Publié le
18 février 2022

Musique associée

Etienne Daho / Le premier jour du reste de ta vie.

Lotus Elise

La semaine dernière, nous avions rendez-vous avec Elise, aujourd’hui, nous allons prendre notre Elan et tenter d’avoir de l’Esprit.

  • Non, je ne vous dirai pas que l’Elite britannique a voulu quitter l’Europa au risque de perdre de son Eclat. Voilà, c’est fait il ne me reste plus qu’à caser Eleven, Excel, Exige, Evora, Evija en attendant la dernière combustion carbonée avec l’Emira.
  • Oui, depuis 1956, le Lotus de route utilisent un E pour lettre initiale. (pour ne pas confondre 11 (Eleven) écrit en chiffre arabe avec II écrit en Romain.

Je n’aurais pas d’Esprit avec vous, car je n’en ai jamais eu… entre les mains. Donc je ne peux pas dire comment elle est. Elle a juste fait rêver une génération d’enfants entre 1975 et 2004. Même James Bond n’a pas pu s’empêcher de l’utiliser comme sous marin (en 1977 dans “l’espion qui m’aimait” ou chasse neige (en 1981 dans “rien que pour vos yeux”) les deux films joués par Roger Moore.
Son dessin taillé à la serpe, et des motorisations intéressantes, lui permirent de rester dans la mémoire collective. Des évolutions esthétiques et techniques feront évoluer la voiture. Certaines motorisation permettront d’identifier la marque comme réellement sportive.
La guerre Franco Britannique entre Lotus et Alpine a souvent été à l’avantage des Lotus pendant la période de production de l’Esprit. Moteur Turbo de 210 à 300 chevaux quand l’Alpine proposait un V6 atmosphérique ou turbo, de 170 à 240 petits poneys.
Je ne devrais pas vous le dire, mais regardez aussi les Lotus quand vous déciderez d’acheter une sportive des années 80 !

Bien maintenant passons à l’Elan

Faire une synthèse ne va pas forcément être facile.
Déjà, il y a deux grandes séries d’Elan :
La première de 1962 à 1973 avec une foultitude d’appellations et de versions. Elle reste dans notre mémoire comme étant la voiture de Emma Peel dans “chapeau melon et bottes de cuir” (désolé pour les plus jeunes. Allez vite questionner NetFlix ou autres)
La seconde (M100) produite de 1989 à 1995 devait relancer la marque qui était en perte de vitesse.

Parlons tout de suite de cette M100

Manifestement Lotus (qui appartenait à General Motors) n’avait plus d’argent et devait absolument sortir une voiture pour rajeunir le catalogue (l’Esprit commençait à faire vieille).
Lotus utilisa le châssis de l’Esprit en le mettant à l’envers, car le nouvelle Elan a le moteur à l’avant.
Bon, pourquoi pas.

La carrosserie est un cabriolet réalisé en matériaux synthétiques, avec un dessin agréable qui a amené un vent de fraicheur pendant ces années ternes.
Le moteur est un 1600 turbo compressé (sauf certains modèles Britanniques) délivrant 167 chevaux.
Ce qui est tout à fait honorable.

Mais, juste pour être grincheux, ce moteur est fourni par Isuzu, qui était plus connu à l’époque chez nous comme étant le concurrent de la marque de micro tracteurs Kubota.
D’un seul coup, le mythe s’effrite.

A cette époque, quand vous pensiez voiture sportives, vous pensiez immédiatement propulsion.
Bmw n’imaginait pas autre chose, Peugeot s’accrochait à sa 505, ne parlons pas de Porsche …
Les tractions étaient faites pour les Moldus, les propulsions pour les puristes.
Et bien voilà que Lotus, constructeur exclusif de voitures sportives nous met, dans sa nouvelle voiture en 1989, un moteur à l’avant et en traction !!
Non Mais Allo, Quoi !

Il en résulte deux conséquences imaginables :

  • la voiture n’a pas la rigueur de tenue de route connue sur les Lotus précédentes.
  • Les ventes sont décevantes.

Lotus créa une série 2 de 800 exemplaires, entre 1994 et 1995 pour écouler les pièces en rab.
La troisième série de la voiture (1000 exemplaires) fut construite …  …. … en Corée par Kia (qui était à l’époque complètement inconnu chez nous).
Les petits constructeurs automobiles (en nombre de voitures construites, pas en qualité. J’intègre dedans Aston Martin) ont généralement des vies tourmentées à cause des finances.
L’épisode de la M100, qui devait relancer la marque, a bien faillit la tuer pour de bon.
Entre 1993 et 1996, Lotus appartient à une holding (ACBN) détenant aussi Bugatti. Je suppose que c’est à ce moment-là, que la décision a été prise de se recentrer sur l’essentiel : créer une voiture légère, sportive, efficace, utilisant des pièces de grande série et “facilement” vendable. Je viens de définir la Lotus Elise, qui sera un succès commercial pour la marque et un régal pour les utilisateurs.
L’Elise fut la Lotus la plus produite et détrôna l’Elan de première génération (1962 1973). Ce n’est pas pour rien.
L’Elan est la quintessence Lotus : petite, légère, maniable, donnant des sensations malgré la faible puissance et un dessin évocateur. Un mélange de féminin et de masculin qui permet de passer partout et de faire tourner les têtes.
La motorisation va de 100 à 126 chevaux. La motorisation la plus puissante est un 1500 double arbre à cames appelé sprint, qui donne du caractère à la voiture.
Elle existe en cabriolet et en coupé.
Elle évoluera de la S1 à la S4, puis en S +2 (Type 50), qui est un coupé 4 places au look remanié (capot plus long et plus plat).

Je me répète, mais je ne devrais vraiment pas vous le dire, si vous croisez une Elan à vendre, montez dedans et essayez la. Ce jour là risque d’être le premier jour du reste de votre vie. Vous verrez si la magie opère ou pas, si la Lotus est faite pour vous, comme la baguette magique s’associe avec le magicien.
Dépêchez-vous, les prix commencent à monter, ce qui est logique car la voiture était, jusqu’à maintenant, sous évaluée compte tenue du plaisir quelle procure.

Dites-moi la quelle vous préférez, à priori en les regardant ou en voyant leurs caractéristiques, ou à postériori en ayant essayé (ou vécu avec) différents modèles.

 

A vos claviers…

 

Voilà, voilà …

 

Lionel.

ça vous a plu ?

pour recevoir mes prochains articles... inscrivez-vous !

2 commentaires

olivier berteche

Tout comme les autres modèles de la marque La Baby Elan est une vraie sportive. Un chassis poutre léger, des trains indépendants, 4 freins à disques, un bloc 1558 Ford coiffé d’une culasse Lotus Twincam, deux Weber DCOE 40, une boite 4 et transmission aux roues arrières. Une caisse en poly avec un intérieur anglais, moquette, tableau de bord bois et sièges en sky. A la sortie on a une belle auto d’environ 800 kg avec plus de 100 CV, un chassis rigide et un train avant précis. Une version Sportive a été déclinée par la marque dans les années 65, caisse allégée, pneus larges, allant jusqu’à 160 CV. C’est cette version qui gagne chaque année le Tour Auto :-). Je roule en Elan depuis 10 ans et je n’ai pas encore trouvé mieux 🙂

Merci Olivier, tout est dit.

Laisser un commentaire