Mois : avril 2021

Nirvana

Nirvana

Publié le
30 avril 2021

Musique associée

Nirvana / Come As You Are.

Nirvana

Tout va bien

Suite à la publication de la semaine dernière,  rassurez-vous, tout va bien. Il m’arrive même d’avoir des kifs (heureusement), parfois ils volent même en escadrille.
J’ai des chantiers qui trainent, durant plusieurs années. Les voitures sont au fond du garage, la poussière commence à les recouvrir et elles se fondent dans le décor, au désespoir de leur propriétaire et du mécanicien qui n’arrive pas à démêler son problème.

J’en ai une comme cela. Après une grosse intervention sur le chauffage, la voiture n’a pas voulu redémarrer. Des heures de recherches pour voir ce qui aurait été mal rebranché. Puis des heures de recherches pour voir ce qui aurait pu se “détraquer” pendant une longue immobilisation (essence, colmatage des injecteurs…). Puis contrôle des fondamentaux (bougies, qualité de l’allumage, point d’avance, pression d’essence, qualité de la pulvérisation de l’essence…), remplacement de pièces qui indiquent mal leurs faiblesses (tête d’allumage, faisceau, doigt).
Le tout un peu compliqué quand vous travaillez sur un douze (cylindres) tout est plus long !
Une fois que tous les contrôles sont faits et que tout est bon (il y a de l’essence injectée et de l’allumage), le doute s’installe. Quand l’action reprend le dessus sur le doute, les contrôles reprennent pour être sûr que les contrôles précédents étaient bons, en ajoutant des variantes (alimentation en essence avec un système extérieur pour ne pas utiliser l’essence de la voiture qui a pu se dégrader avec le temps), essai de pièces en stock, un calculateur, un potentiomètre de boitier papillon, une sonde de température, une bobine, les deux bobines …
La documentation de la voiture est lue, relue à la recherche de l’information négligée. Cette documentation est approximative, car elle ne présente pas toutes les évolutions et versions de la voiture.
Bien entendu, tout ceci n’est pas fait d’un trait, car il faut bien “sortir” du travail et la belle est laissée dans son repos pour des périodes plus ou moins longues.
Et puis, à force de recherches, de contrôles de valeurs, je suis “tombé” sur une sonde de température (pas la même que celle contrôlée et testée sur l’autre banc de cylindre) qui n’a pas une résistance cohérente. Un petit test avec une sonde en stock et hop le moteur démarre presque comme si de rien était. En donnant l’impression de rentrer dans un fou rire, très content que sa blague ait duré aussi longtemps. Ah, pourquoi ? C’est la sonde blanche qui est déterminante pour la richesse... pas la bleue ?

Des kifs en escadrille

Un autre kif de l’escadrille : un client, suite au devis fait dans une concession de la marque de sa voiture, me commande un calculateur (d’injection et allumage), conformément au diagnostique fait dans cette concession.
Je reçois le calculateur (d’occasion, suivant le souhait du client) et en guise de cadeau, le propriétaire me demande de monter le calculateur et remettre en route la voiture déjà partiellement démontée.
Je ne sais pas pourquoi, mais une fois le calculateur monté, la programmation tenté, rien ne se passe. Nouvelle tentative de programmation, pas grand chose de plus, juste le léger bruit du rire moqueur de la voiture qui me conseille de retourner dans la documentation.
Là, je vois que le calculateur communique avec un calculateur dit calculateur “arrière” qui s’occupe de la partie arrière de la voiture. Et un calculateur “avant”, qui s’occupe de… la partie avant de la voiture. Les trois tenant des réunions régulièrement pour savoir si l’autre calculateur peut ouvrir le coffre, fermer les portes, monter ou descendre les fenêtres, déverrouiller la colonne de direction ou… actionner le démarreur et autoriser le démarrage du moteur.

Je questionne le vendeur du calculateur d’occasion pour être sûr qu’il est possible de monter un calculateur d’occasion qui n’a pas le même numéro de série enregistré dans sa mémoire.
En bon Anglais, il me répond qu’il est spécialiste de la marque depuis longtemps et que c’est moi qui devrait faire appel à un autre garage pour faire le diagnostique.
Je ne veux pas lui répondre que cela fait plus de 17 ans que la cour du garage est remplie de voitures de cette marque (il est vrai plus anciennes). Parfois je me demande si je n’ai pas plus de voitures en attente de réparation que le concessionnaire lui-même !

Une petite tentative d’appel de la concession qui a fait le diagnostique, comme par hasard, le réceptionnaire / chef d’atelier ne rappelle jamais.
Un petit appel à la concession locale, un mécanicien m’explique qu’il est impossible de monter un calculateur d’occasion. Car lorsqu’ils commandent un calculateur neuf, celui-ci est programmé au numéro de série de la voiture par le constructeur (juste avant l’envoi).
J’espère que vous visualisez bien la patate chaude !!

Je me met à la recherche de trois calculateurs venant d’une même voiture.
Le vendeur du calculateur d’injection m’ayant répondu qu’il avait qu’un seul des deux autres boitiers et que de toute façon, il n’envoyait plus de pièces à l’étranger depuis le Brexit…

Donc dans l’impossibilité d’avoir les trois calculateurs d’une même voiture, je décide de prendre le risque de trouver les deux calculateurs manquants (juste avec la même référence). Je les trouve, chez un fournisseur habituel de pièces d’occasion en Angleterre.
Une fois reçus et montés sur la voiture, je commence la programmation des boitiers, des transpondeurs, des clés, des télécommandes, des…
et à un moment, je tourne la clé, le démarreur s’enclenche et le moteur… démarre. Je sais, vous le faites chacun plusieurs fois par jour sans que vous trouviez cela extraordinaire.
Mais je peux vous assurer que certaines fois, cela me met dans un état de bonheur extrême et qu’il me vient l’envie de danser dans l’atelier.

 

Voilà, voilà…

 

Lionel.

Certains réveils sont brumeux

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Publié par Philo dans Plat, 6 commentaires
Passer à l’action main…tenant

Passer à l’action main…tenant

Publié le
23 avril 2021

Musique associée

Johnny Hallyday / Toute la musique que j’aime.

Passer à l’action main...tenant

Parmi les théories qui expliquent pourquoi l’homme est devenu homme lors de l’évolution, il y a le passage à la position verticale. Il entraine, entre autre, la descente du larynx (qui a permis la diffusion de sons, puis de paroles) et une modification des mains qui perdent en force et gagnent en précision.
Il y a aussi un développement de la taille du cerveau (l’encéphalisation) due au changement d’alimentation en consommant d’avantage de viandes et en utilisant la cuisson.
Cette augmentation du volume du cerveau a permis l’apprentissage de la parole. Elle permet la transmission du savoir.
Donc, pour faire simple l’homme est bien la combinaison d’un cerveau et de mains. 

Pourquoi ? 

Les mains seules peuvent fabriquer, réparer, mais sans imagination, bases techniques et capacités d’analyser les dysfonctionnements, l’évolution est faible.
Le cerveau seul peut concevoir, imaginer, planifier, améliorer, mais sans mise en place, sans action concrète, cela reste immatériel et théorique.
L’homme a alors mis en place un système ou les têtes pensent et font faire aux mains (les manuels) les mises en application. L’apogée est la Taylorisation, où le travail est tellement segmenté que les intervenants n’ont plus la possibilité de voir l’ensemble du processus (travail).
En 1960 au japon, 1970 aux USA, 1980 en Europe sont apparus les cercles de qualité dans les entreprises pour que les intervenants puisse indiquer les problèmes qu’ils avaient dans le travail et proposer des solutions pour améliorer qualité de vie, de travail, de qualité et “d’efficacité”.

Pour la petite histoire, le Japon à commencé à mettre en place dans les années 1960 les systèmes qualités, suite aux cours et conseils prodigués par des professeurs, chercheurs et théoriciens Américains (qui n’avaient pas d’écho dans leur propre pays) cela après la seconde guerre Mondiale dans le cadre le cadre de l’occupation du Japon par les Etats-Unis entre 1945 et 1952. Une fois théorisé, mis en place, contrôlé et amélioré, les Japonais ont pu “l’exporter” vers les USA, puis les Américains très fiers de proposer la solution aux Européens dans les années 80.

Pour le dire autrement, seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. 

C’est aussi valable à titre individuel. Si la même personne a la capacité intellectuelle de conceptualiser et la capacité physique de réaliser, les résultats seront rapides et efficaces (entre autre grâce au gain obtenu par une communication directe. Si le cerveau commande aux mains, c’est plus rapide que si un être humain doit expliquer à un autre être humain ce qu’il souhaite faire avec chacun un système de communication pas forcément compatible).

Pour améliorer encore la chose, vous pouvez ajoutez une formation de base

Elle donne un bon résumé de ce qui a déjà été découvert auparavant et des formations continues au cours de la carrière pour être à jour des évolutions.
La transmission du savoir est nécessaire, aussi bien du point de vue théorique que pratique. Elle permet de ne pas refaire éternellement les mêmes recherches et d’éviter les mêmes erreurs.

L’homme a besoin de se valoriser. Le cerveau a besoin de se sentir supérieur aux mains, les mains ont besoin de se sentir dirigées par le cerveau.

Tout comme dit le dicton “l’ouvrier a de bons outils”, l’esprit a la nécessité d’avoir de bonnes mains, c’est le moyen le plus efficace pour passer à l’action et sans action rien ne se réalise.

Je lisais, dans le livre délicieusement écrit d’Alice ZENITER, ‘L’art de perdre : “La télévision et le canapé effacent les hiérarchies, les structures de la famille pour les remplacer par un avachissement similaire chez chacun”.
Nous ne sommes plus dans une société de l’action, beaucoup de personnes regrettent ou se lamentent qu’ils n’ont plus la possibilité de se réaliser, que l’ascenseur social est en panne. Mais combien sont prêts à prendre l’escalier ?
Qui va réparer les toitures endommagées par les tempêtes, les murs qui se dégradent, la robinetterie fuyarde, l’électroménager fatigué ?
Pas forcément le plombier Polonais, chaque région aura besoin de personnes compétentes pour réparer local.

De même pour la réparation des voitures, il serait bon d’arrêter de mettre sur les mécaniciens une étiquette de sans cervelle. Certains peuvent même avoir une tête et des mains
Certains souffrent quand “on” leur fait sentir qu’ils n’ont pas de tête et souffrent aussi quand ils voient que leurs mains sont trop abimées et ne peuvent plus travailler.

 

Voilà, voilà…

 

Lionel.

 

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Publié par Philo dans Plat, 3 commentaires
Rien ne s’arrête jamais définitivement

Rien ne s’arrête jamais définitivement

Publié le
16 avril 2021

Musique associée

Band of Horses / The Funeral.

Rien ne s’arrête jamais définitivement.

Les actions d’un Prince pour l’automobile - Prince Philip Duc d'Edimbourg

L’automobile fait partie de ces objets qui peuvent dépasser le simple coté utilitaire. Des vies et des histoires romanesques jalonnent l’histoire de l’automobile. Mais l’automobile a aussi révélé des hommes et leur a donné des vies extraordinaires. Ces relations hors normes entre voitures et humains sont nombreuses, créateurs et constructeurs, pilotes, personnalités connues.
Parfois les hommes se grandissent au contact de l’automobile, parfois l’automobile utilise certains hommes pour augmenter leurs pouvoirs.
C’est le cas avec la relation qu’entretenait le Prince Philip Duc d'Edimbourg avec l’automobile.

Il a utilisé son statut et aura pour faire connaître et développer l’image de certaines voitures et marques. Elles pouvaient être très différentes et correspondaient sans doute à son caractère.
Prince Philip pouvait aussi bien, au cours de sa jeunesse prendre beaucoup de plaisir à rouler avec sa MG TF, qu’utiliser pour ses déplacements ordinaires différents véhicules de la marque Land Rover, mais aussi apprécier la sportivité et le charme des Aston Martin, Alvis ou scimitar.

Passionné d’équitation, de sport et de vitesse, mais aussi très intéressé par les techniques et la mécanique. Il savait parfaitement combiner ses plaisirs et son rôle d’ambassadeur de l’industrie automobile Britannique en aimant prendre le volant de ses voitures ordinaires ou huppées et s’intéresser aux plus belles et efficaces productions automobiles du royaume. Dans le même esprit, le Duc d'Edimbourg a demandé à Land Rover de lui faire un corbillard selon ses plans.
Le Prince secondait parfaitement la Reine dans son rôle et partageait avec sa femme le plaisir de prendre le volant.

Merci votre Altesse pour ce que vous avez fait pour aider et développer l’industrie automobile Anglaise.

Je vous souhaite une belle éternité vrombissante.

 

Voilà, voilààààà…

 

Lionel.

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Publié par Philo dans Hommage, Plat, 0 commentaire
A break on brakes

A break on brakes

Publié le
9 avril 2021

Musique associée

Blur / Song 2.

A break on brakes

Merci à tous ceux qui mettent des commentaires suite aux publications (pour le moment je n’ai eu que des commentaires agréables et positifs, et vous en remercie).
Suite au post sur les freins, Régis a entre autre posé ces questions, je voulais donc en profiter pour répondre à tout le monde et faire un complément du post.

Concernant l’article sur les « tambours et des disques », est-ce que tu vas parler des étriers multi-pistons ? des compositions des garnitures (différentes suivant l’utilisation route/circuit) ? des disques céramiques ? zirconium (je crois) ?
Concernant le frein à main, de mémoire, il me semble que sur les « Audi R8 », il y a un étrier spécifiquement dédié à cet usage.
Dernière question sur le positionnement des étriers de frein. Suite à des observations personnelles non exhaustives, pourquoi sur les roues AV, ils sont placés derrière l’axe de roue et sur les roues AR, ils sont placés devant l’axe de roue ?

©LV - XK 140

Bien bien bien, en voilà des questions intéressantes, dailleurs je laisserai un peu de mystère car je n’ai pas la réponse à tout.

 

Les étriers multi pistons ! 

De base, les étriers sont mono piston. Les plaquettes sont positionnées dans une chape qui empêche qu’elles tournent avec le disque lors du freinage. L’étrier est monté flottant, c’est à dire qu’il peut se déplacer en latéral pour venir pincer chaque plaquette avec la même force lors d’un freinage. Il coulisse sur des axes appelées colonnettes.
La force de freinage est fonction de la pression exercée par la plaquette sur le disque et de la taille de la plaquette (sa surface). La pression reçue par la plaquette est fonction de la force exercée par le piston et de sa taille (sa surface).

Donc pour avoir un freinage plus puissant, il faut des plaquettes plus grandes ET une surface d’étrier plus grande. Au bout d’un moment il devient difficile de loger un très gros piston car il faudrait des plaquettes très larges. Or plus vous vous éloignez du centre de rotation, plus vous avez de la force pour freiner (c’est le principe du couple de force, souvenez-vous de vos cours de physique de terminale). Il vaut donc mieux avoir des petites plaquettes à l’extrémité d’un très grand disque, plutôt qu’une grosse plaquette au centre du disque. C’est pour cela que les voitures modernes ont des jantes de grand diamètre, pour pouvoir loger des grands disques.
Donc si votre plaquette est étroite, le piston qui le pousse ne peut pas être gros !
Donc si vous voulez tout de même avoir une surface de piston suffisante pour pousser correctement la plaquette, il est nécessaire d’augmenter le nombre de pistons.
Un étrier deux pistons va avoir un piston de chaque coté pour pousser chaque plaquette.
Jaguar avait installé des étriers 3 pistons sur les Type E série 2 et les premières XJ. Un gros piston à l’intérieur de l’étrier et deux petits à l’extérieur. Bien entendu la surface du gros piston était égal à la surface des deux petits.

Etrier Brembo 8 pistons

Etrier Brembo 8 pistons

Vous pouvez avoir des étriers 4, 6, 8 pistons. Si le constructeur veut augmenter la surface de ses plaquettes, il va les faire de plus en plus longues. Pour pouvoir correctement appuyer dessus, il est nécessaire d’avoir de plus en plus de pistons répartis sur toute la longueur.

Concernant les plaquettes, je vais aller vite.

En compétition, on utilise des plaquettes plus performantes dites tendres, car elles sont plus… dures !
Bon, pour être clair, en fait, chaque type de plaquette a une plage de température pour fonctionner correctement. Pour simplifier une plaquette de base freinera bien à basse température, en revanche si vous appuyez un peu trop sur les freins, elle ne tiendra pas la température et va “bruler” et perdre sa capacité à freiner.
Une plaquette améliorée va supporter une température plus élevée et permettra des freinages plus appuyés.
Une plaquette compétition supportera une température encore plus élevée. En revanche à basse température elle sera inefficace. C’est pour cela qu’il est nécessaire de chauffer les plaquettes avant une course (comme les pneus, le moteur etc).
Donc si vous mettez des plaquettes ultra performantes sur une voiture de tous les jours mais sportive, vous roulez tranquillement sur l’autoroute, même vite, si vous avez besoin de faire un freinage d’urgence, vos plaquettes ne seront pas chaudes, donc pas efficaces.
Il est donc nécessaire de choisir les plaquettes en fonction de l’utilisation de la voiture.
Par exemple, j’utilise des plaquettes de marque EBC, qui sont des plaquettes améliorées, ils ont différentes gammes repérées par leur couleur. La plaquette de “base” est noire, un peu plus performante verte, puis rouge, jaune, bleue, orange.
La plaquette noire sur une voiture citadine légère est super, lui mettre des rouges n’améliorera pas le freinage, au contraire.
Vous avez une voiture de 1,8 tonnes et roulez gentiment ? des plaquettes rouges seront très bien. Vous avez l’habitude de freiner souvent et fort ? des jaunes seront plus adaptées.
Vous avez une sportive un peu lourde ? ne prenez que des jaunes.
Vous utilisez votre voiture pour des journées track day ? choisissez des plaquettes bleues.
Votre voiture n’est utilisée que pour faire des courses (pas au super marché !!) ? utilisez la gamme orange. Pour aller chez Leclerc, utilisez plutôt des noires ou des vertes.

La composition des plaquettes ? 

Je peux pas trop vous dire. En tout cas elles n’ont plus d’amiante.
En fonction des besoins, la composition est différente pour augmenter le grip et supporter les températures (ajout de métal et autres particules “secrètes”).

Les étriers de frein à main. 

Oui, certaines voitures performantes ont des étriers uniquement pour le frein à main.
C’est déjà pas facile d’avoir un étrier avec un mécanisme de frein à main efficace. C’est quasi impossible si vous avez des multi pistons.
Donc c’est plus simple de mettre un étrier que pour cela (qui sera lui aussi plus ou moins efficace).
Oui les Ferrari Modena et suivantes, les Lamborghini … et bien entendu certaines sportives ou super sportives utilisent ces systèmes.
Je ne sais pas s’il faut ranger dans ces catégories les Jaguar à 4 freins à disques de 1960 à 1987, les Rolls Royce et autre Aston Martin des années 60 à 90, qui ont un étrier spécifique pour le frein à main ?

Pour ce qui concerne l’emplacement des étriers, il ne me semble pas qu’il y ait une règle physique qui s’impose. Il me semble que ce qui impose l’emplacement à l’avant est la position des biellettes de direction (les étriers sont à l’opposé des biellettes de direction donc de l’emplacement de la crémaillère de direction ou des barres pour une direction à boitier.
Vous avez aussi Rolls Royce qui met un étrier à l’avant de l’axe et un à l’arrière (deux étriers par côté, soit 4 étriers pour les roues avant).
Pour l’arrière, cela dépend de la place laissée par les bras de suspension. Par exemple, si vous avez des bras tirés, il n’est pas aisé de mettre des étriers à l’avant de l’axe des roues.

Il y aurait encore tant de choses à dire sur les freins, mais je risquerais de vous perdre !

Donc je vais m’arrêter là.

 

Voilà, voilà,

 

Lionel.

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Publié par Philo dans Plat, 5 commentaires
Amplifier le freinage

Amplifier le freinage

Publié le
2 avril 2021

Musique associée

Red Hot Chili Peppers / Can’t stop.

Amplifier le freinage

Je reviendrai sur la publication de la semaine dernière pour préciser certains points (j’essayerai aussi d’avoir des photos pour illustrer les pièces citées).
En attendant cela, je voulais vous parler de l’assistance de frein. C’est à dire un système permettant d’amplifier la force exercée par le conducteur.

A partir des années 1950, les voitures sportives ou lourdes ont commencé à avoir des systèmes d’assistance de freins. La généralisation du système s’est faite vers les années 1990.
Il existe deux grandes catégories d’assistance de freins.

  • Il y a ceux qui utilisent la dépression générée par le moteur essence pour servir de force. Pour les moteurs Diesel, une pompe à dépression est utilisée.
  • Et il y a Citroën et certains ABS (Anti Blocage System) qui utilisent la pression d’un fluide généré par une pompe.
Le principe de fonctionnement des systèmes à dépression est le suivant :

La dépression de la tubulure d’admission, pour les moteurs essence, ou provenant d’une pompe à dépression pour les Diesel va dans un cylindre de 20 à 30 centimètres de diamètre et entre 8 à 15 centimètres d’épaisseur. Un clapet anti retour permet de conserver la dépression dans ce cylindre.
Une membrane ou un piston sépare ce cylindre en deux.
Au repos, la dépression est la même des deux cotés de cette séparation.

Lorsque que l’on freine, un des deux cotés est mis à l’air, donc à la pression atmosphérique. La séparation se déplace du côde la dépression. Une tige est fixée sur cette séparation et vient pousser un maître cylindre. La dépression appliquée sur la surface de la membrane ou du piston donne une force qui assiste le freinage.
Au début, certains constructeur ont mis cette assistance en ligne dans le système de freinage car ils n’avaient pas la place de la mettre derrière la pédale de frein. L’assistance avait le cylindre à dépression et un maître cylindre accolé qui 

  • recevait la pression du circuit créé par le maître cylindre situé derrière la pédale de frein.
  • commandait l’ouverture du clapet de mise à l’air de la partie en amont du cylindre de dépression.
  • donnait la pression amplifiée pour les étriers ou cylindres de frein.
assistance de frein

©LV - assistance de frein

Par la suite, l’assistance de frein a été mise juste derrière la pédale de frein, fixée sur le tablier entre l’habitacle et le compartiment moteur. La tige poussée par la pédale de frein vient actionner le système d’ouverture de mise à l’air et de fermeture de liaison entre les deux chambres. La tige pousse aussi le maître cylindre qui va générer la pression pour les étriers et/ou les cylindres.

Schéma assistance de frein

Ces systèmes sont appelés servo frein ou mastervac.

Assistance de frein

©LV - Assistance de freins

Utilisation de la pression

L’autre solution utilisée par Citroën ou d’autres constructeurs et certains fabricants d’ABS, est de générer de la pression avec une pompe, d’accumuler cette pression dans un accumulateur (pour augmenter la réactivité et l’autonomie) et d’utiliser cette pression pour pousser sur les pistons et cylindres de frein.

Assistance de freins

©LV - Assistance de freins

Le dosage se fait dans des distributeurs qui ouvrent des tiroirs laissant passer l’huile sous pression (et la retirant après avoir rempli son rôle).

Je ne vais pas être plus précis pour le moment, car je voulais juste vous donner un aperçu rapide de l’existence et du fonctionnement des assistances de frein.

 

Voilà, voilà,

 

Lionel.

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Publié par Philo dans Plat, 2 commentaires