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Vous connaissez Pascal NICOLAS ? Mais si, le patron créateur du garage PN Classic, un des garages qui intervient dans l’émission Vintage Mecanic présentée par François ALLAIN.
Un peu par hasard, j’ai vu sur YouTube qu’il faisait un Road Trip, une espèce de Tour de France automobile des musées.

Son idée a germé, un peu bêtement … 

Au départ, il voulait faire le Tour Auto 2023 avec une traction. Pour payer l’engagement, il crée un financement participatif sur Ulule. Il obtient le montant nécessaire et peut s’inscrire… sur la liste d’attente. Mais voilà, sa candidature n’est pas retenue, il n’y aura pas de Tour Auto 2023 pour Pascal.

A partir de là, plusieurs solutions étaient possibles : 

• s’inscrire pour 2024. 
• faire la mauvaise tête et tout critiquer.
• Décider de se faire son propre tour.

Bien évidemment c’est la troisième solution qu’il retiendra et plutôt que de faire une simple copie du Tour Auto, il décide de faire, avec son coéquipier Patrice, un petit tour avec des étapes là où il a un musée lié à l’automobile, mais aussi moto, tracteurs, véhicules militaires, avions …

Le Tour Poto

Ce tour, qu’il a appelé le Tour Poto (le tour des amis), a eu lieu du 6 au 11 octobre 2023 avec comme étapes :

• Le musée Overlord à Colleville dans le Calvados,
• Le Musée de Loheac en Ille et Vilaine,
• Le Musée du Mans dans la Sarthe,
• Le musée Maurice Dufresne à Azay le Rideau en Indre et Loire,
• Une pause photo au circuit de Magny-Cours dans la Nièvre,
• Le musée du Charolais à Neuvy-Grandchamp en Saône et Loir,
• Les musées du château de Savigny-lès-Beaune en Côte d’or.

Chacun pouvait suivre le convoi le nombre de kilomètres ou jours qu’il souhaitait, faire les visites aux étapes ou pas. Un petit tour du nord de la France à la rencontre des amis, fans, spectateurs …
A chaque étape, des personnes sont venues, dire bonjour, présenter leurs voitures, discuter en toute simplicité avec “le gars qui est dans la télé” dans une ambiance simple et conviviale.

Alors, pour quoi faire ? Peut-être rien, peut-être le début d’une histoire, d’une aventure, quelque chose de grand, qui sait ?
Si vous êtes passés à côté cette année, est-ce que vous ferez partie des apôtres l’année prochaine ? 

Voilà, voilà …

Lionel.

Vous avez tous entendu parler de ce petit village Breton peuplé d’irréductibles refusant de se soumettre aux règles des Romains envahisseurs ?
Et bien j’ai trouvé un autre village en Bretagne. Pas à côté du camp de Babaorum, mais situé entre Rennes et Redon. Son nom est Lohéac. Un de ses habitants a créé un lieu de résistance aux détracteurs de l’automobile et de la passion mécanique.
Michel HOMELL, propriétaire d’une société d’édition de magazines, dont Echappement, Auto Hebdo… a remis en état et développé une ferme dans le village de Lohéac, dans le but d’y loger ses autos. Compte tenu de la taille de l’ensemble, il est appelé “Manoir de l’automobile”.

Le Manoir de l'Automobile à Lauhéac

En 1976, Michel Homell y construit un circuit de Rallycross qui est encore utilisé pour des manches du championnat de France.
En 1988, il ouvre un musée pour montrer ses voitures, mais aussi faire une exposition des anciens métiers.
400 voitures y sont exposées, ainsi que des camions, des voitures hippomobiles, tracteurs, vélos, motos, bateaux, avions. Il ne doit manquer qu’une fusée pour montrer tout ce qui peut permettre de se déplacer avec un moteur.
Chaque thème exposé est impressionnant de diversité et de modèles rares. C’est vraiment un très beau musée, visitable par toute personne, de tout âge, intéressée ou non par l’automobile.

Le site abrite aussi un circuit asphalte utilisé entre autres par des écoles de pilotages et des journées “trackday”.

J’ai eu l’occasion de revenir au Manoir pour la traditionnelle autobrocante qui a lieu le premier week-end d’octobre depuis 29 ans.
400 exposants viennent vendre leurs pièces d’occasion et accessoires automobiles.
C’est aussi l’occasion d’avoir des activités telles que tours de circuit avec des Renault “rétrofitées”, démonstrations de voitures de course sur le circuit, démonstrations de voitures amphibies sur le plan d’eau et visite du musée, cela va de soi.
Vous pouvez consommer sur place des galettes saucisses avec du cidre (ou d’autres menus, à votre guise).
Vous pourrez aussi aller sur le circuit de Rallycross et regarder les voitures anciennes des visiteurs. C’est un très beau musée à ciel ouvert.

Donc, si vous ne connaissez pas l’endroit, n’hésitez pas à vous y arrêter. Que ce soit pour l’autobrocante, un jour de course, de trackday ou un jour ordinaire. Vous augmenterez votre culture automobile et passerez un bon moment.

Non, je n’ai pas de bon de réduction, ni commission si vous cliquez sur un lien pour réserver votre place. Mon seul intérêt est de faire partager cet endroit et le souhait de vous faire plaisir.

Voilà, voilà …

Lionel.

Un week-end à la plage

Je me répète, mais le week-end dernier (du 22 au 24 septembre 2023) a eu lieu la Normandy Beach Race sur la plage de Ouistreham dans le Calvados.
C’est une course de sprint sur une ligne droite de 200 mètres où deux concurrents s’affrontent sur le sable.
Les véhicules admis doivent être antérieurs à 1949 pour les voitures et antérieurs à 1947 pour les motos.
Le look des pilotes et des véhicules doit être d’époque. Les véhicules doivent être en parfait état de fonctionnement et être en conformité avec le règlement technique de la course.

Le spectacle est sur la piste, dans le paddock, mais aussi dans la zone accessible au public avec un billet, avec des exposants, bars, scène musicale, food truck…
30 000 billets ont été vendus, garantissant une concentration acceptable dans la zone réservée.
Des estimations annonçaient la présence de 100 000 personnes dans Ouistreham venues profiter de l’évènement.
Autant vous dire qu’il y avait un peu de queue pour arriver sur place, se garer (dans un pré aménagé et suffisamment grand) et accéder à la plage pour profiter du spectacle.
A propos de spectacle, il n’était pas uniquement sur la plage, puisqu’une exposition de voitures (majoritairement Américaines) d’avant 1960 était organisée dans les rues et parkings aux abords de la plage.
Vous pouviez y admirer des voitures rutilantes ou au contraire laissées dans un état d’usure esthétique due à l'âge. In rust we trust!

Je vous partage quelques images en espérant que vous sentirez un peu l’ambiance.

Voilà, voilà …

Lionel.

Est-ce que la victoire de Ferrari change quelque chose dans le tableau des victoires par marques aux 24 heures du Mans ?

La marque qui a eu le plus de victoires est Porsche avec 19 premières places :
en 1970, 1971, 1976, 1977, 1979, 1981, 1982, 1983, 1984, 1985, 1986, 1987, 1994, 1996, 1997, 1998, 2015, 2016, 2017.

Vient ensuite Audi avec 13 victoires : 

en 2000, 2001, 2002, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014.

Vous vous demandez ce qui s’est passé en 2003 et 2009 ?

En 2003, c’est la cousine Bentley qui gagne la course et en 2009, c’est Peugeot

Ferrari arrive en troisième position au nombre de victoires avec 10 en 1949, 1954, 1958, 1960, 1961, 1962, 1963, 1964, 1965, 2023.

Qu’est-ce que l’on peut en dire ?

Pour gagner, il faut participer… Et oui !
Porsche a participé 73 fois à l’épreuve (de 1951 à 2023), Audi 16 fois et Ferrari 56 (attention, il s’agit du nombre de fois où des voitures de la marque ont été inscrites, pas forcément par le constructeur).

A priori, Ferrari venait chercher une victoire et non battre des records de victoires. Les deux marques Porsche et Audi sont quasiment intouchables…

Il faut aussi sans doute concourir à des moments où la concurrence est plus faible.
Cela n'enlève rien aux qualités d’Audi, mais 13 victoires en 16 participations, cela me laisse rêveur.
Sans doute, Toyota voulait aussi mettre en place “sa série” de victoires ?
Il me semble qu’en 2023, Toyota en est… à sa 25ème participation.

La domination pendant une longue période est-elle encore possible ?
Les nouvelles technologies, les changements de règlementation et l’arrivée d’écurie de grands constructeurs risquent empêcher cette situation dans les quelques années à venir.

Nous en reparlerons dans 10 ans. Rendez-vous en 2033 !

Voilà, voilà …

Lionel.

ça y est, c’est passé, la fêtée était belle, les invités nombreux et heureux, le temps digne du lieu, le groupe de musique original mais efficace (ils étaient 62 instruments au début à 16 heures samedi, il n’en restait que 40 le lendemain à la même heure).

Que vous dire d’autre ?

Nous étions 325 000, c’est à dire la population de Nantes. Je vous laisse imaginer les bouchons pour arriver et repartir.
J’ai été un peu naïf, j’espérais voir le départ depuis la ligne droite des stands. Manifestement “quelques” personnes avaient décidées d’arriver très top et bloquer leurs places (normal). Résultat, j’ai eu un moment de panique en me disant que je ne verrais rien du départ !
Heureusement, au niveau de la passerelle Dunlop, il y avait une “Fan Zone” avec un écran géant permettant d’avoir des images.
Mais finalement c’est en regardant des vidéos en début de semaine que j’ai compris ce qui s’était passé pendant le départ. Vous me direz que c’est aussi là que j’ai compris ce qui s’est passé pendant toute la course. Des vidéos très bien faites ont été rapidement montées et donnent un résumé des évènements.
C’est super d’être sur place, mais ce n’est peut-être pas l’emplacement idéal pour voir et suivre la course.
Sur place, il y a trois solutions pour suivre ce qu’il se passe :

• avoir sur la tête un casque anti bruit avec la radio bloquée sur la fréquence de l’ACO. Le commentateur officiel y est diffusé et explique en direct ce qui se passe aux différents endroits du circuit.
• Regarder les vidéos en direct sur son téléphone.
• Regarder la télévision depuis son emplacement de camping avec le satellite sur un écran géant, confortablement installé dans un canapé apporté dans la remorque tirée par le camping-car.

Ah oui, j’oubliais de vous dire, c’est dans le cas où vous auriez choisi de voir les 24 heures du Mans en mode “populaire”. Si effectivement vous aviez choisi la version luxe avec hôtel, place en tribune, coupette en loge au-dessus des stands, déjeuner à l’espace membre de l’ACO, tour en hélicoptère pour survoler le circuit … et autres distractions organisées, votre perception du week-end est différente.
Oui, il se passe tout le temps quelque chose au Mans pendant les 24 heures, dans des lieux différents et dans des mondes différents. J’en reviens à Nantes. Passez un week-end à Nantes, toutes les personnes qui auront passé un week-end à Nantes à la même date que vous auront eu une expérience différente.

La course a été superbe, avec des changements de leaders, des sorties de pistes et accrochages nombreux avec comme seule gravité la détérioration matérielle ou l’abandon.
La météo a été un acteur important, comme souvent au Mans, puisqu’il a plu vers 18 heures, provoquant un ballet sur une piste de danse improvisée pour des danseurs en pneus slick (prévus pour le sec). Mais le beau temps a aussi permis d’améliorer les temps au tour pendant le week-end.

Le résultat final avec trois marques aux trois premières places, laisse imaginer la force du combat. Ferrari revient après 50 ans d’absence et 58 sans victoire. Elle gagne et détrône Toyota qui n’a pas démérité et arrive second. Cadillac installe une voiture à la troisième place.
Les leaders ont été nombreux donnant du suspens à la course. Les deux Ferrari ont été en tête durant la course, mais Toyota a aussi pris sa place de meneur. Peugeot a dirigé la course pendant la nuit.
Dans les autres catégories, l’écurie Polonaise Inter Europol remporte le LMP2 devant la voiture du team WRT.
En GTE, le plateau est ouvert, donnant la victoire à la Corvette numéro 33 suivie d’une Aston Martin et d’une Porsche. L’équipage féminin d’Iron Dames termine quatrième après avoir dominé la catégorie pendant des heures et subit des problèmes mécaniques en fin de course.
Sans oublier la Chevrolet Camaro de NASCAR invitée et hors classement qui termine 39eme et peu habituée à des courses aussi longues.

Donc, ce fut un très beau week-end sur bien des plans. L’organisateur a bien géré la pression de l’évènement et du nombre de spectateurs. On ne peut pas en dire autant de certains prestataires, manifestement débordés par la mission.
Waze qui était préconisé par l’ACO pour faciliter l’arrivée sur le circuit donnait comme itinéraire le seul qu’il ne fallait surtout pas prendre (faire passer tout le monde devant l’entrée principale du circuit).
Mon opérateur téléphonique, incapable de fournir son service, m’a permis d’avoir un week-end déconnecté de téléphone et d’Internet, rendant impossible l’utilisation de l’application des 24 heures du Mans.
Sans oublier le bar terrasse… qui demande, à 16h05 le dimanche, aux personnes présentes de sortir les empêchant ainsi de voir passer les voitures dans le tour après l’arrivée. (Il était manifestement urgent pour eux de fermer et permettre au personnel de ranger).
Et, comble de l’incompréhension, de l’évènement, le service des navettes ramenant aux aires de camping s’est arrêtée à 15 heures. 

Je sais la critique est facile et ne doit pas faire oublier tous les points positifs.

Je continuerai le debrief de cette édition les semaines prochaines. 

Voilà, voilà …

Lionel.