Publié le
18 juin 2020

Musique associée

Klaus NOMI / The cold song.

Capot XJS givré
Rover givrée

De l’art ou du cochon ?

Ah, en voilà une drôle de question !
Est-ce que le fait de réparer des voitures anciennes se rapproche d’un art ?
Quelle différence pourrait-on faire entre un artisan et un artiste ?
Est-ce que le concepteur de la voiture est un artiste ?

Quelle différence y a-t-il entre l’art et l’artisanat ?
Quelle différence entre l’artiste et l’artisan ?

Est-ce la beauté, l’utilité, la création, le besoin d’exprimer quelque chose de plus grand, le fait d’être rare, voir unique ?
La question peut se poser pour beaucoup de moyens d’expression ou avec les outils qui permettent cette expression.
Quand vous écrivez avec un stylo ou un crayon, vous pouvez noter votre liste de course ou écrire un livre qui sera un chef d’œuvre.
Il en est de même quand vous dessinez, peignez, dansez, chantez, racontez une histoire ...
Il y a un domaine où la controverse existe encore pour certains, c’est la photographie.
Il y a beaucoup de parallèles entre la photographie, l’automobile et la réparation automobile.
La création technique de la photographie date de 1826, la première voiture automobile date de 1769, mais les premières fabrications « vendables » datent de 1869.
Les deux ont des utilisations très différentes : utilitaires, familiales, sportives, de compétition, de plaisir, déplaçoir,  preuve de son statut social ... 

Pour les photos : souvenir, de famille, de voyage, de publicité, de mode, de reportage, de guerre, scientifiques, d’astrologie, de mémento, d’art…
Ce n’est pas l’outil qui définit si c’est une activité artistique, c’est l’état d’esprit ou l’approche..
L’apprenti photographe ayant un désir artistique doit maîtriser la technique, mais impérativement s’en affranchir dès qu’il la maîtrise pour créer. Il se doit d’avoir une culture historique, des autres photographes, mais aussi des autres arts. Avoir la capacité de percevoir le monde extérieur et le retranscrire dans son œuvre.

Le professionnel ou l’amateur qui travaille sur une voiture ancienne, doit se mettre au niveau de la voiture, se questionner sur la manière de travailler… quelle va être son approche en fonction de l’histoire de la voiture ? comment va t’il “opérer” pour être le moins invasif ? ou comment va t’il améliorer la voiture ?

Art ou art de vivre ? 

Réparer un véhicule ancien est souvent beaucoup plus intellectuel que ce que l’on pourrait penser et impose un état d’esprit.
Combien de motos démontées sont dans les cuisines d’amateurs pour pouvoir travailler tranquillement les soirs d’hiver après le travail ?
Combien de revues techniques sur les tables de chevets ?
Combien de nuits passées à avancer les projets ?
Combien de cicatrices ?

Pour amener une part de soi dans l’objet.

Un moyen pour grandir, est de travailler pour une œuvre plus grande que soi. Le « propriétaire » n’est en fait que dépositaire, le mécanicien n’est qu’un ouvrier qui travaille pour une œuvre, un objet qui n’est pas utilitaire, la sauvegarde d’un patrimoine, une part de l’histoire. 

Voilà ce qui me motive.

Voilà voilà.

 

Lionel.

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Coquine

1 commentaire

cette publication me « parle » beaucoup !
Merci l’artiste !

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