Technique

Les contrôles électriques

Les contrôles électriques

Publié le
3 septembre 2021

Musique associée

Green Day / Holiday.

Les contrôles électriques

Cette semaine, je vais vous montrer quelques contrôles à faire avec un multimètre.
La lampe témoin étant prohibée dans les centres de formation et les lieux contrôlant les éléments électroniques. Du fait de sa consommation, donc de l’intensité qu’elle fait subir au circuit, elle peut griller des composants électroniques sensibles. Nous verrons plus tard, qu’elle peut encore être très utile pour certains contrôles rapides.

Avant cela, je vous fais une petite présentation d’un multimètre traditionnel.

Multimetre traditionnelCet appareil permet de faire trois mesures :

  • la tension (continue ou alternative)
  • l’intensité (en général sans modifier le branchement jusqu’à 200 milliampères. En déplaçant le câble positif sur un plot particulier,  il est possible de faire une mesure jusqu’à 10A)
  • la résistance. L’ohmmètre va permettre principalement de contrôler la continuité d’un élément (contrôler qu’il n’est pas coupé) ou sa résistance.

 

La tension

Pour rappel, la majorité des circuits électriques des voitures est en 12 volts avec le négatif à la masse. Je vais donc vous présenter les mesures dans ce cas. Si votre véhicule est en 6 ou 24 volts ou en positif à la masse, je vous laisse adapter les mesures et les résultats.
Le voltmètre se branche en parallèle sur le circuit que l’on veut contrôler. Donc le fil rouge du testeur sur la borne plus et le fil noir sur la borne négative.

Contrôle de la tension de la batterie.

Le premier contrôle que l’on peut faire est de contrôler la tension de la batterie. Elle doit être de 12,5 volts au repos. Avec le moteur en marche et l’alternateur ou la dynamo chargeant correctement, la tension doit être entre 13,5 et 14,5 volts.
Pour contrôler la bonne charge de l’alternateur ou de la dynamo, il faut faire tourner le moteur à plus de 2000 tours par minute et mettre des consommateurs (grand phares, dégivrage de la glace arrière, ventilateur …).

Contrôle de la tension de la batterie avec un multimètre

Voilà, nous venons de faire un contrôle rapide de l’état de charge de la batterie et du circuit de charge.

 

L’intensité

Le multimètre a la possibilité de contrôler une intensité allant jusqu’à 10 ampères en utilisant une borne spécifique du contrôleur. Attention, cette intensité ne représente pas grand chose sur une voiture. Par exemple si vous actionnez une fermeture centralisée, vous dépassez 10 ampères et risquez de griller le fusible qui est dans le multimètre ou le multimètre lui-même.
L’ampèremètre se branche en série dans le circuit, c’est à dire qu’il s’insère dans le circuit, tout le courant le traverse.

Mesure de l'intensité de la batterieDans l’exemple de la photo, la borne négative de la batterie a été débranchée, le fil positif du multimètre branché dessus. Le fil négatif du multimètre est branché sur la batterie.
Ce branchement permet de voir tout le courant qui est consommé par la voiture. Si par exemple vous avez des fuites électriques, que votre batterie se décharge sans que vous sachiez pourquoi, vous branchez un ampèremètre comme cela et, en débranchant les fusibles les uns après les autres, vous regardez quel circuit consomme. Donc quel circuit est incriminé dans la fuite électrique.

 

La résistance

Elle est peu utilisée pour les contrôles sur la voiture, car pour contrôler la résistance d’un élément, il est nécessaire de l’isoler du reste du circuit électrique, car sinon la mesure est faussée par les autres éléments.
Malgré cela, vous pouvez contrôler la résistance d’une bobine, d’un enroulement d’alternateur, démarreur, d’un fil de bougie… mais pas la continuité d’un fil.

Mesure de la résistance au multimètre

Je vous montrerai dans une prochaine publication une multitude de contrôles à faire avec un voltmètre et vous verrez qu’ils permettent d’avoir une multitude d’informations. C’est peut-être aussi pour cela que l’on utilise... un multimètre !

Avant de se retrouver la semaine prochaine, je vous propose, pour ceux qui sont intéressés par le Normandy Beach Race, d’inscrire dans votre agenda ce rendez-vous qui aura lieu du 10 au 12 septembre sur la plage de Ouistreham (Calvados, à 15 kilomètres de Caen).
Il y aura des courses de voitures et motos d’avant 1947 sur la plage (départ arrêté par deux), des animations, des concerts, des voitures exposées dans la ville, une ambiance inimitable pour fêter le bonheur mécanique (si, si cela peut encore exister).

Normandy Beach Race – …En route pour la 3eme édition! Du 10 au 12 septembre 2021.

 

Voilà, voilà,

 

Lionel.

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La batterie

La batterie

Publié le
6 août 2021

Musique associée

Abacab / Genesis.

La batterie

Très rapidement, je vais vous parler de la batterie.

Comme je vous l’avais dit précédemment, la batterie sert

  • à emmagasiner de l’électricité qui servira pour démarrer le moteur
  • de “tampon” lorsque le moteur est démarré et que l’alternateur ou la dynamo chargent.

Une batterie 12 volts est constituée de 6 éléments identiques de 2 volts.
Ses caractéristiques sont données par : 

  • Sa tension 12 volts pour toutes les voitures après 1960 (6 V pour certaines anciennes, 24 V pour les camions et certains véhicules militaires)
  • Sa “capacité” exprimée en ampères par heure. Par exemple, une batterie de 45 Ah est capable en théorie de débiter 45 Ampères pendant une heure (ou 1 ampère pendant 45 heures). Une batterie de 100 Ah peut débiter 100 ampères en une heure.
  • Sa capacité au démarrage, c’est à dire l’intensité maximum qu’elle est capable de donner pendant une courte période. Sur la batterie de la photo, elle est de 540 A (EN). EN étant le mode de calcul.
  • La taille de sa boîte : pour simplifier, il existe deux largeurs de boîte et trois longueurs.
  • Sa hauteur : pour simplifier, aussi, il existe deux hauteurs.
  • Les cosses ont deux diamètres différents pour les cosses rondes, et il existe aussi des cosses plates avec un trou (souvent pour les américaines).
  • Les cosses peuvent intégralement dépasser de la boîte ou être dans une partie un peu plus basse que le maximum de la hauteur pour être protégées.
  • Lorsque l’on regarde la batterie du haut, les cosses en bas, la cosse positive peut être à droite (majorité des cas) ou à gauche.

Voilà, je pense que je vous ai dit le principal, maintenant je vais vous laisser tranquilles 3 semaines, car moi aussi je vais recharger mes batteries.

 

 

Voilà, voilà …

 

Lionel.

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La Dynamo

La Dynamo

Publié le
30 juillet 2021

Musique associée

AC/DC / Whole Lotta Rosie.

La Dynamo

Attention, aucun rapport avec la gégène !!

N’attendez pas de moi une présentation aussi bien théorique que pratique sur la dynamo, car elle représente une zone opaque. Effectivement, la dynamo était morte bien avant ma conscience mécanique. La fin de l’utilisation des dynamos date de la fin des années 1960. Mes seules relations avec elle ont donc été froides et distantes.
Malgré cela je vais essayer de vous retranscrire ce que j’ai pu “comprendre” de la chose et je vais rester superficiel.

Si vous faites tourner un rotor constitué de bobinages dans un champ magnétique, vous allez récupérer un courant électrique sur ces bobinages.
Le champ magnétique est réalisé avec des aimants et un courant électrique circulant dans une bobine.
Le courant qui est généré est du courant continu. Il n’a donc pas besoin d’être redressé comme sur un alternateur. Pour être plus précis, c’est à partir du moment où il a été possible de fabriquer des diodes pour redresser le courant que la fabrication des alternateurs a été possible. L’alternateur étant plus performant, petit, léger et moins cher à fabriquer, il a vite supplanté la dynamo.

La dynamo a besoin d’un régulateur. Il a deux rôles.

Tout d’abord il régule la tension d’excitation pour que la tension générée ne soit pas trop importante.

Deuxièmement il a une partie conjoncteur disjoncteur. Pour que la batterie n’alimente pas la dynamo et la transforme en moteur électrique quand la tension de la batterie est supérieure à la tension générée par la dynamo (à l’arrêt ou quand le moteur a un régime de rotation inférieur à 1000 tours par minute).

Dès que la tension générée devient supérieure à celle de la batterie, la conjonction permet de mettre en relation le circuit de sortie de la dynamo et le circuit de  la voiture, donc la batterie.

Particularités de la dynamo

La dynamo est capable de générer du courant positif ou négatif. Elle peut aussi tourner dans un sens ou dans l’autre, juste en modifiant sa polarisation (dynamo déposée, en appliquant un courant dans un sens ou un autre dans les aimants d’induction).
C’est pratique lorsque l’on veut transformer une voiture fonctionnant en positif à la masse en négatif à la masse*.

 

C’est bon, j’ai compris, j’arrête. On se retrouve la semaine prochaine pour parler batteries.

Voilà, voilà …

 

Lionel.

 

*Petit rappel sur le terme ‘à la masse’ :

Le courant électrique suit un circuit partant d’un générateur ou d’un accumulateur (alternateur, dynamo, batterie), puis il va vers le consommateur (démarreur, phares, moteur d’essuie-glace …) et surtout, il retourne au point de départ (générateur ou batterie).

Si le circuit n’est pas fermé, il n’y a pas d’énergie.

Ce circuit est constitué de matériaux conducteurs, principalement métalliques.
Donc sur une voiture, le courant arrive au consommateur par un fil, électrique et plutôt que de ramener un autre fil électrique à la batterie pour chaque consommateur, celui-ci est branché à la “carcasse” (la masse) de la voiture qui est métallique, donc conductrice.
Dans le circuit électrique (tout comme sur une batterie par exemple), il y a un point positif et un autre négatif. Chaque consommateur va aussi avoir un point positif et un négatif.
Dans certains cas, cela est indifférent (une lampe peut être branchée dans un sens ou dans l’autre, cela ne change rien). Dans d’autres cas c’est plus ennuyeux. Par exemple certains moteurs peuvent tourner à l’envers si ils sont branchés à l’envers. Plus grave, certains appareils ne supportent pas d’être branchés à l’envers (un alternateur ou tout ce qui est électronique).

Attention aux conventions !

Par convention, certains pays ont décidé de brancher le négatif du circuit à la masse. Donc on amène le positif par un fil et le courant retourne à la batterie par la masse de la voiture.
Mais ce n’est qu’une convention. Et forcément, il y a des constructeurs qui ont décidé de faire autrement. Je ne vous étonnerais pas beaucoup en vous annonçant que ce sont les Anglais qui, jusque dans les années 1960, branchaient leurs voitures avec le positif à la masse.
Les risques sont de se tromper en branchant une batterie, de câbles pour aider au démarrage, en installant un accessoire …
Pour donner un exemple sur lequel il faut être prudent : les Allemands très forts pour les normalisations ont décidé de choisir une logique de couleurs pour leurs fils électriques. Forcément ils utilisent le marron pour indiquer le fil de masse (la terre) donc le négatif.
Les Anglais pragmatiques utilisent au niveau national des conventions de couleur pour l’affectation de leurs fils électriques. Lors de cette décision, les voitures Anglaise étaient branchées en positif à la masse, les fils qui allaient à la masse étaient marron (la terre), mais ils étaient positifs. Lorsqu’ils ont été “obligés” de fabriquer des voitures branchées en négatif à la masse (quand les Américains ont décidés d’interdire l’importation de voitures branchées en positif à la masse), ils ont tout de même conservés leurs conventions. Donc sur une voiture Anglaise le fil marron est un positif.
Comme quoi, même dans l’automobile il est intéressant de connaître l’histoire pour comprendre le présent !

Heureusement que cela devait être juste un petit rappel pour clarifier un petit détail de compréhension !

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L’alternateur

L’alternateur

Publié le
23 juillet 2021

Musique associée

AC/DC / Whole Lotta Rosie.

L’alternateur

Bien, après avoir vu le démarreur, l’alternateur va être facile à présenter et à comprendre.
Oui un alternateur, c’est un démarreur qui fonctionne dans le sens inverse.

La partie tournante, le rotor (inducteur) est entrainée par le moteur par l’intermédiaire d’une courroie.
Grace à du courant qui passe par ses bobinages et la rotation, il induit du courant dans le stator (induit) qui va générer du courant électrique.
Comme son nom l’indique, l’alternateur génère du courant alternatif. Or la voiture a besoin de courant continu. Pour ce faire, le courant généré va passer dans un pont de diodes qui va “redresser” le courant et fournir un courant continu.

Bon, nous avons déjà vu, que pour charger la batterie, il était nécessaire d’avoir un courant entre 13 et 14,5 volts (la batterie chargée, au repos est à 12,5 volts).
Pour garantir une tension dans la plage désirée, un instrument va réguler la quantité de courant envoyé dans le rotor pour en modifier la quantité générée. Cet instrument s’appelle un régulateur. Il “regarde” la tension du circuit et va “donner” plus ou moins de courant d’excitation.
Au départ, le régulateur était à l’extérieur de l’alternateur. Par la suite, il intégré à l’alternateur et intègre les charbons.

Bien, je vous ai tout dit sur l’alternateur …

Non, d’accord, j’ai été un peu rapide, mais vous avez l’essentiel.
Il vous reste à savoir que les avantages de l’alternateur par rapport à la dynamo, plus ancienne, sont : la possibilité d’avoir un courant généré important (plus de 100 ampères pour des youngtimers luxueuses), une charge démarrant dès le régime de ralenti, un encombrement et un poids plus faible.

La semaine prochaine, je vous parle rapidement de la dynamo.

Petite blagounette d’électricien automobile : Vous êtes au courant ? J’ai décidé de continuer à être alternatif !

 

Voilà, voilà …

 

Lionel.

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Le démarreur

Le démarreur

Publié le
16 juillet 2021

Musique associée

Bee Gees / I Started A Joke.

Le démarreur

Je vous ai présenté la dernière fois les éléments les plus importants du circuit électrique. L’un d’eux, est le démarreur.
C’est lui qui permet de faire tourner le moteur pour que celui-ci démarre. Logique, non ?

Je vais découper le démarreur en trois parties :
le moteur électrique,
le pignon qui entraîne le volant moteur et
le relais de démarreur.

Je vais commencer par le relais, puisqu’il est à l’origine de tout.

Il existe trois types de relais.

  • pour le démarreurs dits à inertie : la vitesse du moteur électrique va permettre au pignon monté sur un axe hélicoïdal de se déplacer avec force et vigueur vers le volant moteur. Les dents du pignon du démarreur vont s’engrainer dans celles du volant moteur permettant sa rotation. (Austin Mini et beaucoup d’Anglaises jusque dans les années 70)

Le relais peut être commandé par un câble ou électriquement.

  • la commande du relais situé sur le corps du démarreur peut se faire mécaniquement, un câble vient tirer un levier qui va, d’une part, pousser le pignon vers le volant moteur et, d’autre part, créer un contact électrique pour permettre l’alimentation du moteur électrique. (Fiat 500, et véhicules d’avant guerre)
  • Le troisième est, lui aussi, situé sur le corps du démarreur, mais commandé électriquement. 
  • C’est ce système qui est majoritairement utilisé et que je vais vous présenter.

Un démarreur est un gros moteur électrique, capable de faire tourner le moteur entre 100 et 300 tours par minute. Pour y arriver, en fonction de sa taille (donc de la taille du moteur qu’il doit entraîner) il va consommer entre 900 W et 3600 W donc  il a besoin d’un courant électrique entre 75 et 300 Ampères.
C’est très important et c’est la plus grosse consommation dans la voiture. Par comparaison, l’alimentation des deux ampoules de grand phare nécessite 10 ampères.
Pour pouvoir commander électriquement le démarreur, il faut un contacteur de très grosse capacité. Si vous vouliez commander le démarreur directement depuis l’intérieur de votre voiture, il vous faudrait, plutôt que votre clé, un disjoncteur industriel.
Ce contacteur c’est le relais. De manière générale, il s’agit d’une pièce électrique qui permet de commander une forte puissance à partir d’une faible puissance.
Un électroaimant va déplacer une palette qui va faire un contact entre deux plots.
Il y a beaucoup de relais dans une voiture. La majorité sont petits et permettent, avec un courant de quelques milliampères, de conjoncter ou disjoncter l’alimentation d’appareils qui ont besoin de 10 à 30 ampères.
Dans le cas du relais du démarreur, un courant d’à peu près 20 à 30 ampères va permettre d’alimenter un électroaimant qui va tirer un “disjoncteur” qui va supporter les 100 à 300 ampères consommés par le moteur électrique.
Pour un relais de démarreur, il y a en fait deux bobinages pour l’électroaimant. Le premier appelé bobinage d’appel, le plus puissant, il permettra de tirer le noyau. Le deuxième appelé bobinage de maintien permet le … maintien du noyau en position tirée mais en consommant moins de courant.

 

Le bobinage d’appel est branché entre la borne d’excitation du démarreur et la borne d’alimentation du moteur. Donc quant le moteur n’est pas alimenté, il récupère sa masse par le moteur du démarreur. Lorsque le moteur est alimenté, il est entre deux points à 12 volts et n’est donc plus alimenté.
Le bobinage de maintien est branché entre la borne d’excitation et la masse. Donc tant que du courant est envoyé sur la borne d’excitation, il est alimenté.
Le relais de démarreur a un second rôle, il doit, à l’aide d’un levier, lancer le pignon, entraîné par le moteur électrique pour qu’il puisse s’engrainer dans le volant moteur.
Le pignon a sa course limitée par une butée et il est monté sur une roue libre pour protéger le moteur électrique lorsque le moteur thermique démarre (la vitesse du moteur thermique n’est pas retransmise au moteur électrique).

 

Il ne reste plus qu’à parler du moteur électrique. C’est un moteur classique, de forte puissance.
Il est constitué d’un stator et d’un rotor. Comme leurs noms le fait supposer le stator est constitué de bobinages fixés sur le corps du démarreur qui vont générer un champ magnétique quand ils vont être parcourus par un courant électrique.
Le rotor est la partie tournante, ses bobinages génèrent aussi des champs magnétiques quand ils sont alimentés électriquement.
Les champs magnétiques du stator et du rotor vont rentrer en “contradiction” comme des aimants qui s’attirent ou se repoussent en fonction de la face qu’ils montrent.
Cette contradiction crée une force qui fait tourner le rotor.
Dans le cas d’un moteur, le stator est l’inducteur, le stator est l’induit. (nous verrons plus tard que c’est le contraire dans le cas d’un alternateur).
Pour avoir une rotation efficace et fluide, il y a une multitude de bobinages à la périphérie du rotor. Ils vont être alimentés chacun leurs tours pour réagir au meilleur moment avec le stator.
Chaque bobinage est branché, à un bout du rotor à un collecteur.
Sur ce collecteur vont frotter des charbons qui vont transmettre le courant.
Ces charbons passent toute l’intensité consommée par le démarreur. Ils s’usent à cause de la chaleur et des frottements. Ils sont la première cause de panne des démarreurs.

 

Les autres causes de panne du démarreur sont :

  • détérioration des contacts du relais,
  • coupure d’un fil dans un bobinage
  • usure du collecteur …

Je suis bien d’accord avec vous, c’est toujours le démarrage qui est compliqué. La suite sera plus facile.

Voilà, voilà …

Lionel.

A droite un démarreur de MGB d'origine. Au centre un démarreur de MGB amélioré. A gauche, un démarreur capable de faire tourner un V8 3.2l de Maserati 3200 GT

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Circuit électrique

Circuit électrique

Publié le
2 juillet 2021

Musique associée

Electric Light Orchestra / Don’t Bring me Down.

Circuit électrique : une introduction

Nous allons entamer un chapitre important, mais souvent redouté de la technique automobile : l’électricité.
Le problème avec l’électricité, c’est que l’on ne voit rien et ce n’est pas rassurant.
Malgré cela, il est bon d’avoir des notions pour démystifier la fée électricité.
Nous verrons le schéma général d’une voiture avec les différents éléments incontournables.
Par la suite, des publications détailleront certains éléments importants comme le démarreur, l’alternateur … mais aussi le début d’approche du diagnostique.

 

Bon allez hop, je vous mets tout de suite sous tension.

Les moteurs de nos voitures ont besoin pour démarrer de tourner pour amorcer le cycle d’admission et combustion. En général, elles n’ont plus de manivelles pour faire tourner le moteur, mais un démarreur électrique. C’est donc un moteur électrique qui entraîne le moteur pour qu’il tourne autour de 100 tours par minutes. Cette vitesse est suffisante pour qu’il puisse démarrer et tourner de lui-même au ralenti.
Pour pouvoir faire tourner ce démarreur, il faut de l’énergie. Cette énergie est stockée dans une batterie. La batterie est donc un “réservoir” électrique. Il se vide quand vous utilisez votre démarreur, laissez les phares ou feux allumés, la radio … lorsque le moteur de la voiture ne tourne pas.
Pour “remplir” ce réservoir, il y a un alternateur (anciennement une dynamo) qui vas générer du courant pour recharger la batterie.
L’alternateur est entraîné par le moteur par l’intermédiaire d’une courroie. Il ne charge donc la batterie que lorsque le moteur tourne. Pour pouvoir recharger la batterie, l’alternateur a besoin de créer une tension un peu supérieure à celle de la batterie. Une batterie dite de 12 volts est en réalité à 12,5 volts quand elle est chargée. L’alternateur doit donc générer un courant compris entre 13 et 14 volts. Pour y parvenir, l’alternateur est “géré” par un régulateur qui va contrôler cette tension et exciter plus ou moins l’alternateur. (on verra que le principe pour la dynamo est un peu différent).

Voici donc le principe de base d’un circuit électrique d’une voiture. Bien entendu, d’autres éléments s’y ajoutent.
Des fusibles pour protéger le circuit électrique en cas de dysfonctionnement d’un élément, des interrupteurs pour alimenter ou non les éléments (y compris le contacteur à clé de contact communément appelé Neiman), les lampes, phares, ventilateurs, accessoires de confort et sécurité …

J’espère que cette première présentation ne vous fait pas fuir. Nous verrons la prochaine fois comment fonctionne le démarreur.

 

Voilà, voilà …

Lionel.

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Les angles du train avant

Les angles du train avant

Publié le
4 juin 2021

Musique associée

Peter Frampton / Show me the way.

Les angles du train avant

Alors voilà, ça y est, nous y voilà… à la présentation des angles du train avant. Car tout ce que je vous ai dit ces dernières semaines était juste pour que vous compreniez l’intérêt des angles des trains roulants.
Je vais donc vous présenter les trois angles les plus importants du train avant. Le train arrière n’en utilise que deux des trois.

Le carrossage
angle de carrossage

©LV - Angle de carrossage

Le premier que je vais vous présenter, je l’ai déjà nommé la semaine dernière et je vous demande de m’excuser de ne pas vous l’avoir présenté avant.
Donc voici le carrossage. C’est l’angle que fait la roue par rapport à la verticale lorsque l’on regarde la voiture dans son axe.

 

Cet angle existe aussi bien pour les roues avants et arrières.
Il va permettre à la roue d’avoir la plus grande surface de contact avec le sol en faisant que la totalité de la bande de roulement touche le sol.

L'angle est positif quand la distance entre le haut des roues est plus importante que celle entre le bas.

Il est négatif, forcément dans l’autre sens et est appelé aussi contre carrossage.
A l’origine du mouvement roulant, les charrettes avait un carrossage positif, car les routes étaient bombées pour garantir l’évacuation de l’eau à l’extérieur de la chaussée. Pour que les roues collent à la route, les charrons ont donnés un angle à celles-ci.

Carrossage positif

©LV - Carrossage positif

Aujourd'hui les routes sont plutôt plates, les roues ont donc un carrossage nul, voir négatif pour garantir une bonne application du pneu en virage.
A l’extrême, vous avez peut être en tête l’image des R8 et autres Simca 1000 dont le train arrière avaient un contre carrossage “excessif” pour que le pneu colle à la route lors de la prise des virages à fond. Ce n’est pas totalement le cas, cela était imposé par le train arrière fait avec des trompettes, c’est à dire que les deux roues avaient une articulation au niveau du pont (central), mais pas d’articulation au niveau des roues. Donc plus la voiture était haute, plus elle avait un carrossage positif. Et plus l’utilisateur abaissait sa voiture, plus elle avait un carrossage négatif.

 

Carrossage en fonction de la hauteur

©LV - Carrossage en fonction de la hauteur

La chasse
Chasse

©LV - Chasse

Le deuxième angle est la chasse. C’est l’angle que fait l’axe qui passe par les deux point d’articulation de la fusée avant avec la verticale en regardant la voiture de côté.

La chasse est positive quand l’articulation supérieure est plus reculée que l’inférieure.
La quasi totalité des voitures ont une chasse positive (sauf quelques américaines et quelques Citroën).
La chasse sert à stabiliser la direction quand on roule. La roulette du Caddie® de supermarché a une chasse négative importante. Si vous roulez vite avec votre Caddie®, les roues vont se mettre à battre dans tous les sens. Ce qui ne serait pas très sécurisant dans une voiture.

Inclinaison de pivot
Inclinaison du pivot

©LV - Inclinaison du pivot

En bonus, je vous parle de l’inclinaison de pivot juste pour dire qu’il est complémentaire de l’angle de chasse pour permettre le retour de la direction lorsque l’on tourne les roues. Il sert donc à stabiliser la direction.

Parallélisme

Enfin le dernier angle, qui est la conséquence des autres angles, qui est le plus connu et à qui on donne parfois trop d’importance est…, le parallisme. Comme son nom l’indique, c’est l’angle que va faire une roue par rapport à l’autre dans l’axe de la voiture.

Pincement

©LV - Pincement

On dit que le parallisme pince quand les roues sont dirigées vers le centre de la voiture. Le parallisme ouvre quand les roues vont vers l’extérieur.

Pourquoi le parallisme est la résultante des autres angles ? ou quel est le rôle du parallisme ?

Le but des angles du train avant est de guider la voiture, de lui permettre de tourner quel que soit la vitesse, de stabiliser la direction en ligne droite et de ne pas trop user les pneus.

Ouverture

©LV - Ouverture


Pour guider la voiture et stabiliser la direction, il y a l’angle de chasse. S’il y a une différence entre l’angle de droite et de gauche, la voiture va tirer du coté de la chasse le plus faible. Ce “tirage” ne pourra pas être compensé par un autre angle. La chasse n’est pas réglable sur toutes les voitures. Une mauvaise chasse ou un écart de chasse est la preuve d’une détérioration ou une déformation du train avant.
Plus la chasse sera élevée, plus la direction sera stable, mais aussi dure à tourner.
L’inclinaison de pivot n’est pas réglable. Un mauvais angle de pivot est la preuve d’une déformation du pivot.
Le carrossage n’est pas réglable sur toutes les voitures. Une mauvaise valeur ou une différence est la preuve d’une déformation d’un pivot, d’un bras ou du “châssis”.
Un carrossage positif permettra à la roue d’être en contact avec la route dans des conditions “tranquilles” de circulation. Un carrossage négatif permettra à la roue de mieux coller à la route en virage.
Une différence de carrossage fera aussi tirer la voiture. Quand une roue a un angle de carrossage positif ou négatif (donc pas nul), la roue peut être comparée à un cône. Vous voyez bien rouler un cône, il tourne du coté de sa pointe. La roue fera pareil. Si les deux angles de carrossage sont identiques, une roue compensera l’autre. S’il existe une différence, la roue qui a l’angle le plus important “poussera”  la voiture du coté opposé à cette roue.

Cônes

©LV - Cônes

Pour limiter l’usure des pneus, le parallisme sert à compenser le carrossage.
Si vous avez un carrossage positif, les roues vont avoir tendance à aller vers l’extérieur. Si vous voulez que la voiture aille tout droit, il sera nécessaire de pincer le parallisme. 

Attention, un défaut de parallisme ne fait jamais tirer la voiture. Votre volant peut être de travers, votre voiture voudra tourner toute seule ou ne voudra pas tourner, vous userez anormalement vos pneus.
La position de vos roues avant s’équilibrent naturellement en roulant en fonction de vos angles du train avant mais aussi du train arrière (c’est le train arrière qui guide la voiture).

Train arrière

©LV - Train arrière

Si votre voiture tire d’un côté, elle a problème de différence de chasse ou de carrossage. Désolé de casser le mythe.

Sur ce, je vous laisse me maudire et vous donne rendez-vous la semaine prochaine.

 

Voilà,… voilà…

Lionel.

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La position des roues

La position des roues

Publié le
28 mai 2021

Musique associée

Fleetwood Mac / Go your own Way.

La position des roues

Bien, comme promis, je vous parle des barres anti-dévers et de la position des roues.

Dans un premier temps, quel est l’intérêt des barres anti-dévers ?

Quand vous prenez un virage, la voiture a naturellement tendance à vouloir se pencher vers l’extérieur du virage. Plus la voiture est lourde et haute, et plus le phénomène sera important.
Est-ce que vous avez en mémoire la position d’une 2 CV en train de prendre un virage rapidement ? Voilà, c’est bon ?
La barre anti-dévers est une barre de torsion qui relie les bras de suspension des deux côtés d’un même essieu. Elle limite la différence de hauteur entre chaque côté de la voiture, donc évite que la voiture “prenne de la gîte”.
Quasiment toutes les voitures ont une barre anti-dévers, au moins à l’avant. Les voitures plus “sportives” en ont une devant et une à l’arrière.
Plus la barre est grosse, plus elle sera efficace pour éviter le dévers, mais elle affectera le confort car les réactions de la voiture seront plus “sèches”. De même, la voiture sera plus délicate à conduire, car elle pourra aller plus vite pourra plus facilement glisser. (Essayez de faire déraper une 2 CV ?… bon courage !).

Je voulais vous parler des barres anti-dévers pour finir la présentation des trains roulants vus la dernière fois car certain trains avant utilisent une barre anti-dévers comme tirant de chasse pour réaliser un des côté du triangle de suspension.

train avant avec barre de dévers tirant de châsse

©LV - train avant avec barre de dévers tirant de châsse

Ceci fait, je voulais aussi vous parler de l’influence de le longueur et de la position de certains bras pour modifier la position de la roue.

Nous verrons deux exemples dans deux axes différents.

Le premier permet l’épure de Jeantaud.

Qu’est-ce que cela !!!

Epure de Jeantaud

©LV - Epure de Jeantaud

Lorsque vous êtes dans un virage, la distance parcourue par la roue intérieure et extérieure de la voiture n’est pas la même. Pour les roues arrières, ce n’est pas un souci, car elles suivent le mouvement. La vitesse de rotation de la roue droite et gauche n’est pas la même, ce qui impose un système mécanique permettant cela pour les roues motrices. C’est le différentiel, que l’on verra plus tard dans un chapitre sur les boîtes de vitesses et les ponts.

En revanche, pour les roues avant, cela impose que chaque roue ait un angle de braquage différent. L’angle de la roue intérieure est supérieur à l’angle de la roue extérieure.

Cela est possible en jouant avec les points d’application des articulations de la crémaillère et de la tige de direction du pivot.

Direction

©LV - Schéma direction

Variation du carrossage

©LV - Variation du carrossage

De la même manière, avec des bras de longueur différentes pour un train à double triangulation, il est possible de modifier l’inclinaison de la roue (carrossage).

Il est facile de comprendre, qu’avec des trains arrières à multi bras, il est possible de modifier les angles des roues en fonction de la hauteur. Donc il est possible de modifier le carrossage, mais aussi le braquage pour avoir un braquage induit qui favorise l’agilité de la voiture dans les virages.

Je vous laisse prendre un angle suffisant pour mettre votre cerveau à l’horizontale et l’on se retrouve la semaine prochaine.

Voilà,… voilà…

Lionel.

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Brother in arms

Brother in arms

Publié le
14 mai 2021

Musique associée

Dire Straits / Brothers in Arms.

Les bras de suspension : Brothers in Arms

J’espère ne pas avoir été trop abstrait la semaine dernière avec les différents types de ressorts et amortisseurs.
Cette semaine je vous parle des bras de suspension. De manière simple, ce sont les pièces reliant la roue (plus précisément le porte moyeu) au châssis ou à la caisse de la voiture.
Donc, pour faciliter le texte, je parlerai de châssis. Qu’il s’agisse d’une voiture avec châssis ou avec une caisse autoporteuse (donc sans châssis).
Bien entendu, je n’ai pas la prétention de faire une liste exhaustive des solutions et vous aurez sans doute en tête des solutions dont je ne vais pas parler.

Un peu bizarrement, je vais commencer par parler du train arrière...
Pont arrière rigide avec ressort à lames

Pont arrière rigide avec ressort à lames

Tout d’abord, vous pouvez avoir un pont rigide avec les ressorts à lames qui servent de liaison. Ces lames guident la voiture en longitudinal et en latéral.

Vous pouvez avoir aussi un pont rigide avec la voiture suspendue par des ressorts. L’inconvénient de ce système est que le ressort ne guide pas du tout le mouvement. Il est alors nécessaire d’avoir de chaque côté des bras de poussée pour maintenir en longitudinal et un bras de travers, dite barre Panhard pour le guidage en latéral.

Pont rigide

Pont rigide


Si la voiture n’a pas de pont rigide, c’est à dire si la voiture est une traction ou si le pont est fixé sur le châssis et que la transmission du mouvement aux roues se fait par des cardans, le porte moyeu peut être fixé par : 

Bras tirés

 

  • Des bras tirés, fixés au châssis avec des ressorts pour la suspension. Ils ont l’avantage d’être parfaitement guidés et sont indépendants. Il est possible de choisir la position de l’articulation des bras pour modifier la position de la roue lors du débattement (Nous verrons cela avec plus de précisions la semaine prochaine).

    Bras tirés avec barres de torsion

  • Des bras tirés avec des barres de torsions. Le système prend peu de place et permet de conserver un plancher plat et plus de place pour l’espace intérieur de la voiture.
  • Une double triangulation. Les deux triangles sont parallèles et horizontaux. Le système permet un guidage parfait et une bonne maîtrise de la position de la roue en fonction des compressions des suspensions.
  • Dans certains cas, il existe un bras inférieur et le rôle du bras supérieur est rempli par le cardan. C’est un système beaucoup utilisé par… Jaguar (tiens, c’est incroyable que je vous en parle !)
    Train arrière à déformation

    Train arrière à déformation

  • Un train arrière à déformation programmée et suspendu par ressorts. La position des roues peut varier, de manière déterminée, pour améliorer la tenue de route en fonction le “hauteur” des roues. Le système peut être un train permettant une différence de hauteur entre les côtés mais aussi un système permettant un braquage induit en fonction de la hauteur des roues.
  • Enfin, le système, sans doute le plus évolué est dit à multi bras et permet une maîtrise exacte de la position de la roue dans toutes les hauteurs.
Pour le train avant, il est possible d’avoir :
  • Une traverse rigide avec les suspensions situées au niveau de l’articulation pour la direction (de droite et gauche).
    train avant rigide

    Train avant rigide

    Le système est plutôt antérieur à la seconde guerre mondiale mais encore utilisé par Morgan. Il a l’avantage d’être simple, donc léger, l’inconvénient est qu’il permet un débattement de suspension faible.

  • pour les véhicules 4X4, un pont rigide avec les mêmes fixations que pour le pont arrière.
    Double triangulation

    Double triangulation

  • Une double triangulation.
  • un système avec un triangle inférieur et l’articulation qui supérieure se fait avec l’ensemble ressort amortisseur. Ce système est appelé MacPherson. Il a l’avantage d’être simple et permet un guidage tout à fait correct pour les voitures petites ou moyennes.
    MacPherson

    MacPherson

  • Vous pouvez avoir un système alternatif du MacPherson avec un bras inférieur unique et un bras de tirée, appelé tirant de chasse pour “fermer” le triangle.
    Tirant de chasse

    Tirant de chasse

Voilà un aperçu rapide des différentes possibilités.

La semaine prochaine nous verrons le rôle des barres anti dévers et les possibilités de modifier la position des roues en fonction de la hauteur du châssis (dues aux forces subies par la voiture en virage).

 

Voilà,… voilà…

 

Lionel.

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Suspension

Suspension

Publié le
7 mai 2021

Musique associée

Bruce Springsteen / The River.

Suspension

Nous allons ouvrir un nouveau chapitre, comme c’est le printemps, il me parait normal de parler de ressort (Spring en Anglais, tout comme le printemps).  Nous allons donc voir les suspensions.

Tout d’abord à quoi sert la suspension ?

Au début avec les voitures hippomobiles, les suspensions servaient à amortir les chocs, principalement pour ne pas casser les voitures.
Avec les évolutions, elle se mirent à apporter du confort, puis à assurer la tenue de route des véhicules motorisés.

Je vous parlerai des bras de suspension, leurs rôles, les dispositions, les différents montages. Je vous parlerai aussi des réglages. D’abord du train avant, puis avec le temps, aussi du train arrière.
Mais aujourd’hui, je vais parler ressorts et amortisseurs. Car oui, la suspension est constituée, pour faire simple, des ressorts, des amortisseurs et des bras qui relient les roues à la voiture.

Les ressorts absorbent les irrégularités de la route.

Quand vous passez sur une bosse, grâce au ressort, la roue va pouvoir monter sur la bosse sans que le reste de la voiture “monte”. Mais si vous n’avez que des ressorts, et encore plus sils sont souples, votre voiture n’arrêterait pas de sautiller. Pour éviter ce phénomène, il a été ajouté des amortisseurs, qui, comme leur nom l’indique, amortissent les oscillations de la voiture et stabilisent les mouvements.
Donc pour simplifier : les ressorts “portent” la voiture, les amortisseurs empêchent les mouvements trop importants.

Les ressorts peuvent être de différents types.

Ils peuvent être à lames, le plus souvent sur le train arrière, comme sur les anciennes carrioles, les remorque de camions ou les voitures équipées de ponts rigides. Sur des véhicules propulsion (roues arrières motrices), le pont pouvait faire toute la largeur de la voiture, les roues étaient aux deux extrémités. Il était donc rigide. Ce montage avait l’avantage d’être simple, l’inconvénient de ne pas être très confortable et moyennement efficace pour la motricité.

©LV - Ressort à lames.

Pour améliorer le dispositif en diminuant la rigidité et augmentant le débattement, les lames ont été remplacées par des ressorts (hélicoïdaux). D’abord devant, puis derrière.
Une alternative aux ressorts hélicoïdaux sont les barres de torsion. Elles prennent moins de place, mais sont un peu plus compliquées à positionner. On les trouve par exemple placées dans le sens de la marche sur les suspensions avant des Jaguar XK et Type E, ou perpendiculaires à la voiture à l’arrière sur les Renault 4 et 5.

En 1954, Citroën étudiait, mettait au point et installait sa suspension oléopneumatique. Des sphères contenaient d’un coté du gaz (de l’azote), de l’autre côté, séparé par une membrane en caoutchouc, de l’huile sous pression. Le gaz, compressible, permet la flexibilité d’un ressort. L’huile, non compressible, permet de “porter” la voiture mais aussi en ralentissant son déplacement à l’entrée de la sphère, cela permet d’avoir un rôle d’amortisseur.
Ce système a été utilisé depuis la dernière série de traction avant, jusqu’à la C5 chez Citroën, mais aussi sur des Rolls Royce, car le système permet d’avoir une suspension douce et efficace tout en gardant une hauteur constante de la voiture.
Maintenant, en gardant l’idée de Citroën, les constructeurs de voitures lourdes et performantes ont adopté des systèmes pneumatiques, car ce système permet de concilier l’inconciliable : confort et tenue de route. On les retrouve sur les gros 4X4 performantes, les berlines luxueuses lourdes et rapides.

Les amortisseurs ont commencé à être à leviers avant la Première Guerre Mondiale.

Un levier attaché à la voiture, l’autre au bras de suspension. Entre les deux il y avait une articulation freinée par un empilement des disques et frictions.
Une autre version des amortisseurs à leviers a beaucoup été utilisée par les Anglais. Ils utilisaient le ralentissement du déplacement d’une huile dans le corps de l’amortisseur. Le système ressemblait aux appareils permettant de fermer les portes automatiquement (groom) d’où leur surnom.

©LV - Amortisseurs à levier et télescopique

Enfin il y a des amortisseurs télescopiques.

Une tige se déplace dans un tube rempli d’huile. Le déplacement de la tige est ralentie par un système de clapets limitant le passage de l’huile.
Ces amortisseurs permettent d’avoir une résistance différente à la détente et à la compression.
Depuis les années 1990, il est possible de faire varier la dureté des amortisseurs en modifiant la position des clapets avec des moteurs électriques, sous le contrôle d’un boitier électronique.
Cela permet d’avoir une suspension souple à basse vitesse, donc confortable et plus dure à haute vitesse, donc performante.
Cette évolution a rendu obsolète les avantages de la suspension oléopneumatique.
Des ressorts à dureté variable (en jouant avec leurs forme), des amortisseurs à efficacité variable et des bras de suspensions repensés et judicieusement positionnés ont permis de rattraper et dépasser les qualités des suspensions Citroën.

Nous verrons donc la semaine prochaine les différents types de liaisons entre les roues et la voiture.

 

Voilà, … voilà …

 

Lionel.

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Publié par Philo dans Plat, 4 commentaires