Publié le
30 juillet 2021

Musique associée

AC/DC / Whole Lotta Rosie.

La Dynamo

Attention, aucun rapport avec la gégène !!

N’attendez pas de moi une présentation aussi bien théorique que pratique sur la dynamo, car elle représente une zone opaque. Effectivement, la dynamo était morte bien avant ma conscience mécanique. La fin de l’utilisation des dynamos date de la fin des années 1960. Mes seules relations avec elle ont donc été froides et distantes.
Malgré cela je vais essayer de vous retranscrire ce que j’ai pu “comprendre” de la chose et je vais rester superficiel.

Si vous faites tourner un rotor constitué de bobinages dans un champ magnétique, vous allez récupérer un courant électrique sur ces bobinages.
Le champ magnétique est réalisé avec des aimants et un courant électrique circulant dans une bobine.
Le courant qui est généré est du courant continu. Il n’a donc pas besoin d’être redressé comme sur un alternateur. Pour être plus précis, c’est à partir du moment où il a été possible de fabriquer des diodes pour redresser le courant que la fabrication des alternateurs a été possible. L’alternateur étant plus performant, petit, léger et moins cher à fabriquer, il a vite supplanté la dynamo.

La dynamo a besoin d’un régulateur. Il a deux rôles.

Tout d’abord il régule la tension d’excitation pour que la tension générée ne soit pas trop importante.

Deuxièmement il a une partie conjoncteur disjoncteur. Pour que la batterie n’alimente pas la dynamo et la transforme en moteur électrique quand la tension de la batterie est supérieure à la tension générée par la dynamo (à l’arrêt ou quand le moteur a un régime de rotation inférieur à 1000 tours par minute).

Dès que la tension générée devient supérieure à celle de la batterie, la conjonction permet de mettre en relation le circuit de sortie de la dynamo et le circuit de  la voiture, donc la batterie.

Particularités de la dynamo

La dynamo est capable de générer du courant positif ou négatif. Elle peut aussi tourner dans un sens ou dans l’autre, juste en modifiant sa polarisation (dynamo déposée, en appliquant un courant dans un sens ou un autre dans les aimants d’induction).
C’est pratique lorsque l’on veut transformer une voiture fonctionnant en positif à la masse en négatif à la masse*.

 

C’est bon, j’ai compris, j’arrête. On se retrouve la semaine prochaine pour parler batteries.

Voilà, voilà …

 

Lionel.

 

*Petit rappel sur le terme ‘à la masse’ :

Le courant électrique suit un circuit partant d’un générateur ou d’un accumulateur (alternateur, dynamo, batterie), puis il va vers le consommateur (démarreur, phares, moteur d’essuie-glace …) et surtout, il retourne au point de départ (générateur ou batterie).

Si le circuit n’est pas fermé, il n’y a pas d’énergie.

Ce circuit est constitué de matériaux conducteurs, principalement métalliques.
Donc sur une voiture, le courant arrive au consommateur par un fil, électrique et plutôt que de ramener un autre fil électrique à la batterie pour chaque consommateur, celui-ci est branché à la “carcasse” (la masse) de la voiture qui est métallique, donc conductrice.
Dans le circuit électrique (tout comme sur une batterie par exemple), il y a un point positif et un autre négatif. Chaque consommateur va aussi avoir un point positif et un négatif.
Dans certains cas, cela est indifférent (une lampe peut être branchée dans un sens ou dans l’autre, cela ne change rien). Dans d’autres cas c’est plus ennuyeux. Par exemple certains moteurs peuvent tourner à l’envers si ils sont branchés à l’envers. Plus grave, certains appareils ne supportent pas d’être branchés à l’envers (un alternateur ou tout ce qui est électronique).

Attention aux conventions !

Par convention, certains pays ont décidé de brancher le négatif du circuit à la masse. Donc on amène le positif par un fil et le courant retourne à la batterie par la masse de la voiture.
Mais ce n’est qu’une convention. Et forcément, il y a des constructeurs qui ont décidé de faire autrement. Je ne vous étonnerais pas beaucoup en vous annonçant que ce sont les Anglais qui, jusque dans les années 1960, branchaient leurs voitures avec le positif à la masse.
Les risques sont de se tromper en branchant une batterie, de câbles pour aider au démarrage, en installant un accessoire …
Pour donner un exemple sur lequel il faut être prudent : les Allemands très forts pour les normalisations ont décidé de choisir une logique de couleurs pour leurs fils électriques. Forcément ils utilisent le marron pour indiquer le fil de masse (la terre) donc le négatif.
Les Anglais pragmatiques utilisent au niveau national des conventions de couleur pour l’affectation de leurs fils électriques. Lors de cette décision, les voitures Anglaise étaient branchées en positif à la masse, les fils qui allaient à la masse étaient marron (la terre), mais ils étaient positifs. Lorsqu’ils ont été “obligés” de fabriquer des voitures branchées en négatif à la masse (quand les Américains ont décidés d’interdire l’importation de voitures branchées en positif à la masse), ils ont tout de même conservés leurs conventions. Donc sur une voiture Anglaise le fil marron est un positif.
Comme quoi, même dans l’automobile il est intéressant de connaître l’histoire pour comprendre le présent !

Heureusement que cela devait être juste un petit rappel pour clarifier un petit détail de compréhension !

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