Publié le
19 novembre 2021

Musique associée

David Bowie / Life on Mars ?

Le différentiel

Le pont a deux rôles :  

  • transmettre les mouvement aux deux roues,
  • permettre une différence de vitesse entre les deux roues.
Attention, j’utilise le terme de “pont”, j’aurais aussi pu parler de différentiel.

Vous vous souvenez, nous avions vu dans le post “La transmission”, pourquoi les deux roues peuvent tourner à des vitesses différentes (en virage notamment) et les différents emplacements possibles de pont.

schéma du pont différentiel

Pont différentiel

Fonctionnement du pont différentiel

Le mouvement rentre par l’arbre d’entrée, qui a, à son bout, une cannelure inclinée pour pouvoir “attaquer” la grande couronne. La différence de nombre de dents permet de faire une démultiplication.
Dans le schéma ci-dessus, cela permet aussi de faire une rotation du mouvement (passer d’un mouvement longitudinal à la voiture, à un mouvement transversal). Dans le cas d’une boîte transversale, le pignon d’attaque et le pont sont parallèles, donc les cannelures ne seront pas inclinées.

Le mouvement sort par les arbres de transmission.

Au niveau du boîtier du pont (ou différentiel), les arbres ont des cannelures appelées planétaires. Entre les planétaires de chaque arbre de transmission, il y a deux satellites.
L
’ordre du mouvement est donc : arbre d’entrée, pignon d’attaque, grande couronne, boîtier de différentiel, satellites, planétaires, arbres de transmission.
Lorsque vous roulez en ligne droite et qu’il n’y a pas de différence de vitesse entre les roues, les deux planétaires tournent à la même vitesse. Les satellites ne tournent pas (sur eux mêmes).
Lorsqu’il y a une différence de vitesse entre les roues, les planétaires vont tourner sur eux pour permettre cette différence de vitesse.

Inconvénient du système

Le mouvement est envoyé à la roue qui a le moins de résistance. Donc si l’adhérence devient faible, si une roue a moins d’adhérence, toute la puissance va aller vers elle. Elle va patiner, à l’extrême jusqu’à tourner dans le vide.
Pour palier ce problème, il existe des ponts à glissements limités. Différents procédés sont utilisés :
Le plus “commun”, dit auto bloquant est fait avec des disques empilés, en liaison avec les arbres de transmission qui baignent dans une huile spécifique. Quand il y a une différence de vitesse entre les arbres, l’huile chauffe et se fige, bloquant ainsi les disques et diminuant la différence de vitesse entre les roues.
Il existe des dispositifs mécaniques avec pignons dans le boitier différentiel qui vont transmettre le couple au satellite opposé. Ainsi, en cas de glissement, la puissance ira sur la roue qui a la meilleur adhérence. C’est entre autre le dispositif “Torsen”.
Maintenant, il existe beaucoup de différentiels pilotés électroniquement. Un calculateur envoi un signal à une électrovanne qui va libérer une pression qui va bloquer des empilements de disques. Le dispositif peut juste limiter la différence de vitesse entre les arbres, mais il peut aussi modifier le couple envoyé à chaque roue (en bloquant le glissement d’une roue et libérant le glissement d’une autre).
Il existe aussi des systèmes comme l’ESP qui va freiner (avec le système de freinage de la voiture) la roue qui patine, mécaniquement, l’autre roue récupère du couple.

Je laisse à d’autres vous expliquer comment attaquer les satellites ou se demander s’il y a une vie sur Mars.

Voilà, voilà …
Lionel.

 

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2 commentaires

Georges Boisvert

Ça a l’air tellement compliqué que ça paraît tenir du miracle que ça roule… Et tout ça, ça fonctionne tout seul sans qu’on sans doute…

Ah ! si cela parait compliqué, c’est peut-être que c’est mal expliqué ! ?

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