rallye. Sinon juste quelques séances de mémorisation le soir au coin du feu.
Et la nuit, vous me direz, comment avertir les concurrent ?
Soit le commissaire éclaire le drapeau avec une lampe soit le circuit est équipé avec des panneaux lumineux qui remplacent les drapeaux. Vous remarquerez, par exemple au Mans, les commissaires n’utilisent pas les drapeaux(ils les ont en secours), toutes les informations sont données par les panneaux lumineux et sont, du coup, moins visibles pour les spectateurs.
Pourquoi les Ferrari et les Alfa sont rouges, les Bugatti et les Matra bleues, les Jaguar vertes… La première course automobile mondiales a été la coupe Gordon Bennett en 1900. Les organisateurs permettaient à maximum trois voitures par pays de participer.
Les voitures devaient être peintes de la couleur de leur pays d’origine.
Les principales couleurs sont pour :
Belgique : voiture jaune et les numéros noirs
Allemagne : voiture blanche, numéros rouges
France : voiture bleue, numéros blancs
Royaume uni: voiture verte, numéros blancs
Italie : voiture rouge, numéros blancs
Japon : voiture blanc ivoire avec un soleil rouge, numéros noirs
Etas-Unis : voiture blanche avec des bandes bleues longitudinales et les numéros bleus
Et ainsi de suite.
Cette tradition fut réutilisée pour les courses qui ont eu lieu après l’arrêt de la coupe Gordon Bennett en 1905
La France, qui était un gros constructeur automobile, désirait que plus de 3 marques Françaises puissent participer à des courses. Fut alors créé le Grand Prix de l’ACF, qui ne limitait pas le nombre de voiture participantes par pays.
En 1968, la FIA, Fédération Internationale Automobile, autorise les constructeurs à avoir des sponsors pour financer la compétition qui devient de plus en plus chère. Lotus est la première marque à peindre ses voitures de courses aux couleurs de son sponsor Imperial Tobaco(Rouge et blanc) et de ce fait de ne plus utiliser la couleur nationale.
Mais pourquoi y avait-il des Ferrari jaunes et des Jaguar bleues marine avec une bande blanche perpendiculaire…
Les organisateurs des 24 heures du Mans, entre autres, réutilisèrent la différentiation du pays par la couleur. Mais décidèrent que la voiture se devait d’être de la couleur du pays engageant la voiture. Donc de l’écurie. En 1956 et 1957, les Jaguar Type D engagées l’étaient par l’écurie Ecosse, qui (comme son nom l’indique) est écossaise et voulait montrer sa nationalité en arborant les couleurs de son drapeau et non celles du Royaume Uni. Beaucoup de Ferrari furent engagées par l’écurie Francorchamps, belge, donc les voitures étaient jaunes. Il revient souvent cette question, dans des jeux ou des lieux propices à la polémique pour savoir quelle est la“couleur d’origine” des Ferrari(rouge ou jaune ?).
Je n’ai pas la réponse, mais je peux vous donner des éléments. Les Ferrari de course engagées par des écuries Italiennes étaient rouge, comme dit plus haut. Les Ferrari de course engagées par les écuries Belges étaient jaune comme dit plus haut. Donc pour les voitures de courses, il n’y a plus de question.(Les premières voitures Ferrari étaient des voitures de course engagées par Ferrari sous le nom de Auto Avio Costruzioni puis de la Scuderia). Pour les voitures de route, le doute persiste. Des personnes disent qu’elles étaient jaune, comme le fond du logo Ferrari, c’est à dire la couleur de Modène, berceau des usines Ferrari.
Mythe ou réalité ? Laissons planer le doute.
Pourquoi les Mercedes, normalement Allemandes, sont grises au lieu de blanches ?
En 1934, les Mercedes W25, de grand prix, avaient pris un peu trop de poids et risquaient d’être disqualifiées. Le constructeur, pour perdre les quelques kilos en trop décida de poncer la peinture. Il leur fallu atteindre la carrosserie en alu pour arriver à leurs fins. Depuis ce jour les Mercedes gardèrent cette couleur alu et le surnom de flèche d’argent.
Encore actuellement certains constructeurs essayent de garder, partiellement ou intégralement, les couleurs nationales. On pense forcément aux Ferrari, mais il en est de même pour les Bugatti, les Mercedes, les Bentley…
Vous avez d’autres questions ? N’hésitez pas à les poser.
Voilà, voilà …
Lionel.
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Ah, ben voilà, je vous en ai parlé, fait miroiter l’idée et puis rien et encore rien. Bon voilà, ça arrive, ce post sur les innovations dues à la compétition en endurance et bien entendu au Mans. Oups, j’ai une musique de contestataires qui disent que le circuit du Mans ça fait du bruit et puis que les spectateurs allemands, une fois qu’ils ont bu des bières, ils sont“…” et que les Anglais“je ne vous en parle même pas” et que le peuple Français quand il débarque dans les rues de la ville,“eh bien …” et que toutes ces voitures qui tournent 24 heures d’affilée plusieurs fois par an, ça fait du bruit et puis ça pollue et même que ça dégage des poussières et microparticules qui … et bien qui sont nocives … et que et que et que …
Bon revenons à nos innovations dues au Mans !
De manière hypocrite ou réelle, la compétition permet de tester des solutions utilisées dans les voitures de tous les jours.
Oui, je suis désolé de le dire, les voitures du championnat du Monde des Rallyes, elles pètent, elles rotent et elles puent. Mais surtout depuis qu’elles sont hybrides. Toyota qui domine le championnat, domine aussi la ventes des hybrides. Mais pas que les ventes, il domine aussi la Technologie hybride. Hasard ou conséquence ? Info ou intox ? Donc arrêtez de me péter les rotules de direction. Oui, à un moment ou un autre, la compétition a testé des solutions utilisées ou réutilisées dans la vie de tous les jours.
Personne ne vient nous embêter quand il ou elle appuie sur la télécommande de sa télévision en disant que l’assistance asservit l’homme, en oubliant que l’invention de la télécommande a été faite pour les handicapés physiques.
Bon, donc, sur le stand de Rétromobile, était inscrit que le Mans avait été à l’origine de certaines technologies. La liste énoncée n’était pas exhaustive. Bien entendu, je ne pourrais pas vous faire une liste exhaustive non plus, mais je pense qu’elle sera plus importante que celle affichée.
Voici :
1925 recherches aérodynamiques par Chenard et Walcker.
Avec du recul, il est évident de se dire qu’il était intéressant de diminuer sa résistance à l’air vu la longueur de la ligne droite des Hunaudières.
1926 Phares antibrouillard.
Au petit, petit matin au Mans la météo donne souvent des surprises. Dont du brouillard. Pour ne pas perdre trop de temps, des phares-non un seul phare central- a été installé pour percer et découper le voile de brouillard. Un traitement spécial a été appliqué au verre pour augmenter l’efficacité antibrouillard.
1927 Traction avant avec la Tracta Gephi.
C’est quoi cette embrouille !! Ce n’est pas Citroën qui a inventé la traction avant ? Eh bien non. La première voiture de production traction est une Cord L 29 en 1929(la traction Citroën est sortie en 1934). Le concepteur de la Tracta est l’ingénieur Jean-Albert Grégoire, qui a marqué L'Automobile sans forcément marquer les esprits. (la page Wikipedia donne un aperçu intéressant de cet homme quasi inconnu, mais tellement important pour l’automobile et autres domaines, inventeur, entre autres du joint homocinétique utilisé sur la tracta et la traction avant. Jean Albert Grégoire — Wikipédia(wikipedia.org))
1949
Le moteur de la 4cv est à l’arrière de la voiture et Delettrez a un moteur Diesel.
1951
La Lancia B20 Gt teste les pneus radiaux.
1952
Mercedes met une injection dans sa 300SL
1953
Jaguar avec l’aide de Dunlop essaye les freins à disque. L’essai sera concluant, car il amènera efficacité, longévité et facilité d’utilisation.
1961
Ferrari utilise, sur sa TR61, un pare-brise triplex(feuilleté avec trois couches : une de verre, une en plastique et une autre de verre).
En 1962, Ferrari, avec sa 330 TRI teste les phares à iode. Cette technique permet de refroidir les ampoules, donc d’avoir une puissance plus importante dans un espace plus petit et ainsi avoir un éclairage plus efficace.
1963
La Rover BRM est motorisée par un moteur à turbine.
En 1967, Alpine vient avec des pneus“Slick” sur son A210.
Les pneus slick sont des pneus sans rainures pour évacuer l’eau en cas de pluie. En supprimant ces rainures, la surface de contact entre le pneu et le sol est plus importante, donc l’adhérence est meilleure.
1970
Le Chevron Mazda vient prouver la supériorité du moteur rotatif. Nous en reparlerons plus tard.
1974
Porsche teste le moteur turbo. Oui, mais qui l’a inventé quand et qui aura sa première victoire avec ?
Attention : 1998, premier moteur Hybride en course avec la Panoz Q9 hybride.
Comment ça vous ne voyez pas à quoi elle ressemble la Panoz ! Bat Man va devoir revoir sa planification d’investissement automobile.
2011
L’Audi R18 est équipée de phares à LED, permettant d’avoir un éclairage plus efficace, en consommant mois et en prenant moins de place.
2014
Audi continu sa percée sur l’éclairage avec de phares Laser sur la R18 E-Tron.
Voici pour les inventions principales testées au Mans. Nous verrons plus tard, d’autres technologies utilisées, testées, améliorées et validées au Mans.
Voilà, voilà …
Lionel.
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Je ne vous l’apprends sans doute pas, la semaine dernière, nous a quitté Jean-Pierre JABOUILLE. Tous les médias l’ont présenté comme le pilote de Formule 1, qui a, entre autres, donné sa première victoire au moteur Turbo Renault. Pour rester dans le thème de cette année, il ne faut pas oublier qu’il a aussi participé 14 fois aux 24 heures du Mans en finissant 4 fois à la troisième place. Il a été un grand nom du sport automobile Français en occupant différents baquets de course et fauteuils de direction. Il peut en être remercié pour cela.
De manière plus joyeuse, la semaine dernière a eu lieu le salon Rétromobile à Paris. Il y avait une exposition que je voulais voir. En fait il y en avait deux :
Une petite dans le passage entre le hall 2 et 3 qui retraçait des innovations que les 24 heures ont permis d’appliquer et de tester. Mais j’y reviendrais plus tard plus amplement.
Une seconde plus grande dans le hall 1, qui montrait des voitures Française ayant participé aux 24 heures.
En voici une sélection en images :
Chenard et Walcker Type sport 3l - 1923. La première vainqueur, 95 chevaux 145 Km/h
Une victoire au Mans est toujours intéressante pour un constructeur. Il est préférable de gagner la course Mancelle que de gagner le championnat du monde d’endurance.
Voici pourquoi certains ont dépensé beaucoup d’énergie et beaucoup d’argent pour pouvoir inscrire leur nom au tableau des vainqueurs.
Concernant les femmes : participation et meilleure place.(Il me semble que le tableau n’est pas complet) !!
Place
Pilote
Nombre de départs
Premier départ
dernier départ
Meilleure place
Année
1
Anne-Charlotte Verney
10
1974
1983
6
1981
2
Vanina Ickx
7
2001
2011
7
2011
3
Marie-Claude Beaumont
5
1934
1939
7
1930
4
Anne-Cécile Itier
5
1934
1939
5
Rahel Frey
5
2010
2022
6
Odette Siko
4
1930
1933
4
1932
Christine Beckers
1973
1977
7
1977
Christine Dacremont
1975
1978
Marianne Hoepfner
1975
1980
Lella Lombardi
1975
1980
11
1977
Lilian Bryner
1993
1997
9
1994
Claudia Hürtgen
1997
2001
Michelle Gatting
2019
2022
Margueritte Mareuse
7
1930
Désiré Wilson
7
1983
Yvette Fontaine
11
1975
Corinne Tarnaud
11
1975
Corinne Beckers
11
1977
Natacha Gachnang
11
2013
Je suis d’accord avec vous, ils ne sont pas passionnants ces chiffres, mais malgré tout il me vient des questions ou observations. Il parait plus“simple” de gagner plusieurs fois en avançant dans le temps. Est-ce parce que la concurrence est plus faible ? Est-ce parce que les écuries sont plus organisées et laissent moins de place à l’imprévu ?
Est-ce parce que la carrière des pilotes d’endurance est plus longue ? Ou est-ce uniquement la qualité du pilote ?
Autre point :
je ne sais pas pour vous, mais pour moi, il y a un nombre important de pilotes, dont le nom ne me dit rien. Au cours de mes lectures, je me suis aperçu qu’une grande quantité de pilotes avaient un nom qui m’est inconnu(participants ou vainqueurs). Et pourtant, la majorité sont des pilotes professionnels et la totalité des pilotes qui ont de l’expérience et des kilomètres de course dans les pieds. Finalement, quelques noms restent dans la mémoire collective de pilotes de circuit ou de rallye, mais énormément de courses sur son territoire ou à l’étranger sont courues dans la plus grande discrétion. Je me souviens de la réflexion d’un journaliste lors de l’édition de 2013 concernant la mort du pilote Danois d’une Aston Martin, Allan Simonsen. Il courait en catégorie GT Am, donc Amateur. Le journaliste précisait qu’Allan Simonsen, malgré le fait qu’il était en catégorie amateur(un des pilotes de l’équipe se devait de ne pas être professionnel) était lui professionnel et disait pour imager ses propos qu’il passait le plus clair de sa vie dans les aéroports entre deux circuits. On peut voir aussi des noms de pilotes qui se sont illustrés ailleurs. Beaucoup en circuit et parfois en formule 1 mais aussi en rallye. On pourrait penser qu’un pilote de formule 1 va continuer sa carrière en faisant de l’endurance. Comme une préretraite. Certains pilotes ont commencé par l’endurance et Le Mans comme école ou tremplin vers d’autre disciplines, y compris la Formule 1. C’est le cas, entre autres, de Michael Shumacher, qui a fait ses classes dans l’écurie Mercedes d’endurance avant d’aller dans l’écurie Mercedes de Formule 1. Le fait que des pilotes de Rallye puissent aussi avoir des temps honorables au Mans prouve que c’est une disciple à part, où la vitesse pure ne suffit pas et qui nécessite des capacités multiples.
Cela fait encore quelques questions sans réponse !
Voilà, voilà …
Lionel.
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J’en entend un au fond qui demande si cette question a un rapport avec les 24 heures du Mans ! Oui, absolument. Je me demandais ce que fait la moitié de la population pendant le Mans. Vous me direz que l’on trouve des femmes dans l’organisation de l’évènement, travaillant dans tout ce qui autour du circuit(boutiques et autres), au sein des écuries de course, parmi les journalistes et aussi les spectateurs. Peut-être que l’endroit où l’on se rapproche le plus de la parité est justement parmi les spectateurs.
Mais ma question est : où sont les femmes sur la piste, dans les autos !
On pense souvent que le sport auto n’est qu’un sport d’hommes et qu’il y a principalement des hommes qui s’y intéressent. Le premier équipage féminininscrit aux 24 heures du Mans l’est en 1930. Marguerite MAREUSE et Odette SIKO finissent 7èmes. En 1932, Madame SIKO finit à la quatrième place au général et reste le meilleur résultat féminin. En 1935 dix femmes prennent le départ, ce sera la plus grande participation féminine. En 1971, Marie-Claude BEAUMONT commence une série de six participations. En 1974, Yvette FONTAINE remporte la catégorie prototypes 2 litres. En 1981, Annie-Charlotte VERNEY se classe 6ème au général… En 2011 Vanina ICKX, la fille de Jacky termine à la septième place. Depuis 2019, des équipages 100% féminin courent en LMGTE am ou en LMP2.
Donc depuis le début de l’épreuve, 63 femmes ont participé dont 27 équipages entièrement féminins.
Ce n’est pas anecdotique, même si cela ne représente pas la parité. Finalement pourquoi aussi peu de femmes font de la compétition automobile ? Les avantages présumés des hommes peuvent être compensés par ceux des femmes. L’endurance pour compenser la force, sagesse pour ne pas être victime de la fougue et la précipitation… Beaucoup de femmes ont prouvé qu’elles pouvaient avoir des métiers ou passions que l’on pensait réservés exclusivement aux hommes(pilote de chasse, marin de courses en solitaire, astronaute, alpiniste…). N’oublions pas que certaines femmes ont marqué la course automobile à haut niveau. Je pense bien sûr à Michelle MOUTON qui a été vice-championne du monde en 1982. Elle excellait au volant de Groupe B, qui étaient qualifiées de voitures d’hommes ! Sabine SCHMITZ, qui détient bon nombre de records : de vitesse et de nombre de tours du Nürburgring. Elle est aussi la seule femme à avoir gagné les 24 heures du Nürburgring, mais aussi une course de 24 heures. Son surnom de la Reine du Ring n’est pas usurpé.
Quelques femmes se sont essayées en Formule1.
Des constructeurs comme Citroën ou Fiat ont cré des Challenges en Rallye avec des classements féminins. Le Rallye des Gazelles fait le plein tous les ans d’équipages féminins prêts à dévorer les dunes de sable.
Est-ce que la cause de ce déséquilibre numéraire n’est pas simplement dû à un problème de mentalité. Le monde de la course automobile a tout de même la réputation d’être un milieu macho, l’accueil des femmes ne doit pas vraiment être naturel. Mais est-ce que chacun n’a pas une part de responsabilité ? Sans doute une fille ou femme ne pense pas immédiatement à pratiquer le sport auto(c’est moins clivant de faire du tennis) et se dissuade d’un tel choix. Son entourage encourage-t-il à suivre cette voie ?Que ce soit pour une pratique amateure ou professionnelle ? J’en doute. Malheureusement, j’en prend ma part de responsabilité, ma fille ainée, a arrêtée de conduire le jour de l’obtention de son permis. Cela complique pour piloter !
Voilà, voilà …
Lionel.
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Etienne Daho / Le premier jour du reste de votre vie.
Il va bien falloir que je vous l’avoue, en fait, je ne suis pas du tout un spécialiste des 24 heures du Mans !
Mon amour de l’automobile m’a été transmis de façon naturelle par mon père qui aimait conduire et, de manière générale la compétition. Donc, vivant pendant les trente glorieuses, il est normal qu’il ait aimé le 24 heures. Petit, je me souviens que la petite télévision portable servait occasionnellement le mercredi soir pour regarder le cirque, mais systématiquement, une fois par an tout le week-end pour les 24 heures. Cela générait forcément des discutions et des souvenirs ancrés en mémoire.
Je me souviens, par exemple, que la seule fois où j’ai pu répondre à une question collective du professeur de mathématique en classe, c’était à l‘issue d’un exercice qui utilisait comme suite de nombre l’évolution des vitesses moyennes aux 24 heures en fonction des années. Le professeur demanda pourquoi les moyennes avaient baissées en 1970 et il fut très surpris que je puisse lui répondre que c’était à cause du changement de règlementation qui imposait une diminution de la cylindrée maximale. Mes camarades furent aussi très surpris: j’étais capable de parler.
Je suis très peu allé aux 24 H.
Je suis allé au Mans pour la première fois en 1990, année de la victoire de la Jaguar Silkcut. Bien entendu, je suis allé au Mans pour assister au Mans Classic ou LM Story, visiter le musée, et rouler sur le circuit Bugatti. Je ne refuse jamais l’occasion d’usermes pneus sur le Bugatti. Mais, il faut bien l’avouer, je ne suis pas un grand historien des 24 heures.
Malgré cela, je vais me documenter sur les différents thèmes que je vous ai promis pour vous faire passer une année de centenaire la plus enrichissante possible.
Et vous ? Quelle expérience du Mans avez-vous ? Est-ce que pour vous aussi, votre première fois fut le‘premier jour du reste de votre vie’ ?
Voilà, voilà …
Lionel.
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Depuis 1906, des courses automobiles étaient organisées dans la Sarthe, non loin du Mans. Ces courses avaient été créées pour“concurrencer” la coupe Gordon Bennett(lapremière course automobile au monde) défavorable aux voitures Françaises. Puis avec le soutien de l’ACF(Automobile Club de France), des Grands Prix ont été organisés dans la banlieue du Mans par l’ACO(Automobile Club de l’Ouest) entre 1911 et 1922 avec une interruption pendant la guerre. Georges DURAND, alors secrétaire général, veut un destin plus grand pour le circuit créé. Il décide d’organiser avec Charle FAROUX directeur de“la vie automobile” et Emile COQUILLE, responsable pour la France de la société Rudge-Whitworth fabriquant de roues pour voitures sportives et de course, une course qui aura une dimension internationale. Des courses de 24 heures existaient déjà aux Etats-Unis, mais les organisations laissaient à désirer. Ils décidèrent de créer une course d’endurance de 24 heures avec une organisation irréprochable avec comme but ultime la promotion de l’automobile, le développement des techniques de l’automobile, de la route et de la sécurité. La première édition aura lieu le 26 et 27 mai 1923 et s’appelle“Grand prix d’endurance de 24 heures”.
Vous me direz que si l’on fête le centenaire des 24 Heures du Mans, il y a eu 100 éditions depuis ?
Eh bien non, des éditions ont dû être annulées : La première en 1936 à causes des grèves, le pays n’était plus ravitaillé entre autres en essence, ce qui aurait posé un problème pour le déplacement des écuries, des spectateurs mais aussi pour les voitures de courses.
Entre 1940 et 1948, les courses ont été suspendues à cause de la guerre et la reconstruction.
Donc 10 éditions ont été annulées. C’est malin, cela permettra de faire un deuxième grand anniversaire pour l’édition 100 des 24 heures. Si vous n’avez pas encore acheté vos places pour cette année, vous pourrez le faire pour la centième édition(oui, désolé, mais toutes les places sont déjà vendues pour la course de cette année. Il doit rester des places pour des essais pendant la semaine précédant la course).
Mais ne soyez pas inquiet, je vous raconterais et peut-être que je vous ferais des photos.
Voilà, voilà …
Lionel
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Anthony and the Johnsons / Knockin’ On Heaven’s Door.
Rien comme prévu
Avant d’oublier et de passer à autre chose, je voudrais vous souhaiter une très bonne année. Qu’elle vous accompagne avec une grosse dose de bonheur au volant, des manifestations et rencontres à vous donner plein d’étoiles dans les yeux et la tête et surtout une très bonne santé pour votre ou vos voitures. Il parait que c’est important la santé de ses voitures, … pour sa propre santé.
Donc, vous auriez pu penser que je vous parlerais, comme promis, du Mans, et bien non. J’aurais aussi pu finir de vous parler de l’immatriculation en France des voitures en 2035, et bien non. Je voulais juste faire un petit aparté pour remercier une personne qui donnait la pêche en faisant des vidéos pour nous faire rêver. C’est pas un métier ça, faire des vidéos pour faire rêver ! Eh bien si. Il y a des personnes qui arrivent à transformer leur vie en jeux et essayent de partager leurs jeux. Il donnait l’impression d’être toujours heureux et prendre la vie à la rigolade. Même si manifestement il avait du mal dans sa conduite à garder le cap et réussissait systématiquement à“enfumer” ses spectateurs. Je garderai cette image souriante de Ken Block, qui n’a peut-être pas eu une carrière en rallye extraordinaire(ce sont les jaloux qui disent cela), mais qui a très bien su s’organiser pour que sa vie soit une bouffonnerie et en vivre chaque seconde. Ses vidéos, extrêmement professionnelles lui permettait de jouer dans des endroits qui sortent de l’ordinaire. Ses qualités et son pouvoir de communication ont été utilisés par des gens très sérieux comme Ford et Audi avec qui il a eu des contrats. Voici la vidéo du gymkhana qu’il a enregistré à Montlhéry en 2010.
Je comprends parfaitement que l’on puisse ne pas aimer ce style de réalisations, mais le personnage était comme cela. Son accident mortel avec une motoneige, le 2 janvier, n’est qu’une fin“logique” pour un artiste comme lui. Il souhaitait certainement partir les bottes aux pieds. Des DC shoes, bien entendu(il a été le cofondateur de la marque).
Monsieur Block, merci pour vos réalisations, merci pour vos sourires.
Peut-être que votre devise était la phrase de Paulo COELHO :“Si vous pensez que l’aventure est dangereuse, essayez la routine, elle est mortelle”.
Puisque les mauvaises nouvelles arrivent souvent en rafales, je viens d’apprendre la mort de Michel FERTE des suites d’une longue maladie. Mon petit cœur de Normand est attristé par le départ de ce Falaisien qui a, entre autre, couru 13 fois au Mans avec une seconde place en 1991 au volant d’une Jaguar XJR 12. Il était une fierté pour tout amateur de sport auto dans la région.
L’année commence avec du monde qui toque à la porte du paradis(knockin’ on heaven’s door).
Voilà, voilà …
Lionel
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