Je ne vous ai jamais parlé de ma Belle-mère ?
Comme beaucoup de personnes sensibles à la beauté discrète, elle appréciait les courbes des Jaguar et forcément des Daimler.
J’ai eu une Daimler Xj 40 bordeaux. Je l’appelais, dans une approximation de diction, aussi bien Daimler, que Belle-mère.

Aujourd’hui, je ne vous présenterai pas ma Belle-mère, ni Ma Daimler, mais une Daimler série 3 double six.

Pour ceux qui n’auraient pas réalisé, Daimler est une marque appartenant à Jaguar et représentant le niveau de finition ultime du groupe. Ainsi vous aurez droit, de série sur une Daimler, à certains accessoires ou choix qui sont en option sur les Jaguar.
Daimler est une des marques approuvées par la Reine. Certaine options demandées par Elle sont montées en série sur les voitures du commun des mortels.
Une Daimler aura : un toit ouvrant, un crochet côté passager pour accrocher son sac à main, des moquettes épaisses, une boiserie plus raffinée. Éventuellement des tablettes à l’arrière, des teintes de carrosserie spéciales, ainsi que les couleurs du cuir (souvent gris).
La Daimler que voici est une série 3, c’est-à-dire réalisée sur la base d’une Jaguar Série 3. Elle est de 1986. Son appellation est double six, en référence à une voiture réalisée dans les années 30 et bien entendu qui était propulsée par un moteur à 12 cylindres en V.
La voiture actuelle utilise le moteur Jaguar de 5.3 litres HE développant 300 chevaux. Ils sont transmis au sol par l’intermédiaire d’une boîte automatique 3 vitesses et d’un pont autobloquant.

Pourquoi utiliser un V12 (de seulement 300 chevaux) ?

De 1968 à 2006, la marque Jaguar voulait donner une image de voitures luxueuses, confortables et silencieuses. La majorité de la production se vendait au États-Unis. Il fallait en même temps être en phase avec les productions locales et se démarquer. Les États-Unis est le pays des V8 et des boîtes automatiques. La phase se fait avec la boîte, la différence avec un produit plus noble, le V12.
Le but de ce moteur est donc de permettre de cruiser à 2000 tours/minutes dans un silence absolu.
A l’arrivée des voitures électriques, certaines personnes disaient qu’elles étaient magnifiques de silence et d’absence de vibration. Cela ne m’a pas spécialement frappé, ayant roulé dans des Jaguar V12, ces deux qualificatifs s’appliquent parfaitement à ces voitures.
Dans une Rolls, vous êtes dans une bulle déconnectée du monde extérieur. Dans une Jaguar V12 ou une Daimler, vous êtes sur un tapis volant.

La voiture présentée est une combinaison typique, gris anthracite extérieur, intérieur gris. La boiserie intérieure a été changée, elle a perdu son liseret et gagné une teinte un peu plus foncée et un vernis plus épais.
Le cuir gris a été re teinté, donnant un aspect très propre. Les moquettes grises avec sur-tapis épais vous donne envie de retirer vos chaussures.
Le moteur, suite à un problème de culasse a été remplacé. L’ensemble moteur/boîte fonctionne très bien et donne un dynamisme au dessus de beaucoup de ses sœurs.

Oui, il y a aussi des points négatifs : la carrosserie commence  avoir des cloques de rouille (qui ne percent pas encore) mais qui nécessiteront un traitement complet chez un carrossier maîtrisant la découpe et la soudure pour garantir à la belle un avenir heureux.
Ah, j’allais oublier… je préfère préciser que la voiture a le volant à droite. Il est vrai, qu’avec l’habitude, je n’y fais même plus attention.

Vous pouvez me contacter pour toutes informations complémentaires, pour la voir ou l’essayer. Vous trouverez l'album photo complet sur ma page Flickr.
Actuellement, elle est à vendre à 12 000€ (oui, à un moment, il faut bien valoriser le tapis volant !).

Voilà, voilà …

Lionel.