Publié le
9 septembre 2020

Musique associée

Knocking On Heavens Door / Guns N Roses.

Interrogation des codes défauts

Comme promis la semaine dernière voici une interrogation. L’interrogation des codes défauts enregistrés dans les calculateurs.
Vous me direz que cela ne concerne pas les voitures anciennes !

Ah, depuis quand peut-on interroger les calculateurs ?

Depuis 2001 les constructeurs sont obligés d’installer dans les voitures qu’ils produisent un dispositif pour communiquer avec le calculateur d’injection, dans le but de contrôler le bon fonctionnement du système anti pollution.

Le système passe par une prise appelée OBD. (je ne vous parlerai pas des différences entre la prise OBD, OBD2 et EOBD).
Cette prise est présente sur certains véhicules depuis 1990.
C’est une prise normalisée à 16 connecteurs et différents protocoles de communication normalisés en fonction des constructeurs.

Elle permet au minimum 

  • de lire les codes défauts enregistrés dans le calculateur d’injection. Certains codes sont spécifiques à un constructeur.
  • d’effacer la mémoire du calculateur,
  • de voir en direct certaines valeurs comme le régime moteur, la température du liquide de refroidissement, la vitesse, la tension de sortie de la ou des sondes lambda …

Quel est l’intérêt ?

Déjà de savoir ce que le calculateur considère comme étant une erreur et d’orienter les recherches. Ensuite avec certains appareils ou logiciels vous pouvez avoir accès à d’autres informations ou d’autres calculateurs.
Vous pouvez communiquer avec les calculateurs de boite de vitesse, ABS / contrôle de la stabilité anti patinage, climatisation, combiné de bord, contrôle de l’habitacle (ouverture fermeture des portes, des vitres, allumage des feux) …
Et vous pouvez surtout avoir l’intégralité des paramètres. Un calculateur d’injection moderne prend en compte plus de 200 paramètres.

Les appareils de diagnostique plus sophistiqués permettent de modifier des paramètres.
Dans un premier temps, remettre l’indicateur de maintenance à zéro, désactiver le frein à main électrique pour changer les plaquettes de frein arrières, paramétrer une nouvelle batterie.

Enfin les appareils les plus performants peuvent mettre à jour certains paramètres lors de changement de pièces. Par exemple modification des apprentissages de débrayage lors de remplacement d’un embrayage, purge des circuits de commande de boite de vitesse robotisées.
En général, ce sont des logiciels qui sont spécifiques à une marque. Plus la marque est exclusive, plus l’appareil de diagnostique spécifique à la marque est rare et cher.

Vous voulez investir ?

Pour lire un défaut d’injection, un appareil à 30€ suffit amplement.
Remettre à zéro l’indicateur de maintenance, sur certaines marques il n’y a pas de procédure manuelle, il faut un appareil à 500€.
Avoir accès à toutes les fonctions d’un appareil de concession, il faut compter entre 1000 et 40 000€ en fonction de la marque.

Conclusion

Certains collectionneurs se tournent vers des voitures “récentes” 1990 à 2010 pour leur confort, la facilité d’utilisation et des prix ridicules par rapport à une neuve ou occasion récente et surtout compte tenu du niveau de prestation.

Attention, la difficulté de maintenance de ces véhicules augmente avec leur jeunesse.

©LV

Plus les voitures sont récentes, plus elles sont équipées de technologies amenant sécurité et confort. Mais cette technologie est souvent réalisée ou contrôlée par l’électronique (voir l’informatique), elle est finalement facile à mettre en place par le constructeur et peu couteuse en développement et implantation. Il n’en est pas du tout de même lors de l’entretien ou lorsqu’il faut réparer ces accessoires devenus indispensables. Une voiture moderne a plusieurs dizaines de boitiers électroniques reliés entre eux par des bus de communication semblables à ceux des ordinateurs.
Vous me direz que le même problème s’est posé lorsque les vitres sont devenues électriques, les fermetures centralisées, voir même les freins assistés…
Et pourtant, qu’est-ce que c’est plaisant quand votre voiture règle votre siège à votre entrée, vous dit bonjour, allume ses phares dès que c’est nécessaire et diffuse la musique de votre téléphone resté dans votre poche au travers de 25 haut parleurs idéalement disposés !

Vous avez une semaine travailler sur la phrase suivante.
Tout comme le besoin crée l’organe, est-ce que l’excès d’assistance pourrait supprimer la capacité d’agir ?

Attention, la semaine prochaine, il y aura des cadeaux à gagner.

 

Voilà… voilà,

 

Lionel.

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1 commentaire

Encore un article de Lionel Vincent très « enrichissant » !
En clair, conduire une voiture ancienne sans trop d’accessoires en « ique » (électroniques, électriques, informatiques, symphoniques, …) c’est éviter les « hic » !
Votre photo illustrative, avec le beau commodo chromé de déflecteur, me permet de vous dire que j’adore les vitres de ma belle 4L : très vites ouvertes, très vites fermées, pas de manivelle, rien d’accessoire…que la « quintessence » !
Vous avez bien raison, gardons « l’essentiel » et le sens du beau quand il s’agit de voiture à essence !

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