Publié le
11 juin 2020

Musique associée

Sparks / This Town ain’t big enough for both.

Allumage

Nous allons commencer par voir les éléments de l’allumage classique (avec rupteur).
Nous verrons les évolutions offertes grâce à l’électronique dans une autre publication...

L’allumage sert à créer une étincelle entre les électrodes de la bougie pour amorcer la combustion du mélange air essence comprimé dans la chambre de combustion.

Or pour créer un arc électrique entre les deux électrodes distantes au minimum de 0,6 mm, il faut une tension importante. L’important se situant entre 10 000 et 45 000 vols.

La tension présente dans une voiture (de la batterie ou délivrée par l’alternateur) est entre 12 et 14 V.

Comment “obtenir” un courant de 10 000 V à partir d’un courant de 12 volts ?

En utilisant un transformateur, c’est à dire une bobine (en fait deux bobines l’une dans l’autre). Pour que ce phénomène électrique puisse se produire, il faut que le courant soit alternatif (c’est le principe utilisé dans les transformateurs électriques pour monter ou descendre une tension).

Problème... le courant dans une voiture est un courant continu, il ne peut donc pas être augmenté juste en le passant dans une bobine. 

Pour cela, on va rendre ce courant discontinu, ce qui suffira pour générer un courant induit dans une bobine primaire, qui sera récupéré avec une autre tension dans une bobine secondaire. L’augmentation ou la diminution des tensions sera fonction du nombre de spires de la bobine primaire et secondaire.

Cette discontinuité va être créée par un rupteur, c’est à dire une forme basique d’interrupteur capable de couper et connecter le courant. Pour donner une idée, un moteur mono cylindre qui tourne à 6000 tours par minute a besoin de 3000 étincelles par minute (50 par seconde), donc 3000 ouvertures-fermetures de notre “interrupteur”.

Donc il faut qu'il soit capable de travailler rapidement et de couper un courant allant de 5 à 20 ampères.

 

Pour reprendre le chemin de l’électricité.

La bobine est alimentée après l’interrupteur de contact, et sa mise à la masse est faite par le rupteur. Si le rupteur est fermé, la bobine est alimentée, si le rupteur est ouvert, la bobine n’est pas alimentée. 

Au moment de l’ouverture du rupteur, il se produit dans la bobine primaire un champ magnétique qui sera récupéré par le secondaire de la bobine.

Le courant de 12 volts vient d’être transformé en 10 000 volts.
Ce courant peut être conduit vers la bougie. Il retournera à la masse après avoir fait un arc électrique entre les deux électrodes.

Il y a un élément que je vous ai caché jusqu’à maintenant, c’est le condensateur.
Il sert à récupérer l’énergie qui se crée au moment de l’ouverture du rupteur sous forme d’arc électrique et de la restituer quand la bobine se vide dans la bougie.
Il évite donc les arcs aux bornes du rupteur qui détruirait celui-ci rapidement.

Je vous laisse vous reposer... et nous verrons la semaine prochaine l’allumage avec plusieurs cylindres.

 

Voilà, voilà.

 

Lionel.

3 commentaires

Passionnant. Pas d’autre mot!

Merci de nous faire partager votre passion !

Merci de nous faire partager votre passion !

Laisser un commentaire