Mon histoire

Premier anniversaire

Publié le
21 mai 2021

Musique associée

U2 / A New Year's Day.

C'était il y a un an

Je prenais la plume pour la première fois sur ce blog, pour vous raconter l'achat de ma première voiture.

Le temps passe vite et j'ai l'impression que c'était hier ! Ne vous inquiétez pas, dès la semaine prochaine, je vais continuer le chapitre sur les suspensions.

Mais pour commencer cette nouvelle année, je voulais profiter de l'occasion et souffler cette première bougie avec vous. Et aussi pour que vous me disiez si vous avez des vœux ou des thèmes qui vous tiennent à cœur. Si c'est le cas, n'hésitez pas à le faire en commentaire.

Voila, voila.

Lionel.

Premier Anniversaire
Publié par Philo dans Plat, 6 commentaires
Nirvana

Nirvana

Publié le
30 avril 2021

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Nirvana / Come As You Are.

Nirvana

Tout va bien

Suite à la publication de la semaine dernière,  rassurez-vous, tout va bien. Il m’arrive même d’avoir des kifs (heureusement), parfois ils volent même en escadrille.
J’ai des chantiers qui trainent, durant plusieurs années. Les voitures sont au fond du garage, la poussière commence à les recouvrir et elles se fondent dans le décor, au désespoir de leur propriétaire et du mécanicien qui n’arrive pas à démêler son problème.

J’en ai une comme cela. Après une grosse intervention sur le chauffage, la voiture n’a pas voulu redémarrer. Des heures de recherches pour voir ce qui aurait été mal rebranché. Puis des heures de recherches pour voir ce qui aurait pu se “détraquer” pendant une longue immobilisation (essence, colmatage des injecteurs…). Puis contrôle des fondamentaux (bougies, qualité de l’allumage, point d’avance, pression d’essence, qualité de la pulvérisation de l’essence…), remplacement de pièces qui indiquent mal leurs faiblesses (tête d’allumage, faisceau, doigt).
Le tout un peu compliqué quand vous travaillez sur un douze (cylindres) tout est plus long !
Une fois que tous les contrôles sont faits et que tout est bon (il y a de l’essence injectée et de l’allumage), le doute s’installe. Quand l’action reprend le dessus sur le doute, les contrôles reprennent pour être sûr que les contrôles précédents étaient bons, en ajoutant des variantes (alimentation en essence avec un système extérieur pour ne pas utiliser l’essence de la voiture qui a pu se dégrader avec le temps), essai de pièces en stock, un calculateur, un potentiomètre de boitier papillon, une sonde de température, une bobine, les deux bobines …
La documentation de la voiture est lue, relue à la recherche de l’information négligée. Cette documentation est approximative, car elle ne présente pas toutes les évolutions et versions de la voiture.
Bien entendu, tout ceci n’est pas fait d’un trait, car il faut bien “sortir” du travail et la belle est laissée dans son repos pour des périodes plus ou moins longues.
Et puis, à force de recherches, de contrôles de valeurs, je suis “tombé” sur une sonde de température (pas la même que celle contrôlée et testée sur l’autre banc de cylindre) qui n’a pas une résistance cohérente. Un petit test avec une sonde en stock et hop le moteur démarre presque comme si de rien était. En donnant l’impression de rentrer dans un fou rire, très content que sa blague ait duré aussi longtemps. Ah, pourquoi ? C’est la sonde blanche qui est déterminante pour la richesse... pas la bleue ?

Des kifs en escadrille

Un autre kif de l’escadrille : un client, suite au devis fait dans une concession de la marque de sa voiture, me commande un calculateur (d’injection et allumage), conformément au diagnostique fait dans cette concession.
Je reçois le calculateur (d’occasion, suivant le souhait du client) et en guise de cadeau, le propriétaire me demande de monter le calculateur et remettre en route la voiture déjà partiellement démontée.
Je ne sais pas pourquoi, mais une fois le calculateur monté, la programmation tenté, rien ne se passe. Nouvelle tentative de programmation, pas grand chose de plus, juste le léger bruit du rire moqueur de la voiture qui me conseille de retourner dans la documentation.
Là, je vois que le calculateur communique avec un calculateur dit calculateur “arrière” qui s’occupe de la partie arrière de la voiture. Et un calculateur “avant”, qui s’occupe de… la partie avant de la voiture. Les trois tenant des réunions régulièrement pour savoir si l’autre calculateur peut ouvrir le coffre, fermer les portes, monter ou descendre les fenêtres, déverrouiller la colonne de direction ou… actionner le démarreur et autoriser le démarrage du moteur.

Je questionne le vendeur du calculateur d’occasion pour être sûr qu’il est possible de monter un calculateur d’occasion qui n’a pas le même numéro de série enregistré dans sa mémoire.
En bon Anglais, il me répond qu’il est spécialiste de la marque depuis longtemps et que c’est moi qui devrait faire appel à un autre garage pour faire le diagnostique.
Je ne veux pas lui répondre que cela fait plus de 17 ans que la cour du garage est remplie de voitures de cette marque (il est vrai plus anciennes). Parfois je me demande si je n’ai pas plus de voitures en attente de réparation que le concessionnaire lui-même !

Une petite tentative d’appel de la concession qui a fait le diagnostique, comme par hasard, le réceptionnaire / chef d’atelier ne rappelle jamais.
Un petit appel à la concession locale, un mécanicien m’explique qu’il est impossible de monter un calculateur d’occasion. Car lorsqu’ils commandent un calculateur neuf, celui-ci est programmé au numéro de série de la voiture par le constructeur (juste avant l’envoi).
J’espère que vous visualisez bien la patate chaude !!

Je me met à la recherche de trois calculateurs venant d’une même voiture.
Le vendeur du calculateur d’injection m’ayant répondu qu’il avait qu’un seul des deux autres boitiers et que de toute façon, il n’envoyait plus de pièces à l’étranger depuis le Brexit…

Donc dans l’impossibilité d’avoir les trois calculateurs d’une même voiture, je décide de prendre le risque de trouver les deux calculateurs manquants (juste avec la même référence). Je les trouve, chez un fournisseur habituel de pièces d’occasion en Angleterre.
Une fois reçus et montés sur la voiture, je commence la programmation des boitiers, des transpondeurs, des clés, des télécommandes, des…
et à un moment, je tourne la clé, le démarreur s’enclenche et le moteur… démarre. Je sais, vous le faites chacun plusieurs fois par jour sans que vous trouviez cela extraordinaire.
Mais je peux vous assurer que certaines fois, cela me met dans un état de bonheur extrême et qu’il me vient l’envie de danser dans l’atelier.

 

Voilà, voilà…

 

Lionel.

Certains réveils sont brumeux

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Publié par Philo dans Plat, 6 commentaires
La toute première fois

La toute première fois

Publié le
13 août 2020

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Jeanne Mas / Toute première fois.

Oui, désolé. Quand on a vécu les années 80, il peut rester des séquelles.

La toute première fois...

Il y a fort longtemps, (dans une contrée lointaine), je courrais dans des courses régionales (course de côtes et rallyes) en Peugeot 104 puis en 205. Pour pouvoir financer la voiture, les courses et les casses, je faisais de l’entretien de voitures. Cela aurait été trop simple si j’avais juste fait du travail au noir sur les voitures des amis et des parents des amis !

Vincent Team

Je “décidai” de faire de l’entretien de voitures “hors normes” et pour être dans les clous, j’ai créé une association. Une “écurie de course” peut s’appeler Team en Anglais, et vu mon nom de famille, je trouvais que Vincent Team ça sonnait bien. En plus cela ne fait pas prétentieux et dispendieux !
Pour mon “vrai” travail, j’étais mécanicien à la concession Automobiles Charles Pozzi à Levallois (BMW et Ferrari).
Un jour, j’étais chez un client “personnel”, à qui j’avais fait un travail sur sa Triumph TR3.
En réfléchissant, il me tend les clés d’une voiture en me disant : oui, vous allez prendre celle-ci pour lui faire la révision.
En regardant les clés, je me demandai rapidement dans ma tête : qu’est-ce que je lui répond ?
Oui, pas de problème. Ou non, je ne me sent pas capable.
Les clés ouvraient et démarraient une Ferrari BB512  qui était techniquement parfaitement inconnue pour moi à l’époque.

Ce jour là, je me trouvai sans doute à un croisement

Soit je continuais à être un mécanicien de concession soit je décidais de risquer l’incertitude de vivre de ma passion.
Sachant qu’il est plus facile de faire des conneries chez un employeur, que de devoir les assumer chez soi...

L’adjoint du chef d’atelier chez Pozzi, d’origine Serbe m’avait dit ce dicton Russe :
Il vaut mieux être le général de la plus petite armée du monde que soldat de la plus grande.
Ma décision était prise : responsable … du plus petit atelier du monde ? … oui.
Le plus petit atelier du monde à vie … Non. J’aurais bien la possibilité de grandir.
A choisir entre chien et loup (Fable de la Fontaine ou autres), j’ai “choisi” le loup. Consciemment ? certainement pas, c’est le résultat de mon éducation, de mes formations et de mon vécu. Mais à choisir entre l’inconfort de la liberté et le confort de la soumission ? oui, mon choix était fait.

 

Voilà voilà.

 

Lionel.

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Publié par Philo dans Plat, 0 commentaire

L’achat de ma première voiture

L'achat de ma première voiture

Bonjour,

J’avais 22 ans... et cela faisait déjà quelques années que je m’intéressais aux voitures anciennes, principalement Anglaises et ou sportives. Mes sources d’informations étaient les magasines spécialisés, que je lisais chaque mois. J’avais un budget de 40 000 francs, c’est à dire à peu près 6000 €. Mes parents auraient préféré que j’achète une occasion récente, “pour bien partir” et ne pas être embêté avec l’entretien d’un moyen de transport.

Je trouvais que la vieille Ami 8 break que ma mère m’avais donnée me donnait encore totalement satisfaction pour remplir son rôle de ‘déplaçoire’, aussi bien pour aller à la gare chaque matin que pour mes déplacements du week-end.

Je commençais plutôt à regarder les annonces dans les magasines de voitures anciennes et les hebdomadaires spécialisés (Internet n’existait pas à l’époque).

Mon premier désir aurait été de trouver une Alpine Berlinette, voiture qui aurait comblé mes rêves d’adolescent. Malheureusement, cela faisait quelques petites années que les prix de vente, même de la moins chère des V85 dépassaient de peu mon budget. Et les autre modèles Alpine ne m’intéressaient pas. La Jaguar Mk2, responsable de mon engouement pour les anciennes et Anglaises n’était absolument pas dans ces budgets. Elle était dans ses heures de gloire. Les prix des autres Jaguar en annonce étaient aussi supérieurs à mon budget. Les Triumph TR, MGB étaient plus chères, la Spitfire ne m’attirait pas.

Un beau jour de printemps, je vois une annonce, sans photo, d’une Austin Healey Sprite MK3, elle était juste dans mon budget. Je regarde dans une encyclopédie automobile, car j’avais bien lu des articles sur les Austin Healey 3000, mais je ne savais pas ce qu’était une Sprite. Il s'agit d'un petit cabriolet, construit en collaboration avec MG, sœur de la Midget, et animée par un quatre cylindres 1000, 1100 ou 1300 en fonction des modèles, mais sans aucun rapport avec la “grosse” 3000 bien connue.

Je décide d'appeler et le vendeur me précise avec insistance que c’est une Sprite et non une 3000. Après quelques questions et précisions, nous décidons de prendre rendez-vous pour la voir.

Le jour choisi, ma vaillante Ami 8 m’emmène de mon lieu de résidence vers Giverny (lieux de résidence et maintenant du musée de Claude Monet) soit 35 kilomètres, pour voir cette auto. Je découvre la demoiselle dans son garage, attenant à un pavillon.

Le charme du petit cabriolet rouge vif fit son effet, je suis tombé en arrêt. A partir de là, mon cerveau était incapable d’analyser ce que je voyais.

Un dimanche à la campagne

©LV

La voiture était “restaurée”, à l’époque cela voulait dire que :

  1. la voiture avait été repeinte par le carrossier du coin. Celui-ci pouvait d’ailleurs très mal maîtriser le ponçage du mastique et le traitement de la corrosion.
  2. la mécanique fonctionnait (sans préciser la consommation d’huile du moteur ni les fuites des différents organes).

Nous nous mettons d’accord et la vente est conclue.

J’étais jeune (en manque d‘expériences). A l’époque je n’y connaissais rien en mécanique, mon euphorie m’a rendu aveugle et mon jugement était paralysé. Heureusement, la voiture, bien que fatiguée, n’était pas une catastrophe. Elle m’a permis de mettre le premier pied dans le monde de la voiture ancienne, sans déception majeure.

Souvent je pense à ceux, qui, après avoir rêvé des années sur un modèle, vont voir une voiture et repartent avec. Tellement aveuglés, qu’une fois installés au volant, ils se disent “ah, c’est juste ça !!”, finalement c’est bien fade. Ou pire... repartent avec, n’ayant pas vu qu'il s'agissait une catastrophe ambulante.

D’où l’intérêt d’aller voir l'objet de ses rêves avec une personne qui s’y connait un peu, mais surtout qui n’a pas d’affect avec le véhicule à voir. Cela permet de poser les bonnes questions et d’avoir, un avis objectif sur la voiture.

Voila, voila.

Lionel V

Publié par Philo dans Plat, 0 commentaire