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Que mettre dans sa trousse à outils

Que mettre dans sa trousse à outils

Publié le
30 octobre 2020

Musique associée

The Beatles / Help.

Que mettre dans sa trousse à outils

Bon, on a vu la semaine dernière, qu’il était possible de tomber en panne. Mais que le plus important pour en diminuer l’impact est de s’y préparer.
La première étape de la préparation est d’avoir avec soi du matériel et des pièces pour ne pas être bloqué à la moindre péripétie.

Nous allons donc voir aujourd’hui ce qu’il faut dans sa trousse à outils.

Cette trousse à outils n’est pas universelle, car elle dépendra de votre voiture (son âge), de son état et de vos capacités.
Il y a malgré tout une partie commune, c’est la partie règlementaire. Vous devez avoir un triangle de sécurité, un gilet “jaune”, une boîte d’ampoules. La règlementation ne vous demande pas d’être capable de changer une ampoule.

Vous pouvez ajouter :

  • de l’huile moteur, du liquide de refroidissement, de l’huile de frein, de l’huile de direction assistée si la voiture en a une et les autres fluides dont votre voiture aurait besoin. Eventuellement du lave glace.
  • une lampe en état de marche recharge permanente sur la voiture ou avec des piles en bon état).
    La lampe pouvant servir à voir ou à être vu.
    Concernant la longévité des piles, si votre lampe en
    a plusieurs, retirez-en une et rangez-là à coté de la lampe. La lampe ne pourra pas s’allumer accidentellement et décharger ses piles.
    C’est toujours désagréable de se retrouver, au moment où on en a besoin avec une lampe sans pile, une roue de secours sans air…
  • une bombe anti crevaison.
  • un ruban adhésif large et efficace, éventuellement un bout de fil de fer, du papier essuie tout.

Un point “universel” et qui concerne le conducteur, est d’avoir un téléphone (chargé) et un moyen de paiement (la carte bancaire c’est très pratique !). En général le numéro de l’assistance associée à votre assurance est marqué au dos de la vignette d’assurance que vous avez mise dans la pochette sur le pare-brise.
Voilà, pour les voitures “récentes”, après 2000, il n’est pas nécessaire d’avoir d’autres choses. Vous n’allez pas commencer à interroger les codes défaut en mémoire ou remplacer des capteurs…

Maintenant voici des propositions de pièces et d’outils supplémentaires à emporter. 

Plus votre voiture est vieille, plus c’est intéressant de partir avec des pièces car vous aurez du mal à les trouver dans les commerces lors de votre déplacement et le remplacement est plus facile.

Pieces indispensables

©LV


En gras les pièces importantes.

  • Bougies, rupteur, condensateur, doigt et tête d’allumeur, bobine
  • Courroie d’accessoires.
  • Pompe à essence.
  • Pompe à eau.
  • De la durite essence.
  • Des colliers pour les durites.
  • Des colliers plastiques.
  • Quelques ressorts, élastiques et ficelle.
  • Une boîte de fusibles (adaptés à votre voiture).
  • Des relais.
  • Régulateur d’excitation de dynamo ou d’alternateur.
  • Centrale clignotante.

Il va sans dire que le but n’est pas de faire la restauration de sa voiture sur le bord de la route. Si vous avez une pièce usée et que vous devez changer, c’est plus agréable de le faire à l’atelier. Une fois qu’elle est changée, elle n’est plus à prendre en secours (sauf les pièces en gras).

Outils :
  • Un cric plus stable que celui d’origine.
  • un outil plus performant que l’origine pour défaire les écrous de roues.
  • Une trousse ou caisse à outils avec les outils de base : clés plates de 8 à 17, tournevis, marteau, couteau ou cuter, pinces, éventuellement cliquet et douilles, clés à molette (petite et grosse).
  • Tous les outils nécessaires pour remplacer et régler les pièces emportées (si vous partez avec un rupteur d’allumage et que vous n’avez pas le jeu de cales pour le régler, ce n’est qu’à moitié “utile”.
  • Des sangles pour accrocher ou maintenir.
  • Une sangle ou une barre pour tracter ou se faire tracter
  • Un extincteur.
  • Un bidon d’essence vide.
  • Une cuvette pour récupérer un fluide qui fuit.
  • Une couverture de survie
  • Une couverture pour pouvoir s’allonger proprement sous la voiture (je sais il y a des endroits plus agréables pour faire la sieste).
  • Des câbles de démarrage.
  • Des fils électriques, voir des fils avec des cosses et des pinces crocodiles pour faire des essais.
  • Une lampe témoin.
  • Un parapluie ou une petite bâche en plastique.
  • Une bombe de nettoyant frein.
  • Des chiffons.

Si vous avez plusieurs voitures, vous pouvez ranger votre kit dans une ou plusieurs boîtes (en plastique par exemple) et les mettre dans la voiture que vous utilisez (ou une caisse avec les pièces spécifiques à la voiture qui reste dans la voiture et une caisse avec les outils et les pièces génériques à mettre dans la voiture que l’on va utiliser). 

N’oubliez pas de partir avec la caisse dans la voiture, c’est ballot de tomber en panne et d’avoir sa caisse de secours au garage !

 

Si vous pensez que je suis fou, vous avez raison.

 

Voilà, voilà.

 

Lionel.

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Publié par Philo dans Plat, 2 commentaires
Behind the Seine

Behind the Seine

Publié le
23 octobre 2020

Musique associée

Louise Attaque / Léa.

De l’autre coté de la Seine (l'envers du décors)

Un intervenant lors d’une formation en entreprise disait qu’il lui arrivait, dans certains cursus, de demander aux stagiaires de raconter leur matinée depuis le lever jusqu’à leur arrivée en formation. Certaines histoires étaient banales voir pathétiques avec des catastrophes. En revanche, il pouvait lui arriver d’avoir des récits extraordinaires dignes de romans.
Grosso modo, tout le monde vit la même chose le matin, il se réveille, se lave, petit déjeune, quitte son logement, prend un moyen de transport pour arriver au lieu de formation, rencontre les autres stagiaires autour d’un café.
Le but était de montrer l’importance de la manière de raconter. Une même situation peut donner un récit déprimant ou un conte de fée. Certains diront que la perception de votre vie dépend aussi de comment vous la racontez.

La semaine dernière, je vous parlais d’un trajet Caen Paris en MG A, en vous disant que le trajet et la voiture étaient agréables.

J’aurais aussi pu vous raconter ceci qui est tout aussi vrai…

En partant de Caen, la voiture était agréable et marchait très bien, la fin de journée était belle et tout présageait un beau trajet.
Entre Lisieux et Evreux, la voiture a commençé à donner des signes d’hésitation en sortie de rond points. Suite à un arrêt à Evreux, la voiture a eu du mal à redémarrer et à mis quelques minutes à fonctionner correctement, puis tout est rentré dans l’ordre.
L’habitude d’enregistrer toutes les anomalies de la voiture m’ont permis de remplir ma mémoire de ces informations, même si je n’avais pas encore décidé de les interpréter pour prendre une décision.
Arrivé sur l’autoroute, à 70 kilomètres de Paris, tout allait bien. Ma belle roulait très bien à 110 km/h. En faisant l’essai d’augmenter ma vitesse, je me rendis compte que l’aiguille du thermomètre était solidaire de celle de la vitesse (la température du moteur montait aussi vite que la vitesse).
J’en conclu que rouler à 110 était très bien et que j’avais tout le temps de prendre mon temps.

En ralentissant pour  arriver au péage de Mantes, le moteur tournait mal, il voulait caler. J'ai payé au péage en faisant des talons pointe pour ne pas caler et garder le moteur dans les tours. Je n’avais aucune envie de tomber en panne dans ce lieu fort peu accueillant.
Le voiture est repartie en pétaradant puis s’est stabilisée quelques centaines de mètres plus loin.

Tout allait bien tant que la voiture roulait

La ligne droite jusquà Orgeval, très bien la  traversée de la forêt de Marly, très bienla partie autour de Versailles, très bien
L’arrivée sur le tunnel de Saint Cloud : un peu plus compliqué Le moteur montrait des signes de coupures à chaque décélération. La vitesse limitée devenait faible et manifestement pas compatible avec les désirs du moteur. La traversée de la Seine sur le pont de Boulogne se fit correctement. Puis le moteur se mit à avoir plus de moments d’hésitations que de moments de marche. J’arrivai à la sortie de la porte d’Auteuil. Je n’avais que quelques secondes pour prendre la décision : de rester sur le périphérique et rouler doucement vers ma destination avec le risque en cas de panne d’être obligé de faire appel à un dépanneur et de ne plus avoir la main sur la suite ou de sortir du périphérique et gérer le problème tout seul

Je décidai de sortir

Bien m’en a pris, car le moteur s’arrêta et je réussi à immobiliser la voiture dans la montée vers la sortie. Il était 10 heures du soir, la circulation faible et les usagers utilisant la sortie peu nombreux. Malgré cela, l’endroit n’est pas du tout sûr et je m’activai à faire repartir le moteur pour quitter au plus vite ce lieu. Quelques minutes plus tard, j'ai réussis à faire une centaine de mètres et m’arrêtai sur des zébras à la fin de la sortie, juste en face du stade Rolland-Garros.

La voiture ne gênait pas la circulation et je pouvais commencer à faire les premiers diagnostiques

Est-ce que les rupteurs avaient toujours un écartement correct ? Ok.
Je cherchai un caillou pour tapoter sur la pompe à essence pour voir si le problème venait de là. Pas d’amélioration.
Donc, pour moi, le problème venait soit de la bobine qui se serait mise en court circuit à chaud, soit du condensateur qui aurait lâché. N’ayant pas les pièces sur moi pour faire les tests, il me restait à essayer de faire redémarrer le moteur et de trouver un endroit moins risqué pour laisser la voiture.
Une nouvelle tentative me permis d’aller jusqu’à la porte d’Auteuil devant les arrêts de bus, là où la place ne manque pas.

Il était 1 heure du matin et je pouvais tranquillement réfléchir aux solutions et en profiter pour prendre quelques photos de la voiture.

Behind the Seine

Ah, les solutions ? J’ai oublié de vous dire que j’ai fait ce trajet pendant le week-end du 15 août. A force d’immobilisations, la journée du samedi 15 août commençait. Il n’était donc pas question de trouver un magasin ouvert, ni samedi, ni dimanche pour trouver une bobine et un condensateur pour faire des essais.
De plus, l’utilisation répétée de la lampe sur mon téléphone commençait à entamer sérieusement mes réserves de batterie.
Souvent je me dis qu’une carte bleue et un téléphone permettent de se sortir de pas mal de mauvaises situations. Quand la carte bleue ne sert à rien et que le téléphone commence à faiblir, l’angoisse augmente.

Quelles étaient les priorités ? 
  • Pouvoir redémarrer la voiture pour lui trouver une place de parking dans un lieu moins risqué pour elle.
  • Trouver une bobine et un condensateur

Sachant que je devais rendre la voiture à son propriétaire le dimanche.

Je n’avais qu’une seule solution : démarrer la MG A et trouver une place dans une rue à l’entrée du 16ème. Ce qui ne devrait pas être très dur compte tenu de la date. Puis retourner à Caen samedi en train pour aller chercher des outils et des pièces pour réparer la voiture et prendre le plateau si je n’arrivais pas à dépanner la voiture.
La première étape fut réalisée, la voiture voulu bien démarrer, et je traversai la place d’Auteuil en pétaradant et vrombissant. J’ai continué en roue libre jusqu’à la première place qui me semblait un bon repos pour ma blessée. Il me restait à rejoindre mon hôtel pour reprendre des forces et faire l’aller retour à Caen dans la journée.

De retour vers 18 heures le samedi à Paris, je pouvais commencer les tests pour trouver la pièce défectueuse. Je branchai un condensateur avec des fils volants et hop le moteur démarra et tourna rond. Je remplaçai donc le condensateur, en profitai pour contrôler l’écartement du rupteur et fais quelques essais pour voir si tout allait bien.

C’est ce que l’on appelle une panne à cause d’une pièce à deux balles, il me semble ?

Le condensateur est une pièce qui supporte mal de vieillir. Lorsque toutes les voitures avaient des allumages classiques à rupteurs, la consommation de condensateur était importante (on remplace le condensateur à chaque remplacement de rupteur) et la durée du stockage faible. Maintenant les pannes dues aux condensateurs sont fréquentes. (Il peut donc être intéressant d’en avoir un neuf dans la voiture en secours.)
Lors de mes essais j’entendais des bruits à l’arrière de la voiture, j’ai profité du plateau pour mettre la voiture en hauteur et me glisser en dessous pour vérifier que tout allait bien.
Rassuré, j’ai pu profiter de Paris pour prendre des photos et rouler pour confirmer la conformité de la voiture. Je pouvais livrer la voiture normalement au client.

Tomber en panne n’est jamais agréable, malgré cela, en roulant en voiture ancienne, il faut s’y préparer et s’y attendre. S’y préparer veut dire avoir de quoi se sortir de la situation et savoir comment agir pour diminuer l’impact de la panne (savoir enregistrer toutes les informations avant l’arrêt, savoir se garer de la manière la plus sécurisée, se protéger des dangers, agir rapidement pour se dépanner ou se faire dépanner).

Si vous n’acceptez pas de pouvoir tomber en panne, le mieux est peut-être de ne pas rouler en ancienne. La panne peut aussi faire partie du plaisir que procure ce mode de vie.

 

Voilà, voilà,

 

Lionel.

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Publié par Philo dans Plat, 4 commentaires
Road Trip – MGA

Road Trip – MGA

Publié le
16 octobre 2020

Musique associée

Mariane Faithfull / Story of Lucy Jordan.

Road trip en MGA

C’est toujours intéressant de savoir si la réputation d’une auto correspond bien à son ressenti.
On est d’accord, ce ressenti n’est pas la vérité, au mieux ma vérité.
Pour partager mon ressenti, je vais vous parler d’un trajet entre Caen et Paris en MGA.

 

Au fait c’est quoi la réputation de la MGA ?

J’ai toujours entendu dire que c’était une voiture mignonne, mais pas “rapide” sur la route. Donc plutôt sous motorisée.
Avant de vous parler de ce “voyage”, faisons un peu d’histoire.
La MG A est présentée au salon de Frankfort 1955. Elle doit remplacer la MG série T vieillissante. La MG TA était sortie en 1936 et son évolution ultime la TF en 1953. Son look d’avant-guerre ne faisait plus recette et les ventes chutaient.
MG (Morris Garage), qui appartient au groupe British Motor Corporation (BMC) veut s’imposer comme une marque proposant des roadsters sportifs. Il réalise avec la MG A une auto à l’allure modernisée légère. La mécanique 1500 de 68 chevaux utilisée dans la dernière MG TF permet à la voiture de s’approcher des 100 miles par heure (160 kilomètres par heure).
Des dérivés et des prototypes de compétition ou de records issus de la MG A permettront de lui donner une image sportive.
Le dessin de la carrosserie est inspiré de la nouvelle Austin Healey 100 sortie en 1953, une cousine du groupe BMC et fruit de l’association d’Austin et de Donald Healey.

La voiture aura des évolutions
MGA abandonnée - Detroit - USA

©LV

En 1956, sortie d’une version coupée.
Une motorisation twin cam (double arbre à cames) est proposée en parallèle de la version “de base” pour rendre la voiture plus sportive. Cette motorisation aura des problèmes de fiabilité et ne sera vendue qu’à 2111 exemplaires entre 1958 et 1960.
En 1959 la motorisation 1600 remplace le 1500 (après une production de 59250 voitures). Celui-ci développe 80 chevaux et améliore la sportivité de la voiture. (Production de la MG A 1600 : 31419 voitures)
En 1961 est présentée une évolution de la voiture avec une nouvelle calandre, de nouveaux feux arrière et une évolution de la mécanique qui développe maintenant 86 chevaux. Cette évolution est appelée MK2. Elle sera produite jusqu’en 1962 à 8406 exemplaires.
En parallèle, une version “De luxe” est commercialisée de 1960 à 1962, proposant entre autre les 4 freins à disque de la Twin cam et le moteur 1600 de 80 chevaux. 313 voitures ont été produites.
80% de la production des MG A est partie aux Etats-Unis.

C’est en août, que j’ai eu à ramener cette MG A rouge 1600 de Caen à Paris.

Bien entendu, je décide de prendre les départementales pour atteindre la nationale 13 de Caen à Chaufour, puis l’autoroute pour rejoindre Paris. Le trajet fait à peu près 250 kilomètres.
Le temps de cette fin de journée est beau et la température est agréable.
Sur les départementales la voiture roule sur son élément, la tenue de route est bonne, le freinage amplement suffisant, le moteur ronronne et l’échappement délivre un son rauque à chaque accélération. La voiture est agile et le moteur souple pour rouler très correctement en respectant les vitesses autorisées.

Arrivé sur la nationale, le moteur peut se dégourdir les bielles et vous emmène dans un confort très bon pour l’époque de la voiture. L’auto s’insère parfaitement dans la circulation et apprécie parfaitement les limitations de vitesses modernes.
En roulant capoté avec les vitres latérales en place et ouvertes, la température dans la voiture est agréable malgré le rafraîchissement de ce début de nuit d’été. Le chauffage, même avec les volets fermés, aidé par le moteur et la boîte de vitesse distillent de la chaleur dans les pieds des occupants. Ce qui pose d’avantages de problèmes lorsqu’il fait chaud. Il est préférable d’installer une couche d’isolant thermique sur le plancher et le tunnel de boite de vitesse pour limiter l’arrivée d’air chaud. 

©LV

La tombée de la nuit m’oblige à allumer les phares, éclairant aussi les instruments de bord d’une lumière douce. Les feux extérieurs ont la puissance d’époque. Les veilleuses arrière vous signalent par beau temps, mais peuvent vous angoisser par temps de pluie ou de brouillard.
Les phares d’origine éclairent suffisamment sur grande routes mais ne risquent pas d’éblouir les automobilistes que vous croisez. Un joli lecteur de carte est fixé sur le tableau de bord à droite pour que votre copilote puisse vous guider lors de vos sorties nocturnes.

Une bonne tenue de route

Comme je vous le disais plus haut, la tenue de route est bonne, la voiture est stable, ne sautille pas et est franche dans ses changements de caps. Ce qui ne l’empêche pas d’être plutôt confortable. Les sièges, larges, amortissent les irrégularités de la route et vous porteront convenablement sur un trajet de quelques heures. La suspension est agréable et cohérente avec les capacités dynamiques de la voiture.

En revanche, ne cherchez pas d’autres conforts que ceux-là. La capote est bruyante et certainement pas étanche lors de grandes pluies, les vitres latérales démontables coulissantes ne sont pas un exemple d’étanchéité. La mise en place ou le rangement de la capote et des vitres latérales demande du temps. Le mécanisme de capote, un peu compliqué permet de cacher complètement la capote sous la carrosserie, les vitres se rangent derrière les sièges et sont masqués par une bâche ne  laissant visible que la pureté des lignes de la voiture. 

Il en est de même pour les portes qui n’ont pas de poignées extérieures qui dégraderaient la ligne de la voiture. L’ouverture se fait en tirant un câble caché à l’intérieur de la portière en haut du vide poches.

C’est évident que ce sont aussi tous ces détails de pureté et simplicité qui font le charme de la voiture

D’ailleurs, à propos de charme, quelques déplacements de jour dans Paris m’ont permis de vérifier la capacité de la voiture à délivrer du bonheur. Pas beaucoup de voitures font autant sourire, lever le pouce ou parler les gens. Si vous voulez vous déplacer discrètement et rapidement, c’est raté. Il vous faut prendre du temps pour recevoir les compliments, discuter avec les passants curieux et accepter que la voiture soit prise en photo à chaque arrêt (y compris au feu ou dans les embouteillages).
La pureté des lignes, la simplicité de la voiture donne immédiatement un sentiment relaxant.

Cette voiture est un outil idéal, par son homogénéité, confort, facilité d’utilisation, esthétique pour des promenades dominicales. Vous voyagerez dans le temps et l’espace en toute simplicité.
Ne lui demandez pas de rouler vite sur autoroutes, d’aller au supermarché, de faire des longs trajets et de transporter les enfants. Elle ne sait pas le faire ou pas bien. Pour tout le reste, elle est très bien.

Elle remplit parfaitement son rôle de voiture ancienne, c’est à dire d’être un antidépresseur.
C’est sans doute en pensant à une MG A que Mariane Faithfull écrivit l’histoire de Lucy Jordan.

 

Voilà… voilà,

 

Lionel.

PS : un grand merci à l'heureux propriétaire de cette MG A. Il se reconnaitra !

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Publié par Philo dans Plat, 2 commentaires
Le circuit de refroidissement

Le circuit de refroidissement

Publié le
9 octobre 2020

Musique associée

Roger Waters / Wish you were here.

radiateur

©LV

Le circuit de refroidissement

Pourquoi avoir un circuit de refroidissement sur une voiture avec un moteur thermique ?

Un moteur moderne à combustion interne quatre temps a un rendement maxi de 36% pour un essence et 42% pour un diesel lors d’utilisation optimale.
Lors d’une utilisation sur un petit trajet, par exemple en ville, avec la phase de réchauffement, l’utilisation du moteur à des régimes qui ne sont pas optimaux, le rendement du moteur descend à 15 %.
Le reste c’est quoi (entre la quantité d’énergie obtenue par la combustion du carburant et l’énergie restituée aux roues pour se déplacer) ?
Principalement de la chaleur, due aux frottements mais aussi due au principe même du moteur à quatre temps. Cette chaleur qui n’est pas vraiment désirée et n’est pas utilisable, il faut l’évacuer pour ne pas détruire le moteur (par surchauffe).

Il existe deux grandes catégories de refroidissement, les refroidissements par air et les liquides.

Une turbine pulse de l’air autour des cylindres qui sont munis d’ailettes. C’est le refroidissement par air. Le principe est simple, mais devient compliqué pour les gros moteurs. Les voitures équipées de refroidissement par air sont : les 2CV, les Porsche 911 jusqu’en 2004, les Fiat 500, la Tatra 603 et quelques autres.

Les autres ont un refroidissement liquide.
Du liquide circule, en circuit fermé, autour des cylindres et dans la culasse (les endroits les plus chauds du moteur). Ce liquide se charge de chaleur et ainsi peut la transporter.
Une pompe à eau entrainée par le moteur fait circuler le liquide dans le circuit et donc vers le radiateur. Le radiateur est situé à un endroit de la voiture ou un grand flux d’air peut le traverser (souvent à l’avant de la voiture). L’air traversant le radiateur récupère la chaleur et l’évacue à l’extérieur. Le liquide a donc perdu de la chaleur et peut retourner dans le moteur pour de nouveau récupérer de la chaleur et refroidir le moteur.

©LV

Le circuit de refroidissement est composé d’autres éléments :
  • un calorstat ou thermostat qui permet d’ouvrir ou fermer le passage vers le radiateur. Lorsque le moteur est froid et qu’il a besoin de monter en température, le liquide de refroidissement ne va pas vers le radiateur pour ne pas se faire refroidir.
  • un radiateur de chauffage pour amener de la chaleur lorsque c’est souhaité par les passagers. Pour permettre ce choix, un robinet permet de réguler la quantité de liquide qui traverse le radiateur de chauffage.

Ce robinet est commandé par un câble depuis l’intérieur de l’habitacle, une commande à dépression ou électrique.

  • Un ou des ventilateurs entrainés par le moteur directement ou électrique. Il sert à augmenter le passage d’air au travers du radiateur pour qu’il se refroidisse plus.
  • En montant en température, le volume du liquide de refroidissement augmente de volume cause de la dilatation). Comme le circuit est fermé, il faut un vase d’expansion pour permettre cette dilatation. Le vase d’expansion est soit en haut du radiateur ou c’est un bocal situé ailleurs dans le compartiment moteur.
  • En haut du vase d’expansion il y a le bouchon pour le remplissage du circuit. Ce bouchon a un double role. Il sert de… bouchon, mais aussi c’est lui qui “régule” la pression dans le circuit.
Grilles de radiateurs

©LV

Le circuit est sous pression pour que le liquide circule mieux partout dans le circuit

Cela permet par exemple d’envoyer du liquide chaud dans le radiateur de chauffage qui peut être loin ou plus haut que le moteur.
Autre intérêt d’augmenter la pression du liquide de refroidissement, c’est d’augmenter le point d’ébullition du liquide. Donc au lieu de bouillir à 100°, le liquide peut aller jusqu’à 110, 130° avant de bouillir en fonction de la pression du circuit. Cette pression est donc choisie par le constructeur.
Si vous décidez de changer un bouchon de circuit de refroidissement par un bouchon taré à une pression plus élevée que d’origine, vous risquez de faire “sauter” un élément qui ne supportera pas l’élévation de la pression.

Le liquide utilisé est du liquide de refroidissement, qui est de l’eau déminéralisée additionnée d’antigel et de produits lubrifiants pour la pompe à eau et de produits évitant les réactions chimique entre le liquide et les différents métaux du circuit.
L’eau déminéralisée est le liquide le plus efficace pour le refroidissement, mais premièrement il risque de geler en hiver et puis des réactions chimiques peuvent se faire et endommager l’aluminium.

Le circuit de refroidissement est en circuit fermé, donc normalement il ne doit pas y avoir de perte de liquide

Les pertes possibles peuvent venir d’une fuite (durite percée ou raccord plus étanche, pompe à eau, radiateur…)
soit par une augmentation trop importante de la pression due 

  • à une température trop importante dans le circuit (ventilateur qui ne s’enclenche pas, calorstat bloqué fermé, pompe à eau cassée ou qui n’est plus ou mal entrainée, radiateur bouché).
  • Une fuite du joint de culasse qui laisse passer la pression d’un cylindre dans le circuit de refroidissement.
  • Une bulle d’air qui s’est formée dans le circuit (ou qui est restée à cause d’une mauvaise purge du circuit).

En roulant vous pouvez contrôler le bon fonctionnement de votre circuit de refroidissement en contrôlant régulièrement le thermomètre au tableau de bord. Une élévation de la température au dessus de 80 - 90° (souvent la moitié du cadran) est à considérer comme anormale.
Si vous n’avez pas de thermomètre, vous devez avoir un voyant rouge qui s’allume en cas de surchauffe. Ce voyant est souvent appelé voyant trop tard”, car il a souvent la fâcheuse manie de s’allumer une fois que vous êtes arrêté en panne sur le bord de la route.

Quand contrôler le niveau de liquide de refroidissement ?

après une immobilisation de la voiture comme après un hiver, avant une grande sortie. L’idéal étant de le contrôler avant chaque utilisation de votre ancienne.

radiateurs

©LV

Les contrôles à faire en cas de problème de refroidissement sont :
  • mise sous pression du circuit pour chercher les fuites,
  • contrôler les températures à différents points du circuit pour voir si le circuit n’est pas bloqué par le calorstat, un radiateur bouché…
  • contrôle de la pression dans le circuit pour voir si elle n’est pas trop élevée,
  • vérifier que le ventilateur électrique s’enclenche bien (en général vers 90°).

 

Je pense avoir fait le tour, si vous avez des questions, n’hésitez pas. En attendant... je vais aller me rafraîchir avec une petite bière !

 

Voilà, voilà,

 

Lionel.

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Normandy Beach Race 2020

Normandy Beach Race 2020

Publié le
2 octobre 2020

Musique associée

The Beach Boys / Fun, Fun, Fun.

Normandy Beach Race 2020

La deuxième édition du Normandy Beach Race a eu lieu du 25 au 27 septembre 2020 à Ouistreham dans le Calvados.

C’est la seule course en France de ce type. Elle vient de la côte Ouest des Etats-Unis et quelques courses se disputent en Allemagne, Danemark, Grande Bretagne.

Les voitures

Les véhicules utilisés doivent être d’avant 1949 pour les voitures et 1947 pour les motos. Ils doivent respecter un règlement concernant la carrosserie, le moteur et d’autres points, entre autre de sécurité.

Ils peuvent être Américains ou Européens. En loccurrence, ils sont majoritairement Américains. Les Ford et Harley Davidson dominent les débats.
Samedi, une centaine de véhicules était présents pour en découdre.

Les courses

Deux concurrents s’affrontent sur un run de 200m en ligne droite départ arrêté. Le premier arrivé a gagné la manche.
Le départ est donné par un ou une “commissaire” avec un drapeau à damier. 
A l’arrivée, il y a un commissaire par ligne. Le commissaire de la ligne du gagnant agite son drapeau à damier pour indiquer le vainqueur. 

Les stands

Enfin, c’est un grand mot. L’espace des courses est délimité par des barrières et ballots de paille pour la sécurité. Un espace avant le départ est réservé pour que les concurrents puissent garer leur véhicule et effectuer les réparations nécessaires. Les caisses à outils peuvent être sur des charriots ou directement posés sur une bâche ou sur le sable
Ne cherchez pas de tentes et de camions ateliers. La décontraction et la bonne humeur sont les mots d’ordre.

Les spectateurs

J’étais présent sur place samedi après midi sous le soleil et dimanche matin fouetté par le vent.

Une quantité de spectateurs importante était là samedi et dimanche.

Il m’a semblé que la “population” n’était pas tout à fait la même. Dimanche, il y avait beaucoup de familles, des couples avec des enfants jeunes. 

Alors que samedi, les couples étaient plus âgés. Je ne vais pas dire prostate et ménopause, mais les blousons jeans ou cuirs et les cheveux blancs étaient de sortie.

Pour être honnête, si l’on me propose dans quelques années de me porter comme cela et continuer à vivre ma passion mécanique, je signe tout de suite.

Sur le parking

L’entrée de la plage de Ouistreham et ses parkings étaient le lieu d’exposition de véhicules.

Les hot rod, customs, choppers se présentaient pour le bonheur des connaisseurs et des badauds.

Se côtoyaient des voitures parfaitement restaurées ou des modifications à faire collapser un employé du service des immatriculations.

Il se dégageait de cette manifestation et exposition un grand amour de la mécanique et des objets. Mais aussi un esprit de tolérance automobile et... in Rust we Trust!

Conclusion

C’est une très belle manifestation, qui permet de montrer un aspect de l’automobile qui n’est pas forcément connu du plus grand nombre.

Si vous êtes prêts à affronter le soleil, le vent et éventuellement la pluie normande, regardez bien le site de l’organisateur https://normandybeachrace.com/fr/ pour connaître la date de l’édition 2021 et bloquer au plus tôt la date et s'y retrouver.

 

Voilà, voilà.

 

Lionel.

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Publié par Philo dans Plat, 6 commentaires
Seul au Monde

Seul au Monde

Publié le
25 septembre 2020

Musique associée

Un Autre Monde / Téléphone.

Seul au monde

Si vous avez déjà une voiture ancienne et que vous l’utilisez, vous avez peut-être déjà ressenti, comme moi, ce sentiment de solitude ?
Il peut apparaitre à différents moments de l’existence du collectionneur.
Par exemple quand il faut trouver de la documentation et des informations techniques, trouver des pièces ou trouver un sous-traitant ou du personnel.

Au cours de la vie commune avec une voiture ancienne, vous avez le souhait ou le besoin d’informations.
Tant qu’il sagit de trouver de la litrature sur votre voiture, le manuel d’utilisation ou le manuel d’atelier, ce n’est pas très compliqué. Les salons, libraires spécialisés et Internet sont des fournisseurs prolifiques et de qualité.

Cela se complique quand vous recherchez des informations ciblées pour les réparations ou le diagnostique.

D’autant plus quand la voiture est de diffusion restreinte.
Vous aurez du mal à téléphoner à votre garagiste de quartier, centre auto ou vendeur de pièces local pour connaitre le couple de serrage du palier d’arbre à cames ou la pression résiduelle du système d’injection un quart d’heure après l’arrêt du moteur.
La littérature, si elle existe, n’en parle pas forcément et vos recherches sur Internet peuvent prendre des heures pour des résultats faibles ou nuls. Il m’est déjà arrivé, après plusieurs heures de recherches, entre autre sur des forums, d’avoir comme seule information constructive celle de pursang85 qui affirmait que les Porsche sont bien mieux que les Ferrari et que c’est débile d’acheter une Italienne. Ou, en cherchant des valeurs de réglage de train avant, de trouver une discussion où l’un des participants donnait tous les angles et pressions de pneus qu’il mettait sur sa voiture pour gagner 2 centièmes de seconde en faisant trois tours rapides. J’étais sur le forum d’un jeu vidéo de course automobile !
Faites un essai pour voir : essayez de trouver une information irréprochable pour savoir quelle essence et quel additif substitut de plomb il faut que vous utilisiez pour ne pas détériorer les sièges de soupapes de votre moteur d’ancienne. Je ramasse les copies dans 30 ans.

Parfois, pour faire l’entretien ou des réparations sur votre voiture, vous avez besoin de pièces

Ce dont vous avez besoin vous semble simple et vous vous dites que vous allez chercher chez le vendeur de pièces du coin votre filtre à huile, air et essence.
En guise de bonjour, le magasinier vous demande le numéro d’immatriculation de votre voiture.
C’est là que vous comprenez que vous basculez dans le sketch de Dany Boon la poste” !
Vous avez droit à des réponses du type : “votre numéro d’immatriculation est inconnu dans le fichier, je peux pas trouver les pièces”. En insistant un peu, vous expliquez que c’est une Morgan, le magasinier vous répond qu’il ne connait pas cette voiture.
Je ne vous parle pas des Austin Healey qui se transforment en Austin mini.
Ou un qui me certifiait que sur la carte grise d’une Daimler était marqué Bentley pour la marque (c’est d’ailleurs logique que sur calandre de la Daimler il y ait un D, comme Bentley ?).
Expliquez que vous avez juste besoin d’un filtre à essence Purflux EP58, d’un peu de durite et de deux colliers et je ne sais pas si vous n’allez pas ressortir du magasin les mains vides.
Ah c’était le bon temps quand vous pouviez acheter dans ces magasins un gyrophare pour votre tracteur, un interrupteur orange palot et son témoin d’allumage, un mètre de durite pour réparer votre fuite de retour de direction assistée.
Dans certaines boutiques, je suis obligé de dire que ce que je demande est pour un Massey Fergusson, car il ne vendent pas de pièces pour des voitures (c’est beaucoup trop dangereux et pas homologué pour les voitures, mon petit Monsieur).

Sinon, vous avez la possibilité de faire vos achats sur Internet.

Votre ami Google vous donne une liste impressionnante de vendeurs qui pourraient vous fournir la bobine d’allumage qu’il vous faut.
Vous essayez le premier site... qui ne connait pas votre voiture.
Malheureusement les trois sites suivants, qui ont des noms différents, appartiennent au même groupe et ne connais
sent pas plus votre voiture. Le cinquième connait votre voiture, connait la pièce que vous cherchez et ne propose pas 5 modèles complètement différents qui sont soit disant compatibles avec votre voiture.
Malheureusement la pièce n’est p
as disponible (c’est un peu l’équivalent moderne de la phrase classique du vendeur qui vous disait qu’il avait justement vendu le dernier hier).
Le sixième vous propose la pièces à seulement 585$, alors que vous étiez prêt à mettre 15€ pour avoir une pièce neuve et fonctionnant.
Un peu énervé, au bout de 2 heures, vous décidez de passer à la recherche de la pièce suivante pour vous calmer un peu.

Vous avez aussi les magasins spécialisés par marques

Certains vous proposeront juste des balais d’essuie glace, du polish et des housses.
Les autres, mieux achalandés, vous proposeront la quasi totalité des pièces de votre voiture. Malgré cela, ne soyez pas étonné s’ils n’ont pas en stock ce que vous cherchez, et ne connaissent pas le délai de réapprovisionnement. Leurs priorités ne sont pas forcément les vôtres.

Si vous avez besoin d’un sous traitant, entre ceux qui vous disent tout de suite qu’ils ne font pas, ceux qui ne savent pas faire et ceux qui savent facturer mais qui ne font pas forcément, là non plus, les aides ne sont pas fréquentes. En général, si je décide, et je suppose que vous êtes pareil, de faire appel à un sous traitant, c’est pour me retirer un problème, pas pour avoir à en gérer d’autres.

Conclusion

Le rythme, le temps et les contraintes sont complètement différents entre le travail sur les voitures anciennes et les modernes. Celui-ci est dirigé par la nécessité de rentabilité.
Malgré mon coup de gueule, la plupart des personnes travaillant dans le milieu automobile et en particulier sur des voitures anciennes sont passionnées, compétentes et efficaces.
J’assume le choix d’être ou de travailler de manière décalée en suivant mes objectifs, différents de ceux dictés par la société actuelle. Cela me permet de me sentir bien vivant et désireux de vivre pleinement.
En même temps, il n’est pas possible de reprocher aux autres de ne pas avoir fait ce choix et de donner l’impression de rater quelque chose ou de ne pas s’impliquer suffisamment dans cette vie.

N’oublions pas que ces moments de grande solitude dans le travail sur nos chères anciennes permettent de vivre des instants intimes et précieux avec nos belles. Et que ces instants n’ont pas de prix.

 

Voila, voila

 

Lionel.

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Cadeau !

Cadeau !

Publié le
17 septembre 2020

Comme promis la semaine dernière... aujourd'hui c'est cadeaux !
Un cadeau si vous partagez mon blog avec vos amis.
Tout est expliqué dans cette vidéo qui est la première d'une longue série.

 

Voilà… voilà,

 

Lionel.

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Interrogation des codes défauts

Interrogation des codes défauts

Publié le
9 septembre 2020

Musique associée

Knocking On Heavens Door / Guns N Roses.

Interrogation des codes défauts

Comme promis la semaine dernière voici une interrogation. L’interrogation des codes défauts enregistrés dans les calculateurs.
Vous me direz que cela ne concerne pas les voitures anciennes !

Ah, depuis quand peut-on interroger les calculateurs ?

Depuis 2001 les constructeurs sont obligés d’installer dans les voitures qu’ils produisent un dispositif pour communiquer avec le calculateur d’injection, dans le but de contrôler le bon fonctionnement du système anti pollution.

Le système passe par une prise appelée OBD. (je ne vous parlerai pas des différences entre la prise OBD, OBD2 et EOBD).
Cette prise est présente sur certains véhicules depuis 1990.
C’est une prise normalisée à 16 connecteurs et différents protocoles de communication normalisés en fonction des constructeurs.

Elle permet au minimum 

  • de lire les codes défauts enregistrés dans le calculateur d’injection. Certains codes sont spécifiques à un constructeur.
  • d’effacer la mémoire du calculateur,
  • de voir en direct certaines valeurs comme le régime moteur, la température du liquide de refroidissement, la vitesse, la tension de sortie de la ou des sondes lambda …

Quel est l’intérêt ?

Déjà de savoir ce que le calculateur considère comme étant une erreur et d’orienter les recherches. Ensuite avec certains appareils ou logiciels vous pouvez avoir accès à d’autres informations ou d’autres calculateurs.
Vous pouvez communiquer avec les calculateurs de boite de vitesse, ABS / contrôle de la stabilité anti patinage, climatisation, combiné de bord, contrôle de l’habitacle (ouverture fermeture des portes, des vitres, allumage des feux) …
Et vous pouvez surtout avoir l’intégralité des paramètres. Un calculateur d’injection moderne prend en compte plus de 200 paramètres.

Les appareils de diagnostique plus sophistiqués permettent de modifier des paramètres.
Dans un premier temps, remettre l’indicateur de maintenance à zéro, désactiver le frein à main électrique pour changer les plaquettes de frein arrières, paramétrer une nouvelle batterie.

Enfin les appareils les plus performants peuvent mettre à jour certains paramètres lors de changement de pièces. Par exemple modification des apprentissages de débrayage lors de remplacement d’un embrayage, purge des circuits de commande de boite de vitesse robotisées.
En général, ce sont des logiciels qui sont spécifiques à une marque. Plus la marque est exclusive, plus l’appareil de diagnostique spécifique à la marque est rare et cher.

Vous voulez investir ?

Pour lire un défaut d’injection, un appareil à 30€ suffit amplement.
Remettre à zéro l’indicateur de maintenance, sur certaines marques il n’y a pas de procédure manuelle, il faut un appareil à 500€.
Avoir accès à toutes les fonctions d’un appareil de concession, il faut compter entre 1000 et 40 000€ en fonction de la marque.

Conclusion

Certains collectionneurs se tournent vers des voitures “récentes” 1990 à 2010 pour leur confort, la facilité d’utilisation et des prix ridicules par rapport à une neuve ou occasion récente et surtout compte tenu du niveau de prestation.

Attention, la difficulté de maintenance de ces véhicules augmente avec leur jeunesse.

©LV

Plus les voitures sont récentes, plus elles sont équipées de technologies amenant sécurité et confort. Mais cette technologie est souvent réalisée ou contrôlée par l’électronique (voir l’informatique), elle est finalement facile à mettre en place par le constructeur et peu couteuse en développement et implantation. Il n’en est pas du tout de même lors de l’entretien ou lorsqu’il faut réparer ces accessoires devenus indispensables. Une voiture moderne a plusieurs dizaines de boitiers électroniques reliés entre eux par des bus de communication semblables à ceux des ordinateurs.
Vous me direz que le même problème s’est posé lorsque les vitres sont devenues électriques, les fermetures centralisées, voir même les freins assistés…
Et pourtant, qu’est-ce que c’est plaisant quand votre voiture règle votre siège à votre entrée, vous dit bonjour, allume ses phares dès que c’est nécessaire et diffuse la musique de votre téléphone resté dans votre poche au travers de 25 haut parleurs idéalement disposés !

Vous avez une semaine travailler sur la phrase suivante.
Tout comme le besoin crée l’organe, est-ce que l’excès d’assistance pourrait supprimer la capacité d’agir ?

Attention, la semaine prochaine, il y aura des cadeaux à gagner.

 

Voilà… voilà,

 

Lionel.

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Publié par Philo dans Non classé, Plat, 1 commentaire
Choisir son huile moteur

Choisir son huile moteur

Publié le
3 septembre 2020

Musique associée

Smooth operator / Sade.

Comment choisir son huile moteur

Que ce soit pour faire un complément ou pour faire la vidange, vous pouvez avoir besoin de choisir de l’huile moteur.
Pour une récente, ce n’est pas forcément évident, qu’en est-il pour une ancienne.
Tout d’abord, pourquoi mettre une huile spécifique pour une ancienne ?

Pour deux grandes raisons : 

  • Les moteurs anciens et les modernes n’ont pas besoin d’une huile qui a la même viscosité. L’huile pour les anciennes est plus épaisse. La viscosité plus importante permet de rattraper des usinages moins précis et des jeux plus importants.
    Les moteurs modernes utilisent des huiles plus fluides pour diminuer les contraintes et ainsi consommer moins de carburant.

    Pour l'huile

    ©PdB

  • Les huiles modernes sont enrichies entre autre avec des produits détergents pour nettoyer l’intérieur du moteur.
    L’utilisation d’une huile moderne dans un moteur ancien qui n’aurait pas été refait risquerait de décoller la crasse du moteur et aller jusquà boucher des canaux d’huile et donc supprimer la lubrification de certaines parties du moteur.

Il y a trois grandes caractéristiques à connaitre concernant les huiles :

La viscosité

Il y a deux catégories, les huiles mono grade et les huiles multi grades.
Les huiles mono grade sont réservées aux voitures entre 1900 et 1950. Elles sont marquées SAE30 ou SAE50. Elles sont très épaisses et n’indiquent qu’une seule viscosité (30 ou 50).
Les huiles multi grades après 1950 sont marquées par exemple 20W50.
Le 20 indique une viscosité à froid et le 50 à chaud. La viscosité à froid et à chaud sont sur deux échelles différentes.
Plus le chiffre est élevé, plus l’huile est épaisse.
Une huile très épaisse à chaud comme à froid va être marquée 20W60.
A l’autre extrémité, une huile très fluide pour une voiture moderne va être une 0W30.

Le type de base d’huile

La base va être soit minérale, soit semi-synthétique, soit synthétique.
Les huiles pour les voitures anciennes sont minérales.
Les huiles semi-synthétiques pour les voitures des années 1970-1980.
Les synthétiques pour les récentes. Les synthétiques supportent mieux les hautes pressions, gardent leur viscosité à haute température, se dégradent moins dans le temps.

Norme de qualité

Les normes de qualité sont indiquées API S* pour les moteurs essence et API C* pour les Diesel. Plus la seconde lettre est élevée la place de l’*), plus l’huile est de bonne qualité (supporte les contraintes élevées).

Est-ce que c’est clair tout ça ?
Non, pas trop ? Du coup vous ne savez pas quoi mettre dans votre moteur ?

Personnellement, j’utilise et je vends de l’huile de la marque Motul, je suis sûr de sa qualité et ils ont une gamme complète allant des voitures anciennes aux plus récentes avec des normes exigeantes imposées par chaque constructeur.
En bonus, ils ont sur leur site internet un guide pour chaque voiture et préconisent les meilleurs huiles (avec la quantité et la fréquence pour les vidanges).

Vous pouvez le trouver en suivant le lien : https://www.motul.com/fr/fr/lubricants

J’espère que c’est un peu plus clair maintenant. Attention car je ferai une interrogation la semaine prochaine. (Le rythme tranquille de la semaine de rentrée ne peut pas durer toute l’année !!).

Voilà voilà.

Lionel.

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Publié par Philo dans Plat, 5 commentaires
Pourquoi rouler en ancienne ?

Pourquoi rouler en ancienne ?

Publié le
27 août 2020

Musique associée

Osez Joséphine / Alain Bashung.

Pourquoi rouler en ancienne ?

Vous allez me dire, quelle est la différence avec la publication de la semaine dernière Pourquoi acheter une voiture ancienne” ?
C’est très simple, avoir une voiture ne veux pas forcément dire rouler avec. Et rouler avec des anciennes ne veux pas forcément dire les posséder.

Je prends quelques exemples

Vous avez décidé d’acheter une voiture ancienne, comme on achète un objet ordinaire. Vous n’avez pas anticipé la venue de ce perturbateur de temps et d’espace. Où allez-vous la garer, est-elle accessible facilement, savez-vous quand vous allez l’utiliser (Week-end, en soirée, pendant les vacances …), avec qui vous allez l’utiliser ?
Ces questions ne sont pas anodines. Vous avez déjà une vie et cet “objet” va perturber votre vie. Il y a une publicité Jaguar, qui montre un homme lavant au jet d’eau sa Type E. Le texte peut être traduit en disant “n’imaginez pas acheter une jaguar et l’oublier”.
Combien de vélos, guitares, appareils photos dorment dans les garages et maisons ? Combien de voitures anciennes dorment au fond de garages ou de lieux de stockage pas accessibles ?
Si vous vivez en couple, est-ce clair pour les deux que vous allez rouler en ancienne ? Ou est-ce clair que vous allez rouler seul ?
La voiture va prendre une place qui peut être comparée à celle d’une maîtresse ou d’un amant. Est-ce bien clair pour les humains concernés ?
Parfois, consciemment ou non, des personnes préfèrent acheter et utiliser une voiture ancienne plutôt que succomber à la tentation d’une relation extra conjugale.
Autre cas, la personne qui a acheté une ancienne pour la spéculation, ne verra pas forcément l’intérêt de l’utiliser.
Certains propriétaires d’œuvre d’art préfèrent les enfermer dans des coffres plutôt que de les contempler.

De l’autre coté, vous pouvez rouler avec une ancienne sans l’avoir achetée.
Je vois trois cas de figures :

Vous avez hérité d’une voiture (ou on vous l’a offerte), donc vous n’avez pas choisi d’avoir une ancienne et vous n’avez pas choisi la voiture.
Il peut donc être “normal” que vous ayez du mal à la faire rentrer dans votre vie (c’est déjà difficile quand on a acheté la voiture).
C’est peut-être le côté affectif qui fera balancer vers l’utilisation ou non de la voiture.

Vous roulez avec la voiture d’un parent, membre de la famille, ou ami. Vous avez les avantages sans les inconvénients (garage, frais d’assurance, entretien…).
Cela vous permet de découvrir la voiture, d’en profiter et de voir si elle ou une autre ancienne peut vous intéresser.

Enfin il y a ceux qui pour des raisons professionnelles peuvent conduire des anciennes.Journalistes, essayeurs, convoyeurs, garagistes…

©LV

Je fais partie de ces privilégiés, cela m’a permis d’essayer des centaines de voitures différentes et sans doute plus de 50 à 80 modèles différents. Il est vrai que mes essais ne durent pas très longtemps (en général 30 minutes), mais cela me permet, en plus de contrôler que tout fonctionne bien, de me faire une idée sur une voiture.
Je conseille d’ailleurs aux personnes qui veulent acheter leur première voiture ancienne de louer, se faire prêter … la voiture de leurs rêves pour au moins un week-end. Cela leur permettrait de se rendre compte si il y aura symbiose entre eux et la voiture.

Bien, mais pour le moment, je n’ai toujours pas parlé de l’intérêt de rouler en ancienne !
Voici quelques raisons. Il est évident que vous en aurez d’autres.

Rouler dans une voiture ancienne permet de rouler différemment.

Je veux dire par là que vous montrez que vous êtes différent, que vous refusez l’uniformité du système. C’est plus facile et moins contraignant de rouler dans une moderne, même le week-end.
Vous allez prendre le temps, prendre le temps de rouler, de profiter de la route et des paysages. Mais aussi prendre du temps pour vous occuper de votre voiture, vous informer, vous documenter, discuter avec des connaisseurs ou des curieux.
Vous allez prendre du plaisir à rouler, retrouver des sensations oubliées, mettre tous vos sens en éveil. Les sons, les odeurs, les ressentis sont amplifiés ou plus exactement ne sont pas atténuées comme dans une voiture moderne.
Vous allez peut-être découvrir ce que c’est que de rouler en cabriolet.
Pourquoi la norme c’est de rouler avec un toit sur la tête ? C’est tellement agréable de sentir les premiers rayons de soleil de l’année, la fraicheur d’une soirée d’été … Faites un tour de 15 à 20 minutes en hiver en dessous de zéro degré. Vous n’aurez pas besoin d’excitant pour finir la journée, vous serez déjà à bloc.

©LV

Certains pourraient penser que c’est un aspect négatif, je n’en suis pas convaincu. Vous pourrez aussi découvrir ou redécouvrir la joie de la panne, de la voiture qui fonctionne mal ou qui hoquette. Cette angoisse qui monte, mais au final qui vous prouve que le pire n’est pas certain et surtout que vous êtes bel et bien vivant.
Vous augmentez votre rythme cérébral en vous demandant ce qui va se passer, comment vous allez vous garer en catastrophe si la voiture s’arrête, comment vous allez organiser votre dépannage …
Parfois nos chères voitures anciennes puent, rotent et pètent, mais finalement c’est pour nous ramener à une vie moins aseptisée. Le confort des modernes nous enferme dans de la ouate et nous fait devenir mouton. Les anciennes nous permettent de rester humain.
Pour moi, les anciennes ont un rôle d’antidépresseur. Sortez votre voiture après une journée pénible, votre soirée sera belle.

Je vous copie le commentaire d’un lecteur concernant la publication de la semaine dernière. Il explique parfaitement ces points. 

… Pour ma part, la voiture ancienne, c’est le plaisir des sens… Admirer les galbes… d’une type E coupé, je ne m’en lasse pas ! Sentir un intérieur en cuir bien épais, craquelé, d’une cinquantaine d’années bien entretenu, les vapeurs d’huile chaude… ma madeleine de Proust ! Ecouter un moteur bien réglé ronronner, un échappement vrombir… une symphonie enivrante ! Toucher des commandes d’époque, une jante de volant, m’asseoir dans un baquet… mes poils se dressent. Et quand tout ça se produit en même temps, je goute un plaisir infini, emprunt de liberté , d’un sentiment de prise de risque, d’incertitude (tout ce que nous n’avons plus aujourd’hui). Alors oui, quand cela devient compliqué, dur, difficile, un petit tour en ancienne me fait relativiser les soucis, le ciel s’éclaire et ensuite tout devient plus facile.

Si vous même avez des expériences à raconter, n’hésitez pas à les mettre en commentaire.

 

Voilà voilà,

 

Lionel.

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Publié par Philo dans Plat, 3 commentaires