Publié le
11 février 2022

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Anne Sylvestre / Lettre ouverte à Elise.

Lotus Elise

Aujourd’hui, détendez-vous, nous allons prendre la position du Lotus.

Je ne sais vraiment pas ce qui est passé dans la tête de Colin Chapman, le créateur de la société Lotus, d’appeler ses voitures du nom de cette fleur, position de méditation…
En tous cas, je vais utiliser des citations de Colin Chapman pour cet article et le premier est “Light is right”, que l’on pourrait traduire, dans ce contexte, par : la légèreté est la vérité.
Donc aujourd’hui, je ne vous parlerais que de la Lotus Elise et de certaines de ses dérivées : Exige, 340R.

L’Elise est sortie en 1996. Elle a la responsabilité de redonner à la marque ses lettres de noblesse, ou plus exactement, de sportivité.
Les modèles précédents n’ayant pas convaincu les acheteurs.
Elle retourne aux origines données par son concepteur (mort en 1982) : légèreté, innovations techniques pour améliorer l’efficacité. La nouvelle Elise est construite autour d’un châssis en aluminium ultra rigide dont les différents éléments sont collés entre eux, puis cuits. Résultat, ce châssis pèse 65 kg, la première version de la voiture complète pèse 700 kg.

©LV - Lotus

Light is Right

Comme à son habitude, Lotus va utiliser des pièces issues du catalogue d’autres constructeurs. Nous pouvons donc retrouver des comodos et des clés de Général Motors (GM, Opel), mais surtout la motorisation d’origine Rover (pour la série 1) équipant la 25, 45 et la “rivale” MG F et TF.
C’est un bloc alu, multi soupapes, de conception avant-gardiste de 1800 cm² qui délivre 120 chevaux.
Vous allez me dire que cela ne fait pas vraiment rêver ! Oui, je suis d’accord.
Mais, si vous pensez cela, c’est que vous n’avez jamais conduit une Lotus Elise série 1. Ou que vous ne cherchez pas à vous “dépasser” en conduisant une voiture.
Avec une Elise, en peu de kilomètres, vous comprendrez ce que veut dire Light is Right. Vous placez la voiture où vous voulez, vous allez chercher à freiner plus tard, peaufinerez vos trajectoires, serez agacés de n’avoir pas réaccéléré au bon moment.

Vous n’aurez pas une accélération qui vous donnera le trou noir, mais vous aurez redécouvert des routes que vous trouviez insipides avant. Tout cela à des vitesses autorisées par la loi de notre pays, mais aussi par les lois de la physique.

Je m’explique : le plaisir n’est pas en liaison directe avec la vitesse (tout comme il n’est pas en liaison avec le prix de sa voiture). Donc si vous prenez du plaisir à des vitesses acceptables, vous prendrez moins de risques pour votre permis de conduire et aussi pour la santé physique de votre voiture et la votre. Si vous faites des écarts (de trajectoire) à 80 kilomètres/heure avec une Lotus légère, vous avez plus de chance de pouvoir rattraper la situation, quà 140km/h avec une voiture puissante et lourde. Dans le premier cas vous avez juste un avertissement, dans le second vous risquez d’endommager sérieusement votre machine sans parler de votre intégrité physique.
Je me souviens d’articles lus dans des magazines de voitures de sport, dans ma jeunesse (ça va, ça va, n’en rajoutez pas…), où le journaliste disait que la seule limite de la voiture venait de la limite de visibilité. Avec la Lotus Elise, sur les routes communales et départementales, vous serez effectivement limités par la visibilité, mais pourrez rouler en toute sécurité en prenant un plaisir quasi inconnu.

©LV - Le Mépris

Lettre à Elise

Non, je n’ai pas de Lotus Elise à vendre, mais si vous avez l’occasion d’en essayer une un jour, annulez vos rendez-vous, votre cours de poney ou votre séance de piscine. Conservez juste votre séance de yoga, pour prendre la position du Lotus… J’attends les commentaires de ceux qui ont déjà goûté à Elise pour qu’ils me donnent leurs impressions.

 

Voilà, voilà …

 

Lionel.

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2 commentaires

olivier berteche

En voilà un bel article sur un beau sujet 🙂
L’Elise a été dévoilée au salon de Francfort 1995. Son poids, son look, ses équipements (y’en a pas ! ), la rigidité du chassis, bref tout ça en fait un véritable jouet sur la route avec lequel on peut se prendre rapidement pour un pilote. Sortie en version 1 avec le Rover 120 CV, puis une série assez confidentielle en version 160 CV, puis en version « S » toujours avec le Rover en 145 CV grâce à des arbres à cames à calage variable (VVC). Une voiture facile à conduire, facile à entretenir et d’un rapport prix / plaisir correct. Lotus sorti 3 version de l’Elise… avec des carrosseries et des motorisations différentes, c’est dire le succès du modèle ! Succès qui a sauvé Lotus au plus mal dans les années 90. Comme le conseille très justement Lionel, si vous avez l’occasion de monter (ou descendre plutôt) dans une Elise, surtout n’hésitez pas… mais après il faudra en sortir…

Merci Olivier pour ce complément d’information.

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