Publié le
16 juin 2023

Musique associée

Jean-Louis Aubert / Voilà, c’est fini.

Bon anniversaire Madame du Mans

ça y est, c’est passé, la fêtée était belle, les invités nombreux et heureux, le temps digne du lieu, le groupe de musique original mais efficace (ils étaient 62 instruments au début à 16 heures samedi, il n’en restait que 40 le lendemain à la même heure).

 

Que vous dire d’autre ?

Nous étions 325 000, c’est à dire la population de Nantes. Je vous laisse imaginer les bouchons pour arriver et repartir.
J’ai été un peu naïf, j’espérais voir le départ depuis la ligne droite des stands. Manifestement “quelques” personnes avaient décidées d’arriver très top et bloquer leurs places (normal). Résultat, j’ai eu un moment de panique en me disant que je ne verrais rien du départ !
Heureusement, au niveau de la passerelle Dunlop, il y avait une “Fan Zone” avec un écran géant permettant d’avoir des images.
Mais finalement c’est en regardant des vidéos en début de semaine que j’ai compris ce qui s’était passé pendant le départ. Vous me direz que c’est aussi là que j’ai compris ce qui s’est passé pendant toute la course. Des vidéos très bien faites ont été rapidement montées et donnent un résumé des évènements.
C’est super d’être sur place, mais ce n’est peut-être pas l’emplacement idéal pour voir et suivre la course.
Sur place, il y a trois solutions pour suivre ce qu’il se passe :

  • avoir sur la tête un casque anti bruit avec la radio bloquée sur la fréquence de l’ACO. Le commentateur officiel y est diffusé et explique en direct ce qui se passe aux différents endroits du circuit.
  • Regarder les vidéos en direct sur son téléphone.
  • Regarder la télévision depuis son emplacement de camping avec le satellite sur un écran géant, confortablement installé dans un canapé apporté dans la remorque tirée par le camping-car.

Ah oui, j’oubliais de vous dire, c’est dans le cas où vous auriez choisi de voir les 24 heures du Mans en mode “populaire”. Si effectivement vous aviez choisi la version luxe avec hôtel, place en tribune, coupette en loge au-dessus des stands, déjeuner à l’espace membre de l’ACO, tour en hélicoptère pour survoler le circuit … et autres distractions organisées, votre perception du week-end est différente.
Oui, il se passe tout le temps quelque chose au Mans pendant les 24 heures, dans des lieux différents et dans des mondes différents. J’en reviens à Nantes. Passez un week-end à Nantes, toutes les personnes qui auront passé un week-end à Nantes à la même date que vous auront eu une expérience différente.

La course a été superbe, avec des changements de leaders, des sorties de pistes et accrochages nombreux avec comme seule gravité la détérioration matérielle ou l’abandon.
La météo a été un acteur important, comme souvent au Mans, puisqu’il a plu vers 18 heures, provoquant un ballet sur une piste de danse improvisée pour des danseurs en pneus slick (prévus pour le sec). Mais le beau temps a aussi permis d’améliorer les temps au tour pendant le week-end.

Le résultat final avec trois marques aux trois premières places, laisse imaginer la force du combat. Ferrari revient après 50 ans d’absence et 58 sans victoire. Elle gagne et détrône Toyota qui n’a pas démérité et arrive second. Cadillac installe une voiture à la troisième place.
Les leaders ont été nombreux donnant du suspens à la course. Les deux Ferrari ont été en tête durant la course, mais Toyota a aussi pris sa place de meneur. Peugeot a dirigé la course pendant la nuit.
Dans les autres catégories, l’écurie Polonaise Inter Europol remporte le LMP2 devant la voiture du team WRT.
En GTE, le plateau est ouvert, donnant la victoire à la Corvette numéro 33 suivie d’une Aston Martin et d’une Porsche. L’équipage féminin d’Iron Dames termine quatrième après avoir dominé la catégorie pendant des heures et subit des problèmes mécaniques en fin de course.
Sans oublier la Chevrolet Camaro de NASCAR invitée et hors classement qui termine 39eme et peu habituée à des courses aussi longues.

Donc, ce fut un très beau week-end sur bien des plans. L’organisateur a bien géré la pression de l’évènement et du nombre de spectateurs. On ne peut pas en dire autant de certains prestataires, manifestement débordés par la mission.
Waze qui était préconisé par l’ACO pour faciliter l’arrivée sur le circuit donnait comme itinéraire le seul qu’il ne fallait surtout pas prendre (faire passer tout le monde devant l’entrée principale du circuit).
Mon opérateur téléphonique, incapable de fournir son service, m’a permis d’avoir un week-end déconnecté de téléphone et d’Internet, rendant impossible l’utilisation de l’application des 24 heures du Mans.
Sans oublier le bar terrasse qui demande, à 16h05 le dimanche, aux personnes présentes de sortir les empêchant ainsi de voir passer les voitures dans le tour après l’arrivée. (Il était manifestement urgent pour eux de fermer et permettre au personnel de ranger).
Et, comble de l’incompréhension, de l’évènement, le service des navettes ramenant aux aires de camping s’est arrêtée à 15 heures. 

Je sais la critique est facile et ne doit pas faire oublier tous les points positifs.

 

Je continuerai le debrief de cette édition les semaines prochaines. 

 

Voilà, voilà …

 

Lionel.

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