Mois : octobre 2020

Que mettre dans sa trousse à outils

Que mettre dans sa trousse à outils

Publié le
30 octobre 2020

Musique associée

The Beatles / Help.

Que mettre dans sa trousse à outils

Bon, on a vu la semaine dernière, qu’il était possible de tomber en panne. Mais que le plus important pour en diminuer l’impact est de s’y préparer.
La première étape de la préparation est d’avoir avec soi du matériel et des pièces pour ne pas être bloqué à la moindre péripétie.

Nous allons donc voir aujourd’hui ce qu’il faut dans sa trousse à outils.

Cette trousse à outils n’est pas universelle, car elle dépendra de votre voiture (son âge), de son état et de vos capacités.
Il y a malgré tout une partie commune, c’est la partie règlementaire. Vous devez avoir un triangle de sécurité, un gilet “jaune”, une boîte d’ampoules. La règlementation ne vous demande pas d’être capable de changer une ampoule.

Vous pouvez ajouter :

  • de l’huile moteur, du liquide de refroidissement, de l’huile de frein, de l’huile de direction assistée si la voiture en a une et les autres fluides dont votre voiture aurait besoin. Eventuellement du lave glace.
  • une lampe en état de marche recharge permanente sur la voiture ou avec des piles en bon état).
    La lampe pouvant servir à voir ou à être vu.
    Concernant la longévité des piles, si votre lampe en
    a plusieurs, retirez-en une et rangez-là à coté de la lampe. La lampe ne pourra pas s’allumer accidentellement et décharger ses piles.
    C’est toujours désagréable de se retrouver, au moment où on en a besoin avec une lampe sans pile, une roue de secours sans air…
  • une bombe anti crevaison.
  • un ruban adhésif large et efficace, éventuellement un bout de fil de fer, du papier essuie tout.

Un point “universel” et qui concerne le conducteur, est d’avoir un téléphone (chargé) et un moyen de paiement (la carte bancaire c’est très pratique !). En général le numéro de l’assistance associée à votre assurance est marqué au dos de la vignette d’assurance que vous avez mise dans la pochette sur le pare-brise.
Voilà, pour les voitures “récentes”, après 2000, il n’est pas nécessaire d’avoir d’autres choses. Vous n’allez pas commencer à interroger les codes défaut en mémoire ou remplacer des capteurs…

Maintenant voici des propositions de pièces et d’outils supplémentaires à emporter. 

Plus votre voiture est vieille, plus c’est intéressant de partir avec des pièces car vous aurez du mal à les trouver dans les commerces lors de votre déplacement et le remplacement est plus facile.

Pieces indispensables

©LV


En gras les pièces importantes.

  • Bougies, rupteur, condensateur, doigt et tête d’allumeur, bobine
  • Courroie d’accessoires.
  • Pompe à essence.
  • Pompe à eau.
  • De la durite essence.
  • Des colliers pour les durites.
  • Des colliers plastiques.
  • Quelques ressorts, élastiques et ficelle.
  • Une boîte de fusibles (adaptés à votre voiture).
  • Des relais.
  • Régulateur d’excitation de dynamo ou d’alternateur.
  • Centrale clignotante.

Il va sans dire que le but n’est pas de faire la restauration de sa voiture sur le bord de la route. Si vous avez une pièce usée et que vous devez changer, c’est plus agréable de le faire à l’atelier. Une fois qu’elle est changée, elle n’est plus à prendre en secours (sauf les pièces en gras).

Outils :
  • Un cric plus stable que celui d’origine.
  • un outil plus performant que l’origine pour défaire les écrous de roues.
  • Une trousse ou caisse à outils avec les outils de base : clés plates de 8 à 17, tournevis, marteau, couteau ou cuter, pinces, éventuellement cliquet et douilles, clés à molette (petite et grosse).
  • Tous les outils nécessaires pour remplacer et régler les pièces emportées (si vous partez avec un rupteur d’allumage et que vous n’avez pas le jeu de cales pour le régler, ce n’est qu’à moitié “utile”.
  • Des sangles pour accrocher ou maintenir.
  • Une sangle ou une barre pour tracter ou se faire tracter
  • Un extincteur.
  • Un bidon d’essence vide.
  • Une cuvette pour récupérer un fluide qui fuit.
  • Une couverture de survie
  • Une couverture pour pouvoir s’allonger proprement sous la voiture (je sais il y a des endroits plus agréables pour faire la sieste).
  • Des câbles de démarrage.
  • Des fils électriques, voir des fils avec des cosses et des pinces crocodiles pour faire des essais.
  • Une lampe témoin.
  • Un parapluie ou une petite bâche en plastique.
  • Une bombe de nettoyant frein.
  • Des chiffons.

Si vous avez plusieurs voitures, vous pouvez ranger votre kit dans une ou plusieurs boîtes (en plastique par exemple) et les mettre dans la voiture que vous utilisez (ou une caisse avec les pièces spécifiques à la voiture qui reste dans la voiture et une caisse avec les outils et les pièces génériques à mettre dans la voiture que l’on va utiliser). 

N’oubliez pas de partir avec la caisse dans la voiture, c’est ballot de tomber en panne et d’avoir sa caisse de secours au garage !

 

Si vous pensez que je suis fou, vous avez raison.

 

Voilà, voilà.

 

Lionel.

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Publié par Philo dans Plat, 2 commentaires
Behind the Seine

Behind the Seine

Publié le
23 octobre 2020

Musique associée

Louise Attaque / Léa.

De l’autre coté de la Seine (l'envers du décors)

Un intervenant lors d’une formation en entreprise disait qu’il lui arrivait, dans certains cursus, de demander aux stagiaires de raconter leur matinée depuis le lever jusqu’à leur arrivée en formation. Certaines histoires étaient banales voir pathétiques avec des catastrophes. En revanche, il pouvait lui arriver d’avoir des récits extraordinaires dignes de romans.
Grosso modo, tout le monde vit la même chose le matin, il se réveille, se lave, petit déjeune, quitte son logement, prend un moyen de transport pour arriver au lieu de formation, rencontre les autres stagiaires autour d’un café.
Le but était de montrer l’importance de la manière de raconter. Une même situation peut donner un récit déprimant ou un conte de fée. Certains diront que la perception de votre vie dépend aussi de comment vous la racontez.

La semaine dernière, je vous parlais d’un trajet Caen Paris en MG A, en vous disant que le trajet et la voiture étaient agréables.

J’aurais aussi pu vous raconter ceci qui est tout aussi vrai…

En partant de Caen, la voiture était agréable et marchait très bien, la fin de journée était belle et tout présageait un beau trajet.
Entre Lisieux et Evreux, la voiture a commençé à donner des signes d’hésitation en sortie de rond points. Suite à un arrêt à Evreux, la voiture a eu du mal à redémarrer et à mis quelques minutes à fonctionner correctement, puis tout est rentré dans l’ordre.
L’habitude d’enregistrer toutes les anomalies de la voiture m’ont permis de remplir ma mémoire de ces informations, même si je n’avais pas encore décidé de les interpréter pour prendre une décision.
Arrivé sur l’autoroute, à 70 kilomètres de Paris, tout allait bien. Ma belle roulait très bien à 110 km/h. En faisant l’essai d’augmenter ma vitesse, je me rendis compte que l’aiguille du thermomètre était solidaire de celle de la vitesse (la température du moteur montait aussi vite que la vitesse).
J’en conclu que rouler à 110 était très bien et que j’avais tout le temps de prendre mon temps.

En ralentissant pour  arriver au péage de Mantes, le moteur tournait mal, il voulait caler. J'ai payé au péage en faisant des talons pointe pour ne pas caler et garder le moteur dans les tours. Je n’avais aucune envie de tomber en panne dans ce lieu fort peu accueillant.
Le voiture est repartie en pétaradant puis s’est stabilisée quelques centaines de mètres plus loin.

Tout allait bien tant que la voiture roulait

La ligne droite jusquà Orgeval, très bien la  traversée de la forêt de Marly, très bienla partie autour de Versailles, très bien
L’arrivée sur le tunnel de Saint Cloud : un peu plus compliqué Le moteur montrait des signes de coupures à chaque décélération. La vitesse limitée devenait faible et manifestement pas compatible avec les désirs du moteur. La traversée de la Seine sur le pont de Boulogne se fit correctement. Puis le moteur se mit à avoir plus de moments d’hésitations que de moments de marche. J’arrivai à la sortie de la porte d’Auteuil. Je n’avais que quelques secondes pour prendre la décision : de rester sur le périphérique et rouler doucement vers ma destination avec le risque en cas de panne d’être obligé de faire appel à un dépanneur et de ne plus avoir la main sur la suite ou de sortir du périphérique et gérer le problème tout seul

Je décidai de sortir

Bien m’en a pris, car le moteur s’arrêta et je réussi à immobiliser la voiture dans la montée vers la sortie. Il était 10 heures du soir, la circulation faible et les usagers utilisant la sortie peu nombreux. Malgré cela, l’endroit n’est pas du tout sûr et je m’activai à faire repartir le moteur pour quitter au plus vite ce lieu. Quelques minutes plus tard, j'ai réussis à faire une centaine de mètres et m’arrêtai sur des zébras à la fin de la sortie, juste en face du stade Rolland-Garros.

La voiture ne gênait pas la circulation et je pouvais commencer à faire les premiers diagnostiques

Est-ce que les rupteurs avaient toujours un écartement correct ? Ok.
Je cherchai un caillou pour tapoter sur la pompe à essence pour voir si le problème venait de là. Pas d’amélioration.
Donc, pour moi, le problème venait soit de la bobine qui se serait mise en court circuit à chaud, soit du condensateur qui aurait lâché. N’ayant pas les pièces sur moi pour faire les tests, il me restait à essayer de faire redémarrer le moteur et de trouver un endroit moins risqué pour laisser la voiture.
Une nouvelle tentative me permis d’aller jusqu’à la porte d’Auteuil devant les arrêts de bus, là où la place ne manque pas.

Il était 1 heure du matin et je pouvais tranquillement réfléchir aux solutions et en profiter pour prendre quelques photos de la voiture.

Behind the Seine

Ah, les solutions ? J’ai oublié de vous dire que j’ai fait ce trajet pendant le week-end du 15 août. A force d’immobilisations, la journée du samedi 15 août commençait. Il n’était donc pas question de trouver un magasin ouvert, ni samedi, ni dimanche pour trouver une bobine et un condensateur pour faire des essais.
De plus, l’utilisation répétée de la lampe sur mon téléphone commençait à entamer sérieusement mes réserves de batterie.
Souvent je me dis qu’une carte bleue et un téléphone permettent de se sortir de pas mal de mauvaises situations. Quand la carte bleue ne sert à rien et que le téléphone commence à faiblir, l’angoisse augmente.

Quelles étaient les priorités ? 
  • Pouvoir redémarrer la voiture pour lui trouver une place de parking dans un lieu moins risqué pour elle.
  • Trouver une bobine et un condensateur

Sachant que je devais rendre la voiture à son propriétaire le dimanche.

Je n’avais qu’une seule solution : démarrer la MG A et trouver une place dans une rue à l’entrée du 16ème. Ce qui ne devrait pas être très dur compte tenu de la date. Puis retourner à Caen samedi en train pour aller chercher des outils et des pièces pour réparer la voiture et prendre le plateau si je n’arrivais pas à dépanner la voiture.
La première étape fut réalisée, la voiture voulu bien démarrer, et je traversai la place d’Auteuil en pétaradant et vrombissant. J’ai continué en roue libre jusqu’à la première place qui me semblait un bon repos pour ma blessée. Il me restait à rejoindre mon hôtel pour reprendre des forces et faire l’aller retour à Caen dans la journée.

De retour vers 18 heures le samedi à Paris, je pouvais commencer les tests pour trouver la pièce défectueuse. Je branchai un condensateur avec des fils volants et hop le moteur démarra et tourna rond. Je remplaçai donc le condensateur, en profitai pour contrôler l’écartement du rupteur et fais quelques essais pour voir si tout allait bien.

C’est ce que l’on appelle une panne à cause d’une pièce à deux balles, il me semble ?

Le condensateur est une pièce qui supporte mal de vieillir. Lorsque toutes les voitures avaient des allumages classiques à rupteurs, la consommation de condensateur était importante (on remplace le condensateur à chaque remplacement de rupteur) et la durée du stockage faible. Maintenant les pannes dues aux condensateurs sont fréquentes. (Il peut donc être intéressant d’en avoir un neuf dans la voiture en secours.)
Lors de mes essais j’entendais des bruits à l’arrière de la voiture, j’ai profité du plateau pour mettre la voiture en hauteur et me glisser en dessous pour vérifier que tout allait bien.
Rassuré, j’ai pu profiter de Paris pour prendre des photos et rouler pour confirmer la conformité de la voiture. Je pouvais livrer la voiture normalement au client.

Tomber en panne n’est jamais agréable, malgré cela, en roulant en voiture ancienne, il faut s’y préparer et s’y attendre. S’y préparer veut dire avoir de quoi se sortir de la situation et savoir comment agir pour diminuer l’impact de la panne (savoir enregistrer toutes les informations avant l’arrêt, savoir se garer de la manière la plus sécurisée, se protéger des dangers, agir rapidement pour se dépanner ou se faire dépanner).

Si vous n’acceptez pas de pouvoir tomber en panne, le mieux est peut-être de ne pas rouler en ancienne. La panne peut aussi faire partie du plaisir que procure ce mode de vie.

 

Voilà, voilà,

 

Lionel.

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Publié par Philo dans Plat, 4 commentaires
Road Trip – MGA

Road Trip – MGA

Publié le
16 octobre 2020

Musique associée

Mariane Faithfull / Story of Lucy Jordan.

Road trip en MGA

C’est toujours intéressant de savoir si la réputation d’une auto correspond bien à son ressenti.
On est d’accord, ce ressenti n’est pas la vérité, au mieux ma vérité.
Pour partager mon ressenti, je vais vous parler d’un trajet entre Caen et Paris en MGA.

 

Au fait c’est quoi la réputation de la MGA ?

J’ai toujours entendu dire que c’était une voiture mignonne, mais pas “rapide” sur la route. Donc plutôt sous motorisée.
Avant de vous parler de ce “voyage”, faisons un peu d’histoire.
La MG A est présentée au salon de Frankfort 1955. Elle doit remplacer la MG série T vieillissante. La MG TA était sortie en 1936 et son évolution ultime la TF en 1953. Son look d’avant-guerre ne faisait plus recette et les ventes chutaient.
MG (Morris Garage), qui appartient au groupe British Motor Corporation (BMC) veut s’imposer comme une marque proposant des roadsters sportifs. Il réalise avec la MG A une auto à l’allure modernisée légère. La mécanique 1500 de 68 chevaux utilisée dans la dernière MG TF permet à la voiture de s’approcher des 100 miles par heure (160 kilomètres par heure).
Des dérivés et des prototypes de compétition ou de records issus de la MG A permettront de lui donner une image sportive.
Le dessin de la carrosserie est inspiré de la nouvelle Austin Healey 100 sortie en 1953, une cousine du groupe BMC et fruit de l’association d’Austin et de Donald Healey.

La voiture aura des évolutions
MGA abandonnée - Detroit - USA

©LV

En 1956, sortie d’une version coupée.
Une motorisation twin cam (double arbre à cames) est proposée en parallèle de la version “de base” pour rendre la voiture plus sportive. Cette motorisation aura des problèmes de fiabilité et ne sera vendue qu’à 2111 exemplaires entre 1958 et 1960.
En 1959 la motorisation 1600 remplace le 1500 (après une production de 59250 voitures). Celui-ci développe 80 chevaux et améliore la sportivité de la voiture. (Production de la MG A 1600 : 31419 voitures)
En 1961 est présentée une évolution de la voiture avec une nouvelle calandre, de nouveaux feux arrière et une évolution de la mécanique qui développe maintenant 86 chevaux. Cette évolution est appelée MK2. Elle sera produite jusqu’en 1962 à 8406 exemplaires.
En parallèle, une version “De luxe” est commercialisée de 1960 à 1962, proposant entre autre les 4 freins à disque de la Twin cam et le moteur 1600 de 80 chevaux. 313 voitures ont été produites.
80% de la production des MG A est partie aux Etats-Unis.

C’est en août, que j’ai eu à ramener cette MG A rouge 1600 de Caen à Paris.

Bien entendu, je décide de prendre les départementales pour atteindre la nationale 13 de Caen à Chaufour, puis l’autoroute pour rejoindre Paris. Le trajet fait à peu près 250 kilomètres.
Le temps de cette fin de journée est beau et la température est agréable.
Sur les départementales la voiture roule sur son élément, la tenue de route est bonne, le freinage amplement suffisant, le moteur ronronne et l’échappement délivre un son rauque à chaque accélération. La voiture est agile et le moteur souple pour rouler très correctement en respectant les vitesses autorisées.

Arrivé sur la nationale, le moteur peut se dégourdir les bielles et vous emmène dans un confort très bon pour l’époque de la voiture. L’auto s’insère parfaitement dans la circulation et apprécie parfaitement les limitations de vitesses modernes.
En roulant capoté avec les vitres latérales en place et ouvertes, la température dans la voiture est agréable malgré le rafraîchissement de ce début de nuit d’été. Le chauffage, même avec les volets fermés, aidé par le moteur et la boîte de vitesse distillent de la chaleur dans les pieds des occupants. Ce qui pose d’avantages de problèmes lorsqu’il fait chaud. Il est préférable d’installer une couche d’isolant thermique sur le plancher et le tunnel de boite de vitesse pour limiter l’arrivée d’air chaud. 

©LV

La tombée de la nuit m’oblige à allumer les phares, éclairant aussi les instruments de bord d’une lumière douce. Les feux extérieurs ont la puissance d’époque. Les veilleuses arrière vous signalent par beau temps, mais peuvent vous angoisser par temps de pluie ou de brouillard.
Les phares d’origine éclairent suffisamment sur grande routes mais ne risquent pas d’éblouir les automobilistes que vous croisez. Un joli lecteur de carte est fixé sur le tableau de bord à droite pour que votre copilote puisse vous guider lors de vos sorties nocturnes.

Une bonne tenue de route

Comme je vous le disais plus haut, la tenue de route est bonne, la voiture est stable, ne sautille pas et est franche dans ses changements de caps. Ce qui ne l’empêche pas d’être plutôt confortable. Les sièges, larges, amortissent les irrégularités de la route et vous porteront convenablement sur un trajet de quelques heures. La suspension est agréable et cohérente avec les capacités dynamiques de la voiture.

En revanche, ne cherchez pas d’autres conforts que ceux-là. La capote est bruyante et certainement pas étanche lors de grandes pluies, les vitres latérales démontables coulissantes ne sont pas un exemple d’étanchéité. La mise en place ou le rangement de la capote et des vitres latérales demande du temps. Le mécanisme de capote, un peu compliqué permet de cacher complètement la capote sous la carrosserie, les vitres se rangent derrière les sièges et sont masqués par une bâche ne  laissant visible que la pureté des lignes de la voiture. 

Il en est de même pour les portes qui n’ont pas de poignées extérieures qui dégraderaient la ligne de la voiture. L’ouverture se fait en tirant un câble caché à l’intérieur de la portière en haut du vide poches.

C’est évident que ce sont aussi tous ces détails de pureté et simplicité qui font le charme de la voiture

D’ailleurs, à propos de charme, quelques déplacements de jour dans Paris m’ont permis de vérifier la capacité de la voiture à délivrer du bonheur. Pas beaucoup de voitures font autant sourire, lever le pouce ou parler les gens. Si vous voulez vous déplacer discrètement et rapidement, c’est raté. Il vous faut prendre du temps pour recevoir les compliments, discuter avec les passants curieux et accepter que la voiture soit prise en photo à chaque arrêt (y compris au feu ou dans les embouteillages).
La pureté des lignes, la simplicité de la voiture donne immédiatement un sentiment relaxant.

Cette voiture est un outil idéal, par son homogénéité, confort, facilité d’utilisation, esthétique pour des promenades dominicales. Vous voyagerez dans le temps et l’espace en toute simplicité.
Ne lui demandez pas de rouler vite sur autoroutes, d’aller au supermarché, de faire des longs trajets et de transporter les enfants. Elle ne sait pas le faire ou pas bien. Pour tout le reste, elle est très bien.

Elle remplit parfaitement son rôle de voiture ancienne, c’est à dire d’être un antidépresseur.
C’est sans doute en pensant à une MG A que Mariane Faithfull écrivit l’histoire de Lucy Jordan.

 

Voilà… voilà,

 

Lionel.

PS : un grand merci à l'heureux propriétaire de cette MG A. Il se reconnaitra !

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Publié par Philo dans Plat, 2 commentaires
Le circuit de refroidissement

Le circuit de refroidissement

Publié le
9 octobre 2020

Musique associée

Roger Waters / Wish you were here.

radiateur

©LV

Le circuit de refroidissement

Pourquoi avoir un circuit de refroidissement sur une voiture avec un moteur thermique ?

Un moteur moderne à combustion interne quatre temps a un rendement maxi de 36% pour un essence et 42% pour un diesel lors d’utilisation optimale.
Lors d’une utilisation sur un petit trajet, par exemple en ville, avec la phase de réchauffement, l’utilisation du moteur à des régimes qui ne sont pas optimaux, le rendement du moteur descend à 15 %.
Le reste c’est quoi (entre la quantité d’énergie obtenue par la combustion du carburant et l’énergie restituée aux roues pour se déplacer) ?
Principalement de la chaleur, due aux frottements mais aussi due au principe même du moteur à quatre temps. Cette chaleur qui n’est pas vraiment désirée et n’est pas utilisable, il faut l’évacuer pour ne pas détruire le moteur (par surchauffe).

Il existe deux grandes catégories de refroidissement, les refroidissements par air et les liquides.

Une turbine pulse de l’air autour des cylindres qui sont munis d’ailettes. C’est le refroidissement par air. Le principe est simple, mais devient compliqué pour les gros moteurs. Les voitures équipées de refroidissement par air sont : les 2CV, les Porsche 911 jusqu’en 2004, les Fiat 500, la Tatra 603 et quelques autres.

Les autres ont un refroidissement liquide.
Du liquide circule, en circuit fermé, autour des cylindres et dans la culasse (les endroits les plus chauds du moteur). Ce liquide se charge de chaleur et ainsi peut la transporter.
Une pompe à eau entrainée par le moteur fait circuler le liquide dans le circuit et donc vers le radiateur. Le radiateur est situé à un endroit de la voiture ou un grand flux d’air peut le traverser (souvent à l’avant de la voiture). L’air traversant le radiateur récupère la chaleur et l’évacue à l’extérieur. Le liquide a donc perdu de la chaleur et peut retourner dans le moteur pour de nouveau récupérer de la chaleur et refroidir le moteur.

©LV

Le circuit de refroidissement est composé d’autres éléments :
  • un calorstat ou thermostat qui permet d’ouvrir ou fermer le passage vers le radiateur. Lorsque le moteur est froid et qu’il a besoin de monter en température, le liquide de refroidissement ne va pas vers le radiateur pour ne pas se faire refroidir.
  • un radiateur de chauffage pour amener de la chaleur lorsque c’est souhaité par les passagers. Pour permettre ce choix, un robinet permet de réguler la quantité de liquide qui traverse le radiateur de chauffage.

Ce robinet est commandé par un câble depuis l’intérieur de l’habitacle, une commande à dépression ou électrique.

  • Un ou des ventilateurs entrainés par le moteur directement ou électrique. Il sert à augmenter le passage d’air au travers du radiateur pour qu’il se refroidisse plus.
  • En montant en température, le volume du liquide de refroidissement augmente de volume cause de la dilatation). Comme le circuit est fermé, il faut un vase d’expansion pour permettre cette dilatation. Le vase d’expansion est soit en haut du radiateur ou c’est un bocal situé ailleurs dans le compartiment moteur.
  • En haut du vase d’expansion il y a le bouchon pour le remplissage du circuit. Ce bouchon a un double role. Il sert de… bouchon, mais aussi c’est lui qui “régule” la pression dans le circuit.
Grilles de radiateurs

©LV

Le circuit est sous pression pour que le liquide circule mieux partout dans le circuit

Cela permet par exemple d’envoyer du liquide chaud dans le radiateur de chauffage qui peut être loin ou plus haut que le moteur.
Autre intérêt d’augmenter la pression du liquide de refroidissement, c’est d’augmenter le point d’ébullition du liquide. Donc au lieu de bouillir à 100°, le liquide peut aller jusqu’à 110, 130° avant de bouillir en fonction de la pression du circuit. Cette pression est donc choisie par le constructeur.
Si vous décidez de changer un bouchon de circuit de refroidissement par un bouchon taré à une pression plus élevée que d’origine, vous risquez de faire “sauter” un élément qui ne supportera pas l’élévation de la pression.

Le liquide utilisé est du liquide de refroidissement, qui est de l’eau déminéralisée additionnée d’antigel et de produits lubrifiants pour la pompe à eau et de produits évitant les réactions chimique entre le liquide et les différents métaux du circuit.
L’eau déminéralisée est le liquide le plus efficace pour le refroidissement, mais premièrement il risque de geler en hiver et puis des réactions chimiques peuvent se faire et endommager l’aluminium.

Le circuit de refroidissement est en circuit fermé, donc normalement il ne doit pas y avoir de perte de liquide

Les pertes possibles peuvent venir d’une fuite (durite percée ou raccord plus étanche, pompe à eau, radiateur…)
soit par une augmentation trop importante de la pression due 

  • à une température trop importante dans le circuit (ventilateur qui ne s’enclenche pas, calorstat bloqué fermé, pompe à eau cassée ou qui n’est plus ou mal entrainée, radiateur bouché).
  • Une fuite du joint de culasse qui laisse passer la pression d’un cylindre dans le circuit de refroidissement.
  • Une bulle d’air qui s’est formée dans le circuit (ou qui est restée à cause d’une mauvaise purge du circuit).

En roulant vous pouvez contrôler le bon fonctionnement de votre circuit de refroidissement en contrôlant régulièrement le thermomètre au tableau de bord. Une élévation de la température au dessus de 80 - 90° (souvent la moitié du cadran) est à considérer comme anormale.
Si vous n’avez pas de thermomètre, vous devez avoir un voyant rouge qui s’allume en cas de surchauffe. Ce voyant est souvent appelé voyant trop tard”, car il a souvent la fâcheuse manie de s’allumer une fois que vous êtes arrêté en panne sur le bord de la route.

Quand contrôler le niveau de liquide de refroidissement ?

après une immobilisation de la voiture comme après un hiver, avant une grande sortie. L’idéal étant de le contrôler avant chaque utilisation de votre ancienne.

radiateurs

©LV

Les contrôles à faire en cas de problème de refroidissement sont :
  • mise sous pression du circuit pour chercher les fuites,
  • contrôler les températures à différents points du circuit pour voir si le circuit n’est pas bloqué par le calorstat, un radiateur bouché…
  • contrôle de la pression dans le circuit pour voir si elle n’est pas trop élevée,
  • vérifier que le ventilateur électrique s’enclenche bien (en général vers 90°).

 

Je pense avoir fait le tour, si vous avez des questions, n’hésitez pas. En attendant... je vais aller me rafraîchir avec une petite bière !

 

Voilà, voilà,

 

Lionel.

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Normandy Beach Race 2020

Normandy Beach Race 2020

Publié le
2 octobre 2020

Musique associée

The Beach Boys / Fun, Fun, Fun.

Normandy Beach Race 2020

La deuxième édition du Normandy Beach Race a eu lieu du 25 au 27 septembre 2020 à Ouistreham dans le Calvados.

C’est la seule course en France de ce type. Elle vient de la côte Ouest des Etats-Unis et quelques courses se disputent en Allemagne, Danemark, Grande Bretagne.

Les voitures

Les véhicules utilisés doivent être d’avant 1949 pour les voitures et 1947 pour les motos. Ils doivent respecter un règlement concernant la carrosserie, le moteur et d’autres points, entre autre de sécurité.

Ils peuvent être Américains ou Européens. En loccurrence, ils sont majoritairement Américains. Les Ford et Harley Davidson dominent les débats.
Samedi, une centaine de véhicules était présents pour en découdre.

Les courses

Deux concurrents s’affrontent sur un run de 200m en ligne droite départ arrêté. Le premier arrivé a gagné la manche.
Le départ est donné par un ou une “commissaire” avec un drapeau à damier. 
A l’arrivée, il y a un commissaire par ligne. Le commissaire de la ligne du gagnant agite son drapeau à damier pour indiquer le vainqueur. 

Les stands

Enfin, c’est un grand mot. L’espace des courses est délimité par des barrières et ballots de paille pour la sécurité. Un espace avant le départ est réservé pour que les concurrents puissent garer leur véhicule et effectuer les réparations nécessaires. Les caisses à outils peuvent être sur des charriots ou directement posés sur une bâche ou sur le sable
Ne cherchez pas de tentes et de camions ateliers. La décontraction et la bonne humeur sont les mots d’ordre.

Les spectateurs

J’étais présent sur place samedi après midi sous le soleil et dimanche matin fouetté par le vent.

Une quantité de spectateurs importante était là samedi et dimanche.

Il m’a semblé que la “population” n’était pas tout à fait la même. Dimanche, il y avait beaucoup de familles, des couples avec des enfants jeunes. 

Alors que samedi, les couples étaient plus âgés. Je ne vais pas dire prostate et ménopause, mais les blousons jeans ou cuirs et les cheveux blancs étaient de sortie.

Pour être honnête, si l’on me propose dans quelques années de me porter comme cela et continuer à vivre ma passion mécanique, je signe tout de suite.

Sur le parking

L’entrée de la plage de Ouistreham et ses parkings étaient le lieu d’exposition de véhicules.

Les hot rod, customs, choppers se présentaient pour le bonheur des connaisseurs et des badauds.

Se côtoyaient des voitures parfaitement restaurées ou des modifications à faire collapser un employé du service des immatriculations.

Il se dégageait de cette manifestation et exposition un grand amour de la mécanique et des objets. Mais aussi un esprit de tolérance automobile et... in Rust we Trust!

Conclusion

C’est une très belle manifestation, qui permet de montrer un aspect de l’automobile qui n’est pas forcément connu du plus grand nombre.

Si vous êtes prêts à affronter le soleil, le vent et éventuellement la pluie normande, regardez bien le site de l’organisateur https://normandybeachrace.com/fr/ pour connaître la date de l’édition 2021 et bloquer au plus tôt la date et s'y retrouver.

 

Voilà, voilà.

 

Lionel.

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Publié par Philo dans Plat, 6 commentaires