Publié le
27 janvier 2023

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Macy Gray / Bang Bang.

© Iron Dames

J’en entend un au fond qui demande si cette question a un rapport avec les 24 heures du Mans !
Oui, absolument. Je me demandais ce que fait la moitié de la population pendant le Mans.
Vous me direz que l’on trouve des femmes dans l’organisation de l’évènement, travaillant dans tout ce qui autour du circuit (boutiques et autres), au sein des écuries de course, parmi les journalistes et aussi les spectateurs. Peut-être que l’endroit où l’on se rapproche le plus de la parité est justement parmi les spectateurs.

Mais ma question est : où sont les femmes sur la piste, dans les autos !

On pense souvent que le sport auto n’est qu’un sport d’hommes et qu’il y a principalement des hommes qui s’y intéressent.
Le premier équipage féminin inscrit aux 24 heures du Mans l’est en 1930. Marguerite MAREUSE et Odette SIKO finissent 7èmes. En 1932, Madame SIKO finit à la quatrième place au général et reste le meilleur résultat féminin.
En 1935 dix femmes prennent le départ, ce sera la plus grande participation féminine.
En 1971, Marie-Claude BEAUMONT commence une série de six participations.
En 1974, Yvette FONTAINE remporte la catégorie prototypes 2 litres. En 1981, Annie-Charlotte VERNEY se classe 6ème au général…
En 2011 Vanina ICKX, la fille de Jacky termine à la septième place.
Depuis 2019, des équipages 100% féminin courent en LMGTE am ou en LMP2.

Donc depuis le début de l’épreuve, 63 femmes ont participé dont 27 équipages entièrement féminins.

Ce n’est pas anecdotique, même si cela ne représente pas la parité.
Finalement pourquoi aussi peu de femmes font de la compétition automobile ?
Les avantages présumés des hommes peuvent être compensés par ceux des femmes.
L’endurance pour compenser la force, sagesse pour ne pas être victime de la fougue et la précipitation…
Beaucoup de femmes ont prouvé qu’elles pouvaient avoir des métiers ou passions que l’on pensait réservés exclusivement aux hommes (pilote de chasse, marin de courses en solitaire, astronaute, alpiniste…).
N’oublions pas que certaines femmes ont marqué la course automobile à haut niveau.
Je pense bien sûr à Michelle MOUTON qui a été vice-championne du monde en 1982. Elle excellait au volant de Groupe B, qui étaient qualifiées de voitures d’hommes !
Sabine SCHMITZ, qui détient bon nombre de records : de vitesse et de nombre de tours du Nürburgring. Elle est aussi la seule femme à avoir gagné les 24 heures du Nürburgring, mais aussi une course de 24 heures. Son surnom de la Reine du Ring n’est pas usurpé.

Quelques femmes se sont essayées en Formule 1.

Des constructeurs comme Citroën ou Fiat ont cré des Challenges en Rallye avec des classements féminins. Le Rallye des Gazelles fait le plein tous les ans d’équipages féminins prêts à dévorer les dunes de sable.

Est-ce que la cause de ce déséquilibre numéraire n’est pas simplement dû à un problème de mentalité. Le monde de la course automobile a tout de même la réputation d’être un milieu macho, l’accueil des femmes ne doit pas vraiment être naturel.
Mais est-ce que chacun n’a pas une part de responsabilité ? Sans doute une fille ou femme ne pense pas immédiatement à pratiquer le sport auto (c’est moins clivant de faire du tennis) et se dissuade d’un tel choix. Son entourage encourage-t-il à suivre cette voie ? Que ce soit pour une pratique amateure ou professionnelle ? J’en doute.
Malheureusement, j’en prend ma part de responsabilité, ma fille ainée, a arrêtée de conduire le jour de l’obtention de son permis. Cela complique pour piloter !

 

Voilà, voilà …

 

Lionel.

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